Burkina : Vers zéro pratique de l’excision en 2030

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Le Burkina Faso a commémoré ce vendredi 7 juin 2019 la 18e Journée nationale de lutte contre la pratique de l’excision. Le thème retenu était : « Traduire les décisions politiques en actions concrètes à la base pour accélérer l’élimination des mutilations génitales féminines en 2030: Défis et perspectives ».

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Au Burkina Faso, l’excision est la forme des mutilations génitales féminines (MGF) la plus pratiquée. Ces dernières années on note des avancées positives dans la lutte de cette pratique. En 2010, selon les statistiques, ce sont 75,8% des femmes de 15 à 49 ans et 13,3% des filles de 0-14 ans qui sont victimes. En 2015, selon l’enquête multisectorielle continue de 2015, la prévalence de l’excision au Burkina Faso était de 67,6% pour les femmes de 15 à 49 ans et 11,3% pour les filles de 0-14 ans.

Cependant, le phénomène perdure toujours sous d’autres formes. Il s’agit, entre autres, de la clandestinité de la pratique, la baisse de l’âge à l’excision, la mobilité des exciseuses. Les autorités politiques, administratives, les leaders religieux et coutumiers ont pris des engagements pour stopper cette pratique qui a « la peau dure ».

C’est dans cette optique que le Burkina Faso a commémoré la 18e édition de la journée nationale de lutte contre la pratique de l’excision sous le thème : « Traduire les décisions politiques en actions concrètes à la base pour accélérer l’élimination des mutilations génitales féminines en 2030: Défis et perspectives ».

Pour Laurence Ilboudo, Ministre en charge de la femme et de la famille, malgré les efforts enregistrés, le danger est toujours présent.

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« Il est temps que les textes, les discours et les engagements politiques soient traduits en actions avec davantage d’implication de toute la communauté et l’engagement des responsables à tous les niveaux. Notamment, l’implication des décideurs publics, autorités administratives, coutumières et religieuses dans la lutte contre cette pratique», a-t-elle indiqué.

Le Burkina Faso a commémoré la 18e Journée nationale de lutte contre la pratique de l’excision

A l’écouter, pour un véritable impact dans la lutte contre la pratique de l’excision, il faut une application des lois interdisant les MGF au Burkina Faso pour contrer les récidives et réduire les persistances. Par ailleurs, Laurence Ilboudo a suggéré une coordination des actions sur le terrain pour avoir un meilleur impact.

« Nous avons des progrès. Mais nous pensons que nous pouvons faire plus. D’où la nécessité de revoir la stratégie nationale pour voir comment nous pouvons impacter mieux pour arriver à une réduction en 2020 et à zéro MGF d’ici 2030. Il y a beaucoup d’actions faites sur le terrain, par manque de coordination l’impact est moindre », a-t-elle ajouté.

En rappel, l’excision est pratiquée dans 29 pays d’Afrique, en Asie, en Amérique du Sud et en Europe. Au Burkina Faso, la loi interdit cette pratique sous une peine d’emprisonnement de 1 à 10 ans et une amende de 500 000 à 3 millions de F CFA.

Jules César KABORE

Burkina 24

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