Ministère de la Fonction publique : Les plaintes des inspecteurs et contrôleurs du travail

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Ceci est une déclaration du Syndicat autonome des contrôleurs et inspecteurs du travail (SYNACIT) sur le climat au sein du ministère de la fonction publique.

Arrivé à la tête du Ministère de la Fonction Publique, du Travail et de la Protection Sociale depuis janvier 2017, le Pr Séni Mahamadou OUEDRAOGO aura brillé par son mépris du   dialogue et  par un style de management digne d’un autre siècle, s’il n’est aux antipodes   des valeurs véhiculées par le ministère  à savoir la  promotion du dialogue social  et   la valorisation du capital humain.

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LE REFUS DU DIALOGUE

Depuis son arrivée au Ministère, en dehors de la rencontre de  prise de contact et malgré l’existence du cadre formel de dialogue trimestriel mis en place par son prédécesseur à travers l’arrêté N° 2017-015/MFPTPS/SG du 20/03/2017 portant création, attributions, composition et fonctionnement d’un cadre de concertation entre le Ministère de la Fonction Publique, du Travail et de la Protection Sociale et les syndicats des travailleurs du ministère, le Syndicat Autonome des Contrôleurs et Inspecteurs du travail (SYNACIT) n’a plus été reçu par le Professeur  Séni Mahamadou OUEDRAOGO.  Malgré cela,  le syndicat  lui a adressé six (06) lettres de  demande d’audience qui vont  toutes se heurter au silence méprisant et déconcertant du   Ministre.

Ecœuré par la situation, le SYNACIT a interpellé Son Excellence le  Premier Ministre par correspondance N° 2018-71/SYNACIT/BEN du 9 juillet 2018  qui a donné instruction de recevoir  le Bureau Exécutif National. Mais, alors que le syndicat pensait enfin voir son rêve  de rencontrer le Ministre se réaliser, que ne fut pas sa surprise de se faire recevoir par ses représentants qui ignoraient même l’ordre du jour de la rencontre. Quel mépris !

Cette attitude traduit d’une part, un manque de considération pour le corps des Inspecteurs du travail et d’autre part, un mépris du dialogue social indigne d’un ministère en charge du travail.

Du reste, tous auront constaté que sous son égide aucune rencontre gouvernement-syndicat ne s’est tenue et  que le processus de relecture du code du travail est bloqué  voire dans l’impasse. 

Tous les moyens auront été utilisés pour tenter de diviser le monde syndical et l’illustration parfaite de cette manœuvre médiévale  est ce simulacre de conférence dite de remise à plat des rémunérations des agents de la fonction publique.

Il  résulte en définitive, de ce manque de dialogue au sein du ministère que le protocole d’accord signé le 29 décembre 2017  peine à être mis en œuvre.  En témoigne  entre autres le non-respect des engagements pris sur la création des inspections de zone dans les villes de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso, sur  la dotation des services de l’administration du travail des moyens de fonctionnement adéquats (locaux, matériels et mobiliers de bureau, matériels roulants) et de la mauvaise gestion et exécution du marché des téléphones portables. Aussi, le SYNACIT le tiendra-t-il  pour responsable de toute dégradation du climat social au sein du ministère.

UN MANAGEMENT AUX ANTIPODES DU MANAGEMENT MODERNE

Attaché à son pouvoir, qui semble d’ailleurs l’aveugler, le Ministre  se fait adepte d’un management qui frise l’autoritarisme et,  ce ne sont pas les  agents de la Direction Générale du Travail qui diront le contraire,  eux qui en  ont fait les frais. Leur péché,  c’est d’avoir dénoncé par voix de correspondance, la mauvaise gouvernance au sein de leur direction. Mal leur en a pris car  il faut se garder de léser le Professeur et lui être toujours loyal sinon la foudre de sa colère se fera retentissante. Aujourd’hui, tous les chefs de services signataires de cette lettre ont été relevés de leurs fonctions et mis ‘’au garage’’ depuis 4 mois, avec la ferme instruction de les laisser moisir à la DRH.

Au-delà de la situation singulière des agents de la direction générale du travail, il faut déplorer de façon générale la tendance à stigmatiser les agents relevés de leurs fonctions  au point de les laisser croupir dans le chômage et en errance dans la nature. Cette situation inconcevable dans un ministère dont le leitmotiv est la valorisation du capital humain est malheureusement monnaie courante aujourd’hui au sein du ministère de la fonction publique.

Tout en dénonçant  cette manière irrationnelle de gérer les ressources humaines de l’Etat, le SYNACIT invite le professeur à descendre de son nuage et à privilégier un management participatif purgé de toute crise d’humeur. Ainsi, au lieu de s’enfermer dans son cercle « d’illuminés » le Ministre de la Fonction Publique, du Travail et de la Protection Sociale  gagnerait à associer tous ses collaborateurs y compris les partenaires sociaux à la gestion de l’administration. Il y va de l’intérêt de tous.

Le Bureau exécutif

 

 

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