Ici Au Faso : Les brochettes d’Adama Ouédraogo à Kaya, c’est « bongal man »* !

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« Meilleures brochettes du Sanmentanga », ce nom fait déjà vibrer les papilles gustatives de ceux ou celles qui ont déjà gouté à ces délices. Brochettes simples, brochettes au Koura Koura, sont les mets par excellence de ce lieu. Adama Ouédraogo et ses employés sont derrière ces « merveilles pour la bouche » qui enchantent plus d’un. Son seul nom suffit pour retrouver les lieux. De passage dans la ville de Kaya, difficile de ne pas y faire un tour…  

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Kaya, la ville aux mille insolites. Kaya est réputée par ses faits de société qui défient toute autre commune. D’une manière ou d’une autre, ces faits de société ont fait marrer plusieurs personnes. Mais, il faut l’avouer, Kaya n’est pas une ville connue que par ses multiples insolites.

Faites-y un tour et vous saurez que la ville de Kaya regorge d’énormes potentialités ; les brochettes et le Koura Koura, « trankilos »*, représentent dignement cette commune. Et cela, grâce aux ambassadeurs qui font de la commercialisation des brochettes un métier. Adama Ouédraogo en est un.

« C’est lui qui fait les meilleures brochettes de Kaya »

Depuis 37 ans maintenant, il œuvre dans la grillade et la vente des brochettes, dans la ville de Kaya. Avec 16 agents qu’il emploie au quotidien, ces jeunes une fois au réveil montent au créneau pour exécuter leur tâche journalière.

Repartis en groupe, il y a ceux qui sont occupés à découper la viande fraiche, ceux qui sont chargés de fourrer la viande dans les baguettes, ceux qui marinent la viande, ceux qui sont à la grillage et enfin ceux qui sont à la caisse pour recevoir les clients.

11h environ, quand nous finissons ce pour quoi nous avons rejoint Kaya, nous décidons de partager un verre, histoire de se désaltérer un peu avant de rebrousser chemin sur Ouagadougou. De là, notre hôte nous propose, comme déjeuner, des brochettes.

Aussitôt, on valide sa proposition, car ayant longtemps entendu parler des merveilles de la ville de Kaya, on n’avait jamais eu l’occasion d’en goûter. Où en prendre alors ? ; du moment où il y a des milliers de vendeurs de brochettes dans la ville ?

Notre hôte nous recommande les brochettes de Adama Ouédraogo, en nous lançant avec fierté que « c’est lui qui fait les meilleures brochettes de Kaya ». Impatient, nous allons à la découverte…

« Je travaille avec 16 employés »

A quelques mètres déjà, de la fumée se dégage, accompagnée d’une bonne senteur et bien sûr, quelques picotements de piment. Nous sommes à destination sans doute. De chaque côté, les employés étaient au charbon pour offrir un service de qualité aux clients. Comme d’hab… Nous lançons notre commande et on nous demande de patienter 15 minutes. C’est le lieu pour nous de nous entretenir avec Adama Ouédraogo.

« Je suis né trouver que mes parents étaient déjà dans cette activité, et c’est de là qu’on a aussi intégré. Après, au fil du temps, c’est moi j’ai pris la relève. Je travaille avec 16 employés que je paye quotidiennement. Je paye mes taxes et le reste des bénéfices, je prends pour m’occuper de ma famille », laisse entendre Adama Ouédraogo.

« on peut avoir 150 à 200 mille par jour »

Ouédraogo Tasséré est au four pour griller la viande. Il nous explique ses stratégies pour rendre aussi délicieuses ses brochettes. « Déjà on a la viande, on achète ensuite de la pâte d’arachide et du piment pour mariner, avec un peu d’huile. Pendant ce temps, le grillage est au feu et on classe les brochettes là-bas pour la grillade. Cela peut nous prendre environ 10 à 15 minutes », relate Tasséré Ouédraogo.

Des dires de « notre ami » Tasséré, leur recette est définie en fonction de la flexibilité de la clientèle. Mais une chose qu’il faut savoir est qu’ils se font un bon chiffre d’affaires par jour. « Dans la journée, quand il y a le marché, on peut avoir 150 à 200 mille par jour. En fonction des commandes parfois, on peut même tuer un bœuf par jour », a-t-il lancé, large sourire aux lèvres.

« On peut prendre 50.000 Francs CFA comme commande d’un seul client »

Avec son sens de marketing assez élevé, Adama Ouédraogo a fixé le prix de sa baguette à 50 francs CFA, au détriment de ses concurrents qui le font à 100 francs, vous pouvez alors imaginer le nombre de clients qui font la queue sous son hangar. En plus de la vente sur place, il faut le dire, Adama Ouédraogo et ses employés font également dans la livraison et aussi dans le service-traiteur.

« Au Burkina, nous avons beaucoup de clients. On peut prendre 50.000 Francs CFA comme commande d’un seul client. Lors des cérémonies, comme baptêmes et mariage, les gens nous demandent de venir les ravitailler. On peut se déplacer là où vous êtes pour vous faire des brochettes aussi », a indiqué Tasséré Ouédraogo.

« Chez Adama, on gagne doublement »

Parlant de client, Moussa, jeune commerçant en est un fidèle. Adepte des brochettes de Adama, il ne se fait pas prier pour les déguster à chaque fois que l’envie lui prend. Venu ce jour pour respecter sa tradition, Moussa confie qu’il a opté de s’approvisionner en brochettes chez Adama parce qu’il fait les meilleures brochettes de la ville, et lui, grand amateur des brochettes, chaque jour, il vient prendre sa ration.

Les brochettes de Adama Ouédraogo prêtes à la consommation

« Je suis venu ce matin pour acheter des brochettes. J’ai choisi ce lieu parce que c’est mon coin de toujours, j’achète des brochettes ici depuis longtemps. Leurs brochettes sont bien faites, la viande est bien cuite et tout est délicieux.

En plus c’est moins cher, les autres vendent à 100 francs la baguette mais avec Adama c’est 50 francs, donc on gagne doublement. D’abord en qualité et ensuite en quantité », se réjouit-il. 

Comme l’avait promis Tasséré, en une dizaine de minutes, nos baguettes étaient déjà prêtes. Soigneusement emballées dans des papiers aluminium, on commençait à saliver en imaginant déjà le goût succulent qui nous attendait.

Avec appétit, nous dévorons ces merveilles autour de quelques bouteilles comme pour accompagner et faciliter la digestion. S’il y a une chose qui a marqué ce séjour dans la belle cité de Kaya, il faut le dire sans détour, bien sûr, ce sont les brochettes de Adama !

*C’est bongal Man : C’est bon
*Trankilos : Tranquillement

Sié Frédéric KAMBOU

Burkina 24

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