Burkina Faso : Le CIFOEB analyse le budget voté par l’Assemblée Nationale

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Le Centre d’information, de formation et d’études sur le budget (CIFOEB) a donné sa lecture sur le budget voté par l’Assemblée Nationale pour l’année 2022 ce mercredi 22 décembre 2021.

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Le budget de l’Etat constitue le cadre d’opérationnalisation par excellence des actions publiques. L’atteinte des objectifs du développement exige que les ressources publiques soient utilisées de manière efficiente. A ce titre, l’analyse sur l’efficacité des dépenses publiques est un exercice de grande importance pour le Centre d’information, de formation et d’études sur le budget (CIFOEB), dont la mission est de promouvoir la bonne gouvernance économique et financière.

Les avis sur les lois de finances est un exercice régulier du CIFOEB d’où la présente analyse qui porte sur le budget 2022, répondant à cette exigence d’informer et de stimuler l’intérêt des citoyens à s’impliquer davantage dans la gestion de la chose publique.

Selon Youssouf Ouattara, Directeur exécutif du CIFOEB, la présentation du budget décrit l’objectif socio-économique de la dépense, c’est-à-dire à quoi la dépense doit servir.

A cet effet, il explique que le budget de 2022 se décompose comme suit par ordre d’importance : 36,45% consacré aux services généraux des administrations publiques, 21,56% à l’enseignement, 9,17% à la défense, 6,17% à l’ordre et sécurité publics et 4,93% à la santé. Les dépenses prévues pour l’année 2022 présentent une hausse soit 96,745 milliards de FCFA contre 35,919 milliards de FCFA en 2021, a laissé entendre Youssouf Ouattara.

« L’épargne budgétaire demeure encore insuffisante, traduisant une faible capacité de l’Etat à investir sur les ressources propres, ce qui le contraint à un recours aux financements extérieurs pour financer une partie de ses investissements. Des efforts d’optimisation de la mobilisation des ressources s’avèrent nécessaires. Il s’agit notamment de renforcer la modernisation des procédures au niveau des régies de recettes, de lutter contre la corruption et la fraude, d’améliorer l’assiette fiscale. Ces actions doivent être couplées à une rationalisation des dépenses courantes afin de dégager des marges plus importantes pour les investissements », a détaillé Youssouf Ouattara.

Toujours concernant les dépenses, il est ressorti que le budget 2022 est consacré à 65,54% au fonctionnement, contre 34,46% pour l’investissement. A l’écouter, cette situation peut compromettre la réalisation des droits fondamentaux des populations dans la mesure où c’est la composante de dépenses publiques qui les affecte directement à travers notamment la réalisation d’infrastructures socio-économiques.

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Il est ressorti qu’en 2022, le secteur de la sécurité et de la défense reste la priorité des dépenses avec une dotation budgétaire de 453,750 milliards de FCFA, soit un accroissement de 18,50% comparées à son niveau de 2021 soit 382,903 milliards de FCFA.

« Concomitamment à la hausse du budget de la sécurité et de la défense, le niveau du terrorisme connait une allure inquiétante selon les données de l’institut d’économie et de paix (IEP) sur le terrorisme. L’indice mondial du terrorisme calculé par l’IEP indique que le niveau de terrorisme du Burkina Faso est passé de 0,305 en 2015 à 6,755 en 2020 », d’où le paradoxe sur la situation sécuritaire au Burkina Faso, a confié Youssouf Ouattara.

Au-delà de toutes les préoccupations soulevées sur la gestion budgétaire, les dépenses publiques ne génèrent pas de services et d’infrastructures publiques de qualité. « En effet, au Burkina Faso, tout laisse à croire que le baromètre aujourd’hui de la qualité des infrastructures publiques se résume au vent et aux premières précipitations. (…). Dans un contexte de lutte contre l’insécurité grandissante, qui nécessite de conjuguer la force militaire et l’ouverture d’opportunités économiques, il serait vain de poser les jalons d’un développement à la base si les investissements publics catalyseurs de l’économie nationale sont défaillants », a-t-il lancé.

En rappel, l’Assemblée Nationale du Burkina Faso a adopté le budget de l’état exercice 2022, le jeudi  16 décembre 2021.

Aminata Catherine SANOU (Stagiaire)

Burkina 24

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