Seconde chance à Kamou Malo ou pas : Les langues se délient à Ouaga

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Le samedi 12 février 2022, la fédération burkinabè de football (FBF) a annoncé ne plus renouveler le contrat de l’équipe de l’encadrement technique des Étalons, qui arrive à échéance le 28 février 2022. Cette décision intervient après un parcours « acceptable » des Etalons du Faso sortis 4e place de la CAN 2021, malgré que le 11 national n’était pas présenté comme « favori » par bon nombre d’observateurs. Des supporteurs et professionnels du ballon rond se prononcent sur cette décision de la FBF.


Après un parcours qui a laissé le monde du football africain  « émerveillé »,  les Etalons du Burkina sont rentrés au pays avec la 4e place de la CAN 2021. Une place obtenue face au Cameroun, pays organisateur, en demi-finale dans l’amertume, selon certains supporteurs qui, dans la colère, ont souhaité le départ du sélectionneur national, Kamou Malo.

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En moins d’une semaine, la Fédération Burkinabè de Football (FBF) annonce la résiliation du contrat de l’encadrement technique des Étalons qui arrive à échéance le 28 février prochain. Lazare BANSSÉ, le président de la FBF, a signifié à Kamou Malo et ses adjoints, à travers un communiqué qu’ils ne seront pas renouvelés. Qu’en pensent les Ouagavillois ?

Il est 10h 20, ce dimanche 13 février 2022, lorsque nous démarrons notre engin, direction le quartier Gounghin de Ouagadougou pour espérer recueillir des avis à propos de la décision de la FBF. Ici à la gare de la compagnie de transport STAF, dans une ambiance chaleureuse de vente de marchandises, c’est Yassia Wérémi, vendeur ambulant de kits téléphoniques, âgé de la vingtaine, qui accepte se prêter à nos questions après des doutes.

Yassia Wérémi 

«  Même hier ici on faisait ce débat et on est tous d’accord que ce n’était pas la solution. Si on va regarder sur le plan technique, ce qu’il a fait avec l’équipe nationale, c’est à saluer. On devrait lui donner une seconde chance pour voir si dans les jours à venir, il ne va pas s’améliorer. Si on lui avait laissé une seconde chance, il allait sûrement s’appuyer sur ses erreurs pour nous ramener même la coupe en 2023 », dit-il.

De ses propos, ce jeune commerçant fonde l’espoir que le choix du prochain entraîneur ne portera préjudice à l’équipe déjà construite par Kamou Malo. « Nous tous, sous la colère, nous l’avons critiqué ici. Mais il faut dire qu’en tant que patriote, il a réussi un gros travail. 

J’espère qu’ils ne vont pas nous envoyer un entraineur moins bon que Kamou Malo. Surtout pas un entraineur expatrié. Nous avons ici des gens natifs du pays qui peuvent faire le travail. Eux, ils connaissent mieux nos réalités et nos joueurs, donc ils sont mieux placés pour l’équipe », insiste-t-il.

Un point de vue non partagé par Isidore Sondé, chauffeur de tricycle dans le quartier Paglayiri de Ouagadougou. Isidore, de retour du terrain de football pour son activité sportive hebdomadaire communément appelée « Dimanche Matin », refuse l’idée de donner une seconde chance à Kamou Malo, car pour lui la pilule de la défaite contre le Cameroun est amère et peine toujours à passer.

« Avec ce joli effectif, qu’est-ce qu’il a pu ramener à part cette humiliation. Il faut qu’il parte. Faut donner une chance aux autres. Je pense que le prochain fera mieux sans aucun doute. Kamou Malo, on a l’impression qu’il peine à faire des changements ; ce qui est déplorable pour un coach », regrette-t-il.  

Joint au téléphone, le président de l’association des anciens footballeurs du Burkina, Madou Dossama alias Doss attitude, fait savoir que l’information, il l’a reçue sur les réseaux sociaux et le laisse également perplexe. « Je me suis posé des questions ; est-ce que c’était prévu ?, est-ce qu’on a été pris à cours ? 

Parce qu’on n’a même pas fini de faire le bilan de la CAN. Est-ce qu’on les attendait au tournant ? Est-ce que c’est dû au fait que la cartographie au niveau de la fédération a changé et le maître à penser est en train de faire passer aussi ses Hommes parce qu’il a hérité de cet encadrement ? Ou est-ce qu’ils ont atteint leurs limites ? Je me pose tant de questions », se questionne Madou Dossama.

Madou Dossama, en maillot de l’EFO

A l’écouter, cette « ancienne » équipe, qu’entend mettre fin la fédération, est une fierté pour lui. «  Cette équipe, quoi qu’on dise, a atteint ses missions. C’est vrai, la sortie était très douloureuse. Mais est-ce que cela suffit à rompre ou à ne pas renouveler parce que pour le moment, on ne sait pas ce qu’il y a exactement. C’est dommage si le coach n’est pas reconduit car il a déjà fait le gros boulot. 

C’était un gros chantier (…). On attend de voir ce qui va être fait. Mois je suis pour le rayonnement du football burkinabè. On espère toujours que l’expertise nationale sera mise en avant (…) parce que personne ne peut  apporter au football plus qu’un ancien footballeur », rassure Doss attitude.

Abdoul Gani BARRY

Burkina 24 

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Un commentaire

  1. C’est ça l’Afrique: rien que des règlements de compte. Tous ceux qui connaissent bien le football ont reconnu les mérites de cet entraineur. Si les garçons ont échoué en demi final, ce n’est pas de sa faute: c’est la faute aux joueurs qui ont choisi de fêter mentalement leur victoire avant le coup de sifflet final. Et ça, on leur a toujours répété qu’un match se joue apparemment jusqu’au coup sifilet final de l’arbitre. Je crois que cette caractéristique euphorique avant la lettre doit être bannie de l’homme Burkinabè qui se laisse facilement emporter par l’émotion. Kamou Malo est bon! Vous pouvez le changer, mais vous n’obtiendrez pas les résultats qu’il a obtenus avec ces jeunes inexpérimentés. Sachons valoriser nos propres valeurs.

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