Délivrance des actes d’état civil pour les déplacés internes : Les différents acteurs se concertent à Kongoussi

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Le Burkina Faso compte plus d’un million de déplacés internes. Une situation due à l’insécurité qui sévit dans certaines localités. Fuyant les exactions des forces du mal, les déplacés internes abandonnent parfois tous leurs effets y compris les actes d’état civil. L’une des conséquences directes est qu’ils ne peuvent plus se faire confectionner des cartes nationales d’identité Burkinabè (CNIB). Les premiers responsables de la province du Soum entendent trouver une solution pour leurs populations. A cet effet, une rencontre se tient dans la ville de Kongoussi sur le sujet. La direction générale de l’Office National de l’Identification (ONI) a pris part à ladite rencontre ce vendredi 21 mai 2021.

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Se réunir afin de trouver les solutions aux problèmes des populations, c’est sous cet objectif que les différents acteurs intervenants dans la chaine de l’état civil et de l’identification se sont réunis. Selon le Haut-Commissaire de la province du Soum, Siaka Barro, les populations sont confrontées à des difficultés liées à la délivrance des actes d’état civil.

Ainsi donc sous la houlette du tribunal de grande instance de Djibo, tous les acteurs ont été conviés afin d’échanger « franchement ». « L’objectif visé est de permettre à tous les acteurs d’être au même niveau d’information, notamment sur les difficultés. Aussi, ils vont proposer des solutions », a laissé entendre le Haut-Commissaire.

Selon ses propos, la présente rencontre revêt une importance capitale car elle va permettre de trouver des réponses afin de régulariser « rapidement la situation ».  En plus de la fuite des populations, le haut-Commissaire a expliqué que cette situation est aussi due au cambriolage des mairies et des préfectures.

 Certaines infrastructures ont même subi des incendies, selon les dires de Siaka Barro. « Il faut nécessairement établir les actes d’état civil pour ces personnes », a-t-il lancé. La rencontre concerne alors les acteurs de la justice, les préfets, les maires et les agents de l’ONI.

Les différents acteurs veulent trouver une solution de résilience

Revenant sur le problème lié au manque de pièces, le Haut-Commissaire a rappelé qu’il y a « des gens qui ne peuvent pas se déplacer parce qu’ils n’ont pas de documents d’identification ». Pour lui, trouver des solutions devient « un impératif » à leur niveau.

De son côté, l’ONI entend apporter sa pierre pour la résolution de la problématique. Selon son directeur général, Aristide Béré, « il faut poser clairement le problème ». Pour lui, beaucoup de personnes se trouvent dans des situations délicates car le système de l’ONI les a fichées comme faussaires.

« Lorsque vous êtes captés dans la base de données de l’ONI avec les données alpha numériques d’une personne et vous revenez avec un autre acte de naissance, le système vous considère comme étant un faussaire. Il est conçu pour assurer l’unicité de l’individu. L’authentification des actes que nous faisons vise donc à assurer l’unicité de l’individu dans la même base. Il se trouve que des personnes qui ont tout perdu (y compris les actes de naissances), refont d’autres actes de naissance et reviennent vers l’ONI. Elles sont à ce moment bloquées parce que le système les considère comme étant frauduleux », a expliqué Aristide Béré.

Comme solution, il propose alors de façon de traversable que les différents acteurs trouvent une alternative afin d’avoir « un mode opératoire dérogatoire spécial et légal » qui va permettre à l’ONI de délivrer des CNIB à ces personnes.

« On pourrait de façon exceptionnelle, aller vers des actes de naissance transitoires. On peut aller vers des cartes d’identité transitoires. Et ce, afin de permettre de prendre en compte les déplacés internes en attendant que la situation revienne à la normale pour attester de l’authenticité des documents », a dit le directeur général de l’ONI. C’est donc une solution de résilience que les acteurs veulent trouver. 

Basile SAMA

Burkina 24

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