Réconciliation nationale au Burkina : Zéphirin Diabré demande conseils et soutien auprès de la FAIB

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Le ministre d’État, ministre auprès de la présidence du Faso, chargé de la réconciliation nationale a le mardi 19 janvier 2021 rencontré les membres de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB). Ce, afin d’obtenir leurs conseils, leur soutien et bénédiction pour la réussite de sa mission.

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L’homme de la réconciliation nationale a échangé avec l’équipe dirigeante de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB). Une rencontre qui intervient après que lui-même (Zéphirin Diabré) ait lancé un acte fort en se réconciliant avec l’actuel président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), Simon Compaoré. Zéphirin Diabré a, à cet effet, renoncé à sa plainte qu’il avait déposée depuis 2017 contre ce dernier pour détention illégale d’armes.

Au sortir de cette rencontre qui aura duré plus d’une heure avec les responsables de la FAIB, le ministre de la réconciliation nationale a confié qu’il est venu prendre des conseils et la bénédiction pour mener à bien sa mission.

« Le rôle de la religion est bien connu dans notre société comme étant au-delà de beaucoup de choses, un vecteur et un instrument de cohésion sociale. On ne peut pas parler de réconciliation ou de pardon sans se référer à elle« , a soutenu Zéphirin Diabré.

Pour lui, la réconciliation et la cohésion sont des enseignements que la religion islamique prêche depuis « toujours ». Également, il a tenu à saluer la disponibilité que lui a exprimée la FAIB pour l’accompagner tout au long de ce processus. Il a affirmé que ces interlocuteurs l’ont rassuré de leur soutien et lui ont promis de l’aider sur certaines questions au cas où il rencontrait des difficultés.

Au-delà des questions politiques, le ministre de la réconciliation nationale reconnaît l’existence d’autres maux qui minent la société burkinabè aujourd’hui comme, a-t-il cité, l’insécurité et le terrorisme.

« Il y a beaucoup de questions de déchirure sociale que nous vivons« , a-t-il reconnu. Et de poursuivre, « pendant que vous et moi parlons, on a un million et quelque des Burkinabè qui sont déplacés et qui ont été obligés de quitter leurs maisons, leurs champs et leurs boutiques. Et qui vivent en exil de leur propre pays. Quand ils sont là-bas et que vous et moi sommes apparemment insouciants ici à Ouagadougou en train de boire notre bière et nous promener, ils ont le droit de se demander, s’ils sont des Burkinabè comme les autres« .

Le président de la FAIB, Boubacar Yugo, a salué la démarche du ministre de la réconciliation nationale. « C’est une lourde tâche qu’on lui a confiée et il est venu demander des bénédictions avant de commencer son travail« , a-t-il dit.

Le président de la FAIB a également loué l’acte qu’a posé Zéphirin Diabré en commençant lui-même par se réconcilier avec les personnes avec qui il avait des différends.

Comme conseils, la FAIB a demandé au ministre de la réconciliation nationale d’être tolérant, franc et honnête dans le traitement de tous les dossiers. Et aussi, d’être un homme de pardon. Selon le président de la FAIB, Zéphirin Diabré n’est pas choisi au « hasard ».  Et il a soutenu qu’il détient des compétences nécessaires pour réussir cette mission.

Willy SAGBE

Burkina 24

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