Burkina-Bénin-Niger : Un atelier à Ouaga pour la valorisation des sites naturels sacrés
La conservation de la nature et l’importance des sites naturels conservés par les communautés locales sont au centre d’un atelier du 7 au 8 novembre 2019 à Ouagadougou. La reconnaissance de l’approche « APAC » (Aires et Territoires du Patrimoine Autochtone et Communautaire) au Burkina, au Bénin et au Niger occupe une place de choix dans les échanges de 48 heures dans la Capitale burkinabè.
Les sites naturels sacrés tels que les bois, les forêts, les collines et les marées sacrées, les forêts villageoises, les mares communautaires, les Zones villageoises d’intérêt cynégétique (Zovic), les aires de pâture, sont considérés comme des Aires et Territoires du Patrimoine Autochtone et Communautaire (APAC), un concept auquel le Burkina a souscrit depuis 2017.
La question de la conservation et de la préservation de ces espaces naturels est au cœur d’un atelier du 7 au 8 novembre 2019 à Ouagadougou. La rencontre tri-nationale connaît la participation d’acteurs venus du Bénin et des quatre coins du Burkina. La délégation du Niger n’a pu faire le déplacement de Ouagadougou.
L’atelier est co-organisé par l’Association Nature et Développement (NatuDev) en appui à des communautés villageoises pionnières et en partenariat avec le Consortium mondial APAC et le Programme Micro-Financement du Fonds pour l’Environnement Mondial (PMF/FEM).
Plus de 53.000 sites naturels répertoriés au Burkina…
A l’ouverture des travaux ce jeudi 7 novembre 2019, le Président de NatuDev, Dr Alexis Kaboré, a expliqué que l’approche APAC est une nouvelle manière d’œuvrer à la conservation de la nature en reconnaissant l’importance des sites naturels conservés par les communautés locales.
« Une APAC est un site naturel qui remplit les trois conditions suivantes : Il est important pour la communauté ou le groupe de communautés (nourriture, santé, rituels/croyances, chefferie, pâturage, artisanat, revenus, etc.), il appartient à cette communauté ou un groupe de communautés (et non à un individu ou à l’Etat) et il contribue à la conservation de la nature », a-t-il énuméré. Les sites tels que la forêt de Kua, selon lui, n’en font pas partie.
En l’écouter en sa qualité de Coordinateur du Consortium mondial APAC pour la Région du Sahel, il y a plus de 53.000 sites naturels comptabilisés qui représentent près de 800.000 ha uniquement au Burkina Faso. Pourtant, ces sites, a-t-il regretté, connaissent un niveau de dégradation préoccupant et continuent de subir des menaces sérieuses.
« Je tiens à vous rassurer de l’accompagnement du ministère »
« L’évolution que nous marquons aujourd’hui tient au fait que jusqu’à ce jour, cette catégorie d’aires de conservation ne fait pas l’objet de la reconnaissance nécessaire permettant d’assurer aux communautés la collaboration dont elles ont besoin de la part de l’ensemble des acteurs pour conserver leurs sites naturels, leurs APAC », a déploré Dr Alexis Kaboré.
La cérémonie d’ouverture de l’atelier a été présidée par le Directeur de la faune et des ressources cynégétiques, Bénoit Doamba. Il a rappelé l’importance de la reconnaissance légale des sites naturels et des organisations locales chargées de protéger ces espaces. Le ministère en charge de l’environnement accompagnera la mise en œuvre des recommandations de la rencontre tri-nationale, a-t-il affirmé.
« Je tiens à vous rassurer de l’accompagnement du ministère dans la mise en œuvre du plan d’action issu du présent atelier et de son appui pour le renforcement du cadre législatif et réglementaire des APAC au Burkina Faso », a-t-il dit au nom du Directeur général des eaux et forêts.
Noufou KINDO
Burkina 24
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