Paludisme en Afrique : 44 millions d’euros pour développer de nouveaux médicaments

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Dans le but de développer de nouveaux médicaments contre le paludisme, le Partenariat Europe-pays en développement pour les essais cliniques (EDCTP) a attribué une nouvelle subvention de 21,9 millions d’euros au nouveau consortium de recherche PAMAfrica. D’autres partenaires tels MMV et Novartis quant à eux, fourniront une somme supplémentaire de 22 millions d’euros pour l’atteinte de l’objectif.

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Le paludisme tue 405 000 personnes chaque année. « Il doit rester une priorité mondiale et nationale dans les pays endémiques », a déclaré le Dr Michael Makanga, directeur général du Partenariat Europe-pays en développement pour les essais cliniques (EDCTP) en début mars 2020. C’est dans cette optique que les subventions ont été accordées à PAMAfrica.

Sur une période de cinq (05) ans, ces fonds contribueront au développement d’un portefeuille de projets qui seront réalisés sous l’égide de PAMAfrica. Le consortium de recherche PAMAfrica effectuera ainsi trois essais cliniques, afin de soutenir les efforts de renforcement des capacités cliniques et de formation des scientifiques dans toute l’Afrique.

Le premier essai étudiera de nouvelles combinaisons de composés, notamment de nouvelles classes chimiques, pour le traitement du paludisme simple chez l’adulte et l’enfant. Tous ces composés sont connus pour être pleinement actifs contre toutes les souches pharmaco-résistantes, y compris les souches Kelch13 résistantes à l’artémisinine.

Le deuxième essai évaluera une nouvelle génération de traitement à action rapide pour le paludisme grave, la cipargamine, également appelée KAE609, développée par Novartis avec le soutien d’une subvention du Wellcome Trust. Dans le cadre du troisième essai, une nouvelle formulation/ratio par Novartis du traitement de référence actuel, l’artéméther-luméfantrine, sera testée chez les nourrissons de moins de 5 kg ou souffrant de malnutrition.

Ces trois projets de recherche sont axés sur des aspects urgents du traitement du paludisme, relate le Dr Timothy Wells, directeur scientifique de MMV et coordinateur du groupe PAMAfrica qui explique l’urgence de développer de nouveaux médicaments. « Une résistance aux antipaludiques est signalée en Afrique et pourrait menacer les traitements actuels. Il est important de disposer de nouvelles thérapies actives contre cette menace de résistance émergente », a-t-il commenté.

Dans la même veine, selon Caroline Boulton, directrice du programme mondial anti-paludisme de Novartis, « malgré les progrès de la lutte antipaludique, le chemin pour parvenir à l’éradication est encore long. De nouveaux antipaludiques sont nécessaires de toute urgence pour lutter contre l’augmentation de la résistance des parasites aux thérapies actuelles », a-t-elle fait savoir.

Pour sa part, le Directeur général de l’EDCTP espère que le financement accordé à PAMAfrica contribuera au développement de nouveaux traitements efficaces qui favoriseront l’éradication du paludisme, tout en renforçant le développement des capacités de recherche africaines. 

Rappelons que l’EDCTP a pour objectif de soutenir des projets de recherche collaborative qui accélèrent le développement clinique de thérapies nouvelles ou améliorées pour la prévention ou le traitement du VIH/sida, de la tuberculose, du paludisme et des maladies infectieuses négligées en Afrique subsaharienne. Le deuxième programme EDCTP est mis en œuvre dans le cadre du programme-cadre européen Horizon 2020 pour la recherche et l’innovation.

Burkina 24

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Ignace Ismaël NABOLE

Journaliste reporter d'images (JRI).

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Un commentaire

  1. Au lieu d’une coordination africaine pour mettre en place un fonds destiné à la recherche sur des vaccins contre le palu, Novartis qui est l’un des plus grand commerçant d’anti paludeen oriente la recherche pour de nouveaux produits en prévision de la résistance actuelle du microbe aux produits existants sur le marché. Pauvre Afrique.

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