Burkina Faso : Les journalistes outillés sur le vaccin contre le cancer du col de l’utérus à Kombissiri

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Le ministère en charge de la santé publique a initié une session d’information et de formation en faveur des professionnels des médias sur le processus d’introduction du vaccin contre les infections dues au virus du papillome humain (HPV), communément appelé le cancer du col de l’utérus, dans la vaccination routine au Burkina Faso, ce mercredi 27 avril 2022 à Kombissiri, chef-lieu de la province du Bazèga, dans la région du Centre-Sud.

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À en croire Dr Wilfried Ouédraogo, secrétaire général du ministère en charge de la santé publique, toutes les deux minutes au monde, une femme meurt suite au cancer du col de l’utérus.

Wilfried Ouédraogo, secrétaire général du ministère en charge de la santé publique

Selon les chiffres de l’organisation mondiale de la santé révélés par Dr Wilfried Ouédraogo, chaque année environ 530 000 nouveaux cas du même cancer sont recensés à travers le monde. Et plus de 90% de ces cas dans les pays en voie de développement. Il faut préciser que la plupart ne pas disposent de vaccin.

Pour ce qui est du Burkina, selon le secrétaire général du ministère en charge de la santé publique, plus de 1000 cas de cancer du col de l’utérus sont enregistrés chaque année, et dont parmi lesquels malheureusement 800 cas de décès. En moyenne, environ deux femmes meurent par jour au Burkina Faso à cause de  ce cancer.

D’où la nécessité d’un vaccin pour contrer ce virus qui se transmet par voie sexuelle, des manipulations ou des attouchements. Et le gouvernement burkinabè à travers le ministère de la santé a enfin opté pour la vaccination afin de prévenir ce mal qui tue à petit feu.

Il faut noter qu’une première phase pilote de vaccination anti HPV a été réalisée au Burkina en 2015-2017  dans les districts sanitaires de Baskuy et de Solenzo. Cela a permis de toucher 8 487 filles de 9 à 14 ans. Une opération qui requiert de la satisfaction des autorités sanitaires.

La cible prioritaire

Reconnaissant le rôle des médias, le ministère en charge de la santé publique après avoir officialisé le vaccin contre le cancer du col de l’utérus a bien voulu s’entretenir avec les professionnels des médias afin de les outiller davantage sur ce vaccin.

Ceci, dans le but d’obtenir l’accompagnement des journalistes dans  cette campagne de vaccination  avec une large diffusion des informations sur celle-ci, et aussi à travers leurs informations lutter contre les fake news à propos de cette vaccination anti HPV.

La cible prioritaire et éligible pour cette vaccination, ce sont des filles de 9 ans. Cette tranche d’âge est choisie, parce que selon le constat fait, comme l’a expliqué le directeur général de la santé publique, Dr Emmanuel Seini, presque la majorité de ces filles n’ont pas une vie sexuelle active.

Pour celles déjà ayant une vie sexuelle active, ce vaccin n’est pas vraiment bénéfique pour elles, a-t-il poursuivi. C’est chez les filles qui ne sont pas sexuellement actives que le vaccin est efficace.

Mais par exemple, une fille de 30 ans qui n’a pas encore connu des rapports sexuels peut s’offrir ce vaccin mais les filles ayant cet âge ne bénéficient pas du vaccin proposé par le gouvernement. Mais si elles ont des moyens, elles peuvent s’en offrir mais il coûte plus de 150 000 francs CFA dans les pharmacies à Ouagadougou.

Le type de vaccin choisi

Mais attention ! Recevoir le vaccin contre HPV ne veut pas dire que la fille doit se livrer à une vie sexuelle active. Même les autorités sanitaires conseillent aux filles vaccinées d’attendre le moment opportun c’est-à-dire le mariage. Car il n’y a pas que le virus du papillome humain (HPV) comme infection transmissible par voie sexuelle.

Dans le cas burkinabè, et concernant les types de cancer du col de l’utérus rencontrés c’est le vaccin Gardasil 4 qui a été choisi. Il est injectable et soigne quatre sérotypes à savoir 6,11,16 et 18. Chez les femmes non infectées par le virus, le Gardasil 4 est efficace à 94%.

Le choix des filles de 9 ans a été maintenu, parce que le HPV est un virus malin, une fois dans le corps, il peut prendre plus de 10 ans pour se manifester. D’où la nécessité du vaccin pour cette tranche d’âge afin de prévenir le virus.

La campagne de vaccination

S’agissant de la vaccination, elle se fera dans les écoles. Ainsi les autorités sanitaires demandent l’autorisation des parents pour que leurs filles ayant 9 ans puissent recevoir le vaccin, quand les équipes de vaccination passeront dans les écoles.

Elle se fera aussi dans des sites fixes à savoir dans les différentes formations sanitaires. Également, cette vaccination se fera de manière avancée à travers les différents villages du pays.

Pour cette année, le ministère compte vacciner 324 000 filles de 9 ans. Le vaccin est inoculé en deux doses. La deuxième et la dernière dose est injectée 6 mois après la première. Le Burkina Faso dispose d’environ 420 000 doses actuellement dans ses dépôts. Comme tout autre vaccin, le Gardasil 4 peut peut entraîner quelques effets mineurs comme des maux de tête mais cela dépend d’un organisme à un autre.

Willy SAGBE

Burkina24

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