Burkina : La journée de l’identité célébrée sous le signe du renforcement des infrastructures

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Le Burkina Faso, à travers l’Office National d’identification (ONI) commémore pour la première fois, la journée internationale de l’identité ce 17 septembre 2020 à Ouagadougou.  Cette  célébration offre, outre les différentes activités d’exposition, de jeux de société et de don de sang, un cadre opportun de réflexion et de rétrospection autour du thème « Bâtir une infrastructure moderne et adaptée au service du peuple », afin que tous les Burkinabè soient identifiés. Un défi encore plus énorme dans le contexte que traverse le pays.

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La cérémonie commémorative de la journée internationale de l’identité, encore appelée ID Day, vient rappeler la nécessité d’une identité pour tous, à l’effet de rendre les personnes visibles, tout en leur permettant d’exercer leurs droits civiques ainsi que leur inclusion sociale et financière.

Ce qui fait dire au ministre de la sécurité, Ousséni Compaoré, que « l’identité est un élément important de notre vie, de notre naissance à notre mort. Même après notre mort, elle continue de jouer un rôle même si vous ne posez plus d’actes ».

Ousseni Compaoré, ministre de la sécurité. Crédit photo: Primature

« En effet, de son vivant, l’homme a besoin d’une identité pour poser des actes juridiques de la vie courante, acheter, vendre, travailler, toucher son salaire, se marier, louer, enregistrer ses enfants. Même après la mort, l’acte de décès est établi grâce à la pièce d’identité, ce qui permettra de léguer votre succession. C’est dire l’importance de l’identité », explique-t-il.

Mieux, a-t-il poursuivi, « c’est le document d’identité qui permet d’exister et d’appartenir à un pays. Sans document d’identité, on est lié à aucune nation… Par conséquent, cette absence vous plonge dans une  situation d’apatridie dans laquelle aucun pays  ne vous reconnait. Vous n’êtes pas comptés, donc vous n’existez pas ».

L’identification poursuit trois fonctions majeures, relève le directeur général de l’ONI, Aristide Béré.  Elles sont d’ordre juridique, statistique et administratif. De ce fait, l’identification constitue le socle de toute politique visant à renforcer la citoyenneté, la démocratie et à accroitre la bonne gouvernance. Cependant, les Etats africains en général et le Burkina Faso en particulier, ne maîtrisent pas l’identité de toutes les personnes physiques sur son territoire.

Le contexte sécuritaire a occasionné dans le pays, un nombre important de déplacés, de perte de document et de destruction d’archives administratives.

Alors, comment identifier de manière fiable ces personnes déplacées internes ? Quels mécanismes mettre en place pour assurer le continuum entre l’identification et l’état civil au Burkina ? Quelles innovations technologiques faut-il ? Telles sont les questions qui font l’objet du panel à cette première journée de l’identité au Burkina.

Pour identifier ses habitants, le Burkina Faso ne dispose que de deux centres,  à Bobo et Ouaga. 

La nécessité de déconcentrer les infrastructures pour les rapprocher des populations s’impose. D’où les réflexions menées sous le thème « bâtir une infrastructure au service du peuple ». Un thème qui interpelle sur la nécessité d’un diagnostic de l’écosystème de l’identification au Burkina Faso, et invite à l’action afin de mettre en place une infrastructure appropriée.

 La carte d’identité burkinabè est obligatoire pour tout Burkinabè dès

Aristide Béré, directeur général de l’Office National de l’Identification

l’âge de 15 ans et la base de données de l’ONI comptait à la date du 31 août 2020, plus de 12 millions de personnes en possession d’une carte d’identité. « Quand vous faites le ratio, entre ceux qui possèdent la carte et ceux qui n’en possèdent pas,  on peut estimer à 1 million de personnes qui sont hors du circuit de l’identification », dit le directeur général.

C’est dans la perspective de relever le défi d’identifier tous les Burkinabè sur le territoire que le directeur de l’ONI annonce l’ouverture de cinq autres antennes régionales dont celle de Fada, qui sera inaugurée le 18 septembre 2020.

Le Premier ministre Christophe Dabiré, patron de la cérémonie, a quant à lui, fait la promesse de mettre les moyens  à la disposition de l’ONI et des administrations d’enregistrement des naissances pour assurer le continuum entre l’identification et l’état civil « pour que chaque enfant burkinabè qui naît sur notre territoire  puisse dès l’origine avoir un acte de naissance. Ce qui va permettre à terme de pouvoir l’identifier correctement au niveau des services de l’ONI ».

L’exemple du continuum sera pris sur la Côte d’Ivoire, pays invité d’honneur.

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