PNGT 2 : De l’impact du programme à l’heure du bilan

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Après quinze ans d’implémentation, l’heure est à la capacitation autour du Programme national de gestion des terroirs phase 2 (PNGT 2). Deux jours durant, les acteurs impliqués dans le processus se pencheront sur l’historique, les objectifs, les axes d’intervention, les résultats et les impacts du programme orienté développement local.

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Réduire la pauvreté en accélérant le transfert de ressources publiques au milieu rural pour la réalisation d’infrastructures socio-économiques et productives. Tel était le but visé dès la conception du programme qui séduira le conseil d’administration de la Banque mondiale qui l’approuvera le 30 novembre 2000 en acceptant de le financer à hauteur de 217,3 millions de dollars US, soit environ 116 milliards de francs CFA.

Le PNGT c’est cet instrument de mise en œuvre d’un autre programme. Celui du développement rural décentralisé (PNDRD) avec pour objectifs la responsabilisation totale des communautés de base par l’accompagnement du processus de décentralisation. Le ministre des ressources animales et halieutiques  Sommanogo Koutou a représenté son nouveau collègue Salif Ouédraogo de l’agriculture et des aménagements hydrauliques qui n’a pas encore été installé officiellement dans ses fonctions.

« Le deuxième programme national de gestion des terroirs a permis avant la communalisation intégrale du Burkina Faso la réalisation de micro-projets villageois grâce à un dispositif remarquable. Par ailleurs, il importe de signaler que cette première phase du PNGT 2 a été d’une importance capitale pour l’avènement de la décentralisation au Burkina Faso à travers la réalisation de diverses études et la conception des textes », résume-t-il.

En effet, des 116 milliards de francs CFA alloués par la Banque mondiale, 81 milliards, selon les estimations du représentant résident Cheick Kanté, ont été transférés directement aux communes rurales et aux collectivités régionales pour la réalisation de diverses infrastructures socio-économiques au bénéfice des communautés à la base.  

Ce qui aura permis de financer un peu plus de 26 000 micro-projets d’investissements et d’impacter les conditions de vie de plus de huit (08) millions de personnes en matière d’accès à l’eau potable, aux infrastructures de santé, d’assainissement et d’amélioration du capital de production agro-sylvo- pastorales.

« La Banque mondiale félicite  ce programme fruit du partenariat fructueux avec le gouvernement du Burkina Faso qui, dans sa démarche,  a permis aux communautés locales de décider elles-mêmes des priorités d’investissement au niveau local et de mettre en œuvre des plans de développement locaux qu’elles ont-elles-mêmes élaborés », se réjouit Cheick Kanté.

La cérémonie d’ouverture a aussi été le lieu pour faire la comparaison d’avec les programmes antérieurs, notamment ceux implémentés dans les décennies d’après indépendance. Pendant cette période, l’« approche dirigiste dite top-down », qui consistait à identifier depuis le niveau central, les besoins des populations à la base et à réaliser des actions concourant à répondre à leurs besoins, était de vigueur.

Remise symbolique de motopompes hydrauliques par le président du Faso à des élus locaux.

« Les résultats de cette approche sont restés inférieurs aux attentes car les actions dans un seul secteur n’ont pu engendrer le développement escompté », peut-on lire dans le document de 147 pages intitulé « Les actes du colloque sur les résultats du PNGT 2 ». 

L’institution de Breton Woods n’est pas la seule à se féliciter des résultats et des impacts du PNGT 2.  Le Président du Faso a pris part à la cérémonie d’ouverture du colloque de 48 heures dont l’objectif est de capitaliser et de partager les expériences du PNGT 2 fondées sur une approche holistique et endogène en matière de développement local. « Il s’agissait de faire en sorte que les populations soient à la base du choix du développement de leur commune ou de leur région. C’est un bon exercice que nous avons déroulé depuis 15 ans. Cet un exercice, je pense, doit se poursuivre », a indiqué Roch Kaboré après avoir remis symboliquement des motopompes à des élus locaux venus représenter leurs administrés.

Abdoulaye Pafadnam, maire de la commune de Barsalogho, en fait partie. Selon l’édile, le PNGT 2 leur a montré le chemin à suivre pour le développement de leur commune respective. « L’impact du PNGT 2 est vraiment multidimensionnel parce qu’il y a d’abord la réalisation des infrastructures mais il y a le fait qu’à cause du PNGT 2, beaucoup de communes rurales ont nettement amélioré leur maîtrise d’ouvrage, chose qui est essentielle pour le développement local », apprécie le maire de la commune rurale située dans la province du Sanmatenga dans le Centre-nord du pays.

Ce que l’élu local apprécie par-dessus tout, c’est que tous les fonds destinés à la commune aient été reversés au conseil municipal qui décide de lui-même de l’orientation  des projets à financer. « Ça, assure le maire, c’est très important ».  « Ce projet a été très instructif », apprécie de son côté le chef de l’Etat. Sur le mécanisme, aucun doute pour Roch Marc Christian Kaboré : « Le développement sur le plan national doit être boosté par le développement sur le plan communal et régional. Et nous devons travailler à cela ».

Oui Koueta

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