Fin de la Défécation à l’Air Libre : 124 villages sur 156 certifiés dans la province de la Sissili

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Adopté en 2016, le Programme National d’Assainissement des Eaux Usées et Excréta (PN-AEUE) a pour objectif de mettre fin à la défécation à l’air libre. C’est dans ce cadre qu’il a été mis sur pied un projet dénommé « Assainissement total piloté par les Communautés ». Afin de suivre l’évolution du projet, Le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) a initié une visite terrain dans le village de Zoro dans la province de la Sissili. Une occasion pour les différents acteurs intervenants dans le projet de se rencontrer autour d’un atelier d’échanges sur l’atteinte des objectifs.

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Situé à 173 kilomètres de Ouagadougou dans la province de la Sissili, Zoro est un village qui compte 750 habitants. Avec 106 concessions, le village a atteint la Fin de la Défécation à l’Air Libre (FDAL). Ce qui a permis de préserver le cadre de vie de la population de ses 270 tonnes d’excrétas  produits par an. Et pour y arriver, plusieurs méthodes ont été utilisées.

Entre autres méthodes, on peut citer les sensibilisations, les campagnes de nettoyage ou de salubrité et la construction de latrines. Le village de Zoro se retrouve alors avec 120 latrines. Une situation qui a permis au chef du village d’affirmer avec fierté que « toutes les concessions ont au moins une latrine ». En plus de ces acquis, les villageois se sont engagés à maintenir le cap.

« La communauté elle-même analyse son état de santé»

Une approche participative

Le 26 septembre 2020 marque alors la déclaration FDAL du village. Et c‘est en seulement deux mois de travaux que cet objectif a été atteint. « La communauté elle-même analyse son état de santé, la situation dans laquelle elle se trouve. Ensuite, elle va comprendre et prendre conscience. Elle pendra alors la décision seule  d’assainir son milieu de vie », a expliqué Aissata Sawadogo,  la superviseuse de la zone de Léo.

Le changement de comportement est alors visible et est vivement encouragé. Chose que les premiers responsables de la province sont venus soutenir. « Nous sommes venus toucher du doigt les réalités. C’est un sentiment de joie qui m’anime après la visite du village. Ça nous a permis de découvrir les initiatives qui ont été développées autour de ce projet », a indiqué le haut-commissaire de la province de la Sissili, Sié Aristide Mohamed Kam.

Côté partenaires, la satisfaction est bien visible aussi. Amener les populations à prendre conscience que l’assainissement de leur cadre de vie leur incombe est un acquis majeur. « Nous sommes venus féliciter et encourager la population pour avoir adhéré à l’initiative. Le premier message c’est de féliciter le courage qu’ils ont de prendre leur bien-être social entre leurs mains », a dit le représentant adjoint de l’Unicef au Burkina, le Dr James Mugaju. L’accompagnement de la structure est alors assuré afin de maintenir le cap.

Les différents acteurs autour d’un atelier à Léo

Un atelier d’échanges sur le projet

A la suite de la visite du village de Zoro, les acteurs se sont retrouvés autour d’un atelier. L’objectif de la rencontre est de présenter la situation de mise en œuvre de l’objectif « Sissili FDAL ». Aussi, ils veulent analyser les différents défis et susciter la prise d’engagements des leaders et des chefs coutumiers pour l’atteinte de l’objectif. Selon le Dr James Mugaju, « l’accès à l’assainissement est un défi et un droit ».

En dépit des difficultés, il estime que « Sissili FDAL est en train de devenir une réalité ». Sur les 156 villages de la province, 152 ont été déclarés FDAL et 124 ont été certifiés. « Nous sommes sur une bonne marche. Tous les villages de la province doivent être certifiés FDAL », a laissé entendre le représentant adjoint de l’Unicef au Burkina. A trois mois de la fin du projet, on vise gros au niveau des partenaires. C’est toute la région que l’Unicef veut voir certifiée.

Il faut noter que le projet a  été déclenché dans toutes les 7 communes de la province. Pour le Haut-commissaire de la province, le suivi et le maintien des acquis doit être ardent afin d’améliorer le cadre de vie des populations. Du côté des populations, on salue le bien fondé du projet et les villageois n’hésitent pas à demander son maintien. Selon eux, le projet a permis non seulement d’assainir le milieu de vie, mais aussi de réduire les risques de maladies comme les maux de ventre, les diarrhées, les démangeaisons et le paludisme.

Basile SAMA

Burkina 24

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