Déclaration de la politique générale : « Nous sommes restés insatisfaits » (Eddie Komboigo)

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A la suite de la Déclaration de politique générale, le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a été investi ce 4 février 2021 par l’Assemblée nationale, par 105 voix Pour, avec 21 contre et une abstention. A l’issue des votes, des députés se sont prononcés.

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La constitution du Burkina Faso en son article 63, stipule que dans les 30 jours suivant sa nomination, le Premier ministre doit faire une déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale. L’adoption de cette déclaration vaut investiture et permet au Chef du gouvernement de disposer de la pleine légitimité pour exercer ses fonctions, grâce à l’onction des députés.

Lire également 👉Burkina Faso : La déclaration de politique générale de Christophe Dabiré

C’est le jeudi 4 février 2021 que le Premier ministre s’est prêté à cet exercice qui a recueilli la majorité absolue des députés par 105 voix Pour, avec 21 Contre et une Abstention.

Ernest Thiombiano, député du groupe parlementaire du Nouveau temps pour la démocratie (NTD), a voté « Pour ».  Il s’est justifié car, selon lui, le Premier ministre s’est engagé pour travailler sur l’employabilité des jeunes et l’autonomisation des femmes.

« Nous n’avons pas d’autres choix que d’aller de l’avant. Le gouvernement mettra tout en œuvre pour réussir cette mission car il y va de l’intérêt national et du développement du pays », a-t-il fait savoir.

Par contre, Mahama Zoungrana, membre du groupe parlementaire Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), a voté « Contre ». A l’écouter, il s’attendait à plus de précision sur la vision du Chef de l’État sur la question de la réconciliation nationale, de la relance économique, des actions concrètes sur la dette intérieure.

…cette déclaration d’intention n’a pas d’indicateur…

Eddie Komboigo, membre du groupe parlementaire CDP, a voté « contre ». « Ce sont des manifestations d’intention. Nous n’avons pas vu de politique sectorielle du Premier ministre. Le Président du Faso a certainement décliné ses priorités sur dix points que le Premier ministre est venu nous montrer ces intentions. Nous sommes restés insatisfaits parce que nous pensons qu’il allait s’appuyer sur les chantiers qu’il avait commencé. Mais malheureusement, cette déclaration d’intention n’a pas d’indicateur, n’a pas de chiffre. C’est donc une volonté qu’il a manifestée. Les questions venaient de partout et même de la majorité. Cela veut dire que personne n’est satisfait de ce discours », a-t-il déploré.

Gilbert Noël Ouédraogo, membre du groupe parlementaire Paix justice et réconciliation nationale (PJRN), a aussi voté contre. Il a expliqué que beaucoup d’inquiétudes sont restées sans réponses.

« Il y a plusieurs provinces au Burkina où l’accès à l’eau potable n’est pas une réalité. Nous avons abordé la question des routes. Il y a beaucoup de zones où il y a besoin du bitumage de ces routes, cela n’est pas fait. Il y a aussi la question de la réconciliation nationale où tout le monde estime aujourd’hui qu’il y a lieu d’aller à la réconciliation. Nous avons relevé un certain nombre de préoccupations, notamment la question des étudiants. Nous constatons que c’est une question qui est préoccupante et pour la première fois de l’histoire de notre pays, on vit des moments où on constate que des étudiants ont tendance à se suicider», a-t-il souligné.

… »L’offre politique du Premier ministre nous semble en deçà des attentes des populations »…

Achille Tapsoba membre du groupe parlementaire CDP, a également fait savoir pourquoi il a voté Contre.  « L’offre politique du Premier ministre nous semble en deçà des attentes des populations. En conséquence, en tant que représentant de ces populations, nous avons estimé que les réponses apportées aux grands problèmes que rencontre le Burkina Faso, notamment en matière de sécurité, de santé, de réconciliation nationale, en matière d’infrastructures et de relance économique ces réponses nous paraissent insatisfaisantes », a-t-il lancé.

Par ailleurs, il a soulevé des contradictions entre le programme proposé et celui de leur candidat. « Étant entendu que c’est le programme qui a été voté par les Burkinabè à l’issue du suffrage du 22 novembre 2020, nous estimons que ce programme est le leur. Par conséquent, nous, nous avons une meilleure offre politique, même si elle n’a pas été votée. Nous estimons que c’était la meilleure offre sur le plan alternatif. C’est pour cette raison que nous avons estimé que ce discours ne nous donnait pas satisfaction », a indiqué le président du groupe parlementaire CDP.

En outre, il a invité le gouvernement à plus d’engagement pour le développement du Burkina Faso.

« Il faut donc quitter les sentiers battus, il faut apporter des réponses innovantes. Il faut également afficher un engagement ferme à travers des programmes osés et engager des solutions aux problèmes que connaissent les Burkinabè en tenant compte de tous les aspects et de toutes les compétences », a-t-il déploré.

Jules César KABORE et Joël THIOMBIANO (Stagiaire)

Burkina 24

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