Au Togo et en Guinée, les professions médicales veulent mettre de l’ordre dans leurs rangs

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Le continent africain fait face à plusieurs défis dont celui de la sécurisation et de l’encadrement des pratiques médicales et paramédicales. L’ordre des médecins du Togo remettra dans les prochains jours son tableau actualisé de la liste des médecins autorisés à exercer sur le territoire. Les infirmiers et les sages-femmes togolais ont déposé des dossiers pour créer un ordre chargé de réglementer leurs professions. En Guinée, les nouvelles autorités travaillent à faire renaître les ordres des médecins, sages-femmes, pharmaciens, en latence depuis plusieurs années. 

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« Les ordres professionnels dans le secteur de la santé sont là pour protéger les citoyens », a indiqué le Synphot, le Syndicat des praticiens hospitaliers (Synphot), qui rappelle aux médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes togolais la nécessité de s’inscrire dans leurs ordres respectifs. « On ne peut pas permettre que des vendeurs d’illusions (…) exercent la médecine sans diplôme », insistent les responsables syndicales.

Même plaidoyer mené par l’Association nationale des infirmières et infirmiers du Togo (Aniit), dont le secrétaire général, Safiou Até, dit regretter de se sentir impuissant pour traquer ceux qu’il qualifie de « faussaires ».

Dans la capitale Lomé, il en dénombre un grand nombre officiant soit dans des « cabinets de soin » ou encore des « cabinets médicaux ». « Ce sont les gens qui ont des faux diplômes, qui ont été formés sur le tas, qui ont été identifiés par l’association », déplore-t-il. L’Association des infirmiers togolais dit recevoir régulièrement des alertes sur des complications tournant parfois au drame.

Héloïse Adandogou d’Almeida, présidente de l’Association des sages-femmes du Togo (Assafeto) et de la Fédération des sages-femmes de l’Afrique francophone,  pense à muer son association en un ordre qui serait un « instrument juridique » apte de sanctionner car une association n’en a pas le pouvoir. « C’est très important d’avoir un ordre professionnel parce que c’est un instrument juridique. L’ordre protège le champ d’application d’une profession et veille au respect des droits des clients. Des drames et incidents, on en enregistre souvent qui proviennent de ces maisons d’accouchement sauvages qui se permettent de garder les femmes en travail, mal suivies et dont le travail d’accouchement traine en longueur », rappelle-t-elle.

En Guinée, les autorités de la Transition veulent s’activent à remettre sur les rails les ordres des médecins, sages-femmes, pharmaciens. « Ces ordres sociaux professionnels vont non seulement contrôler la véracité ou les agissements de certaines cliniques, s’ils ont des agréments, s’ils n’ont pas d’agréments.

Mais aussi, c’est un organe consultatif, c’est-à-dire qu’à travers ces ordres-là, le ministère peut savoir les besoins réels des professionnels de santé et aussi la discipline qu’il faut engager pour au moins dénoncer certains faits. Parce que franchement, il faut dire la vérité, la population doit être fière et contente quand il voit un professionnel de santé en face. Les ordres socio-professionnels défendent les droits non seulement des usagers, mais aussi du personnel soignant », souligne le Dr. Abdoulaye Kaba, coordinateur national des professionnels de la Coalition nationale des professionnels de la santé (Conapros).

Présentement, un toilettage des textes est en cours pour organiser dans les prochaines semaines des élections au sein de ces institutions ordinales pour leur redonner le pouvoir qui est le leur, c’est-à-dire, servir de garde-fous aux côtés du ministère guinéen de la Santé.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU 

Burkina24 

Source : RFI

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