Fédération des cinéastes burkinabè : Le flambeau est passé à la jeunesse

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La fédération des acteurs du cinéma burkinabè tant attendue voit  le jour. Les membres du bureau ont été installés ce jeudi 23 mai 2019 à Ouagadougou. Elle est fortement rajeunie et Jean-Baptiste Pazouknam Ouédraogo, réalisateur-producteur, en est le président.

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L’une des missions de l’UNCB était d’asseoir une fédération qui regrouperait tous les métiers du cinéma. Mais les péripéties qu’a connues l’union, ont été une entrave à sa mission.

Emmanuel Sanon, président sortant,  dans une sorte de bilan, est revenu sur les difficultés, qui ont émaillé son mandat qui a duré 5 ans. Le manque de local comme siège pour l’union, le siège de la FEPACI où elle était confinée sans électricité ni eau et sans argent pour supporter les charges, elle s’est vu par la suite notifier de quitter les lieux.

Les maladies des premiers responsables, le président frappé  par un AVC et le secrétaire un accident de circulation, ont ralenti le fonctionnement de l’union.  Les querelles au sein du groupe ont continué à gripper la machine.

On se rappelle de la brouille avec l’ancien bureau dont le mandat allongé a failli faire voler la structure en éclat  ou encore l’affaire de 1 milliard de FCFA du président du Faso qui avait suscité des bagarres entre les acteurs du cinéma quant à sa gestion et la somme a finalement été reversée au ministère de la culture et octroyée par un appel à projets.

C’est donc fort de ses expériences que le président sortant fait des recommandations « de sagesse à la jeune génération afin de neutraliser toute graine de division ». Il a insisté sur l’intérêt général, la cohésion et la solidarité, « même si elle (UNCB) n’a pas su la montrer. Sans solidarité, rien de solide ne peut se construire ».

La transition est maintenant faite, « l’UNCB, la vieille dame s’est mue en jeune dame ». La Fédération des Acteurs du Cinéma Burkinabè regroupe une dizaine d’associations des acteurs du cinéma. Les membres, tous des jeunes, tiennent les rênes pour insuffler un souffle nouveau au cinéma burkinabè.

C’est donc sur ce « chemin tortueux » et faisant siennes les recommandations de son prédécesseur, le nouveau président, se fixe des défis. Celui de construire une industrie de cinéma au Burkina afin de maintenir son leadership de pays de cinéma dans la sous-région, de mettre leur art au service de la société et de faire en sorte que le cinéaste vive de son métier.

Cependant, reconnait-il, «les conflits ne vont pas manquer. On va les surpasser ( … ) et aller vers l’union, vers la solidarité et construire réellement le milieu et faire rayonner le cinéma au Burkina ».  Mais pour arriver à faire rayonner le secteur, cela passerait en son sens par la formation et la production de films.  « On a plus de 45 salles au Burkina, ces films réanimeront ces salles, leur donner de la vie, et lancer les jalons d’une industrie du cinéma au Burkina », dit-il.

Pour les acteurs, la Fédération répondant maintenant aux normes légales, aux aspirations des cinéastes, elle devra de ce fait, avoir une présence effective sur le terrain, une participation aux enjeux de développement notamment du cinéma et de l’audio-visuel et  contribuer aux résolutions des problèmes du secteur.

Revelyn SOME

Burkina24

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