Aristide Ouédraogo : « Le véritable problème du Burkina, c’est le manque de leadership du Président du Faso »

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L’opposition politique a tenu sa traditionnelle conférence de presse ce mardi 22 janvier 2019. Face aux Hommes de médias, Aristide Ouédraogo et Mamoudou Dicko sont revenus sur les évènements de Yirgou et de Nafona. Ils n’ont pas été en manque aussi de commenter la nomination de Christophe Joseph Marie Dabiré à la tête de la primature.

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« L’opposition politique n’a pas de jugement à apporter sur la personne de M. Dabiré.  Elle remarque cependant que le pouvoir MPP, qui passe son temps à vilipender l’ancien régime est aujourd’hui obligé d’aller chercher son Premier ministre parmi les cadres éminents de cet ancien régime », a lancé Aristide Ouédraogo, le président du Front Patriotique pour le Renouveau (FPR) en marge du point de presse. Il a ajouté en effet que le nouveau Premier ministre « jusqu’à preuve du contraire est toujours membre du CDP ».

Le Chef de File de l’Opposition (CFOP) estime que cette nomination marque « l’incapacité » du régime actuel à trouver des solutions aux problèmes que vit le peuple burkinabè et pense que la solution à « la situation de chaos » que traverse le Burkina ne peut être un « simple changement de Premier ministre ». Et au président du FPR de marteler : « notre pays est au bord de l’abime du fait de l’incapacité notoire du chef de l’Etat actuel à le gérer. Le président Kaboré a amplement fait la preuve qu’il n’a aucune vision pour l’avenir du Burkina. Le véritable problème du Burkina, c’est le manque de leadership du Président du Faso ». Il peint alors en noir la présidence de Roch Kaboré.

Sur la nomination du nouveau chef d’état-major général des armées, l’opposition « prend acte » et explique que c’est au pied du mur qu’elle va juger le général Moise Minoungou. Elle a rappelé l’urgence d’une justice suite aux événements de Yirgou qui ont fait environ 49 morts. Le CFOP déplore le manque d’information sur les affrontements de Yirgou, de Nafona et de Gasseliki. Aristide Ouédraogo et ses camarades demandent au gouvernement de poser des « actes concrets ».

« La justice a besoin  de se mettre à jour de manière impartiale, transparente, professionnelle non seulement sur les faits passés mais aussi pour les crimes en cours sans distinction d’obédience politique, ethnique, religieuse ou coutumière. Sans quoi, nous ne sommes pas loin du gouffre », a souligné Aristide Ouédraogo en réponse aux événements dans la Comoé et dans le Kénédougou. Le malaise social qui secoue le Burkina s’exprime par des manifestations semblables à celles de Nafona et de Orodara de l’avis du président du FPR.

Le train de vie de l’Etat  a été aussi pointé du doigt avec certains salaires des anciens ministres que l’opposition trouve « très élevés ». « C’est la première fois au Burkina que des ministres touchent des salaires plus élèvés que celui du président du Faso » , a déploré Mamoudou Dicko. La conférence de presse s’est soldée par un appel du CFOP à la solidarité autour des déplacés des affrontements de Yirgou.

Basile SAMA et Aïna TOURE (stagiaires) 

Burkina 24

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