Liberté de presse au Burkina: Les défenseurs « ont vu rouge » durant les 8 mois du MPSR 1

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Comme à l’accoutumée, les acteurs du monde des médias au Burkina Faso ont commémoré ce jeudi 20 octobre 2022 la journée nationale de la liberté de presse.

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Au pays des Hommes intègres, le 20 octobre de chaque année est consacré à la commémoration de la journée nationale de la liberté de presse. Une journée instituée depuis 1998.

Le président du comité de pilotage, par ailleurs, président de l’Association des journalistes du Burkina (AJB), Guézouma Sanogo a, dans son discours à l’occasion confié que cette 24e journée nationale de la liberté de presse se tient dans un contexte où la démocratie est mise à rude épreuve, « sacrifiée sur l’autel de la lutte des clans au sein des forces armées ».

« Tout se passe comme si la démocratie était inefficace contre le terrorisme. Les manifestations de soutien observées lors des évènements du 30 septembre, 1er et 2 octobre 2022 de quoi conforter les tenants d’une telle thèse », a-t-il ajouté en substance.

Selon le président de l’AJB dans les huit mois de la gouvernance du MPSR I, les défenseurs de la liberté d’expression et de la presse « ont vu rouge ». « De janvier à septembre 2022, le centre de presse Norbert Zongo a publié une dizaine de déclarations d’interpellation sur des cas de violations de la liberté d’expression et de la presse », a-t-il noté. C’est ce qui a conduit selon Guézouma Sanogo au choix du thème retenu pour cette 24e édition, « Régime de transition : Sauvegarder les libertés individuelles et collectives ! ».

Il a expliqué qu’il s’agit à travers ce thème d’apprécier la liberté de presse telle que vécue depuis l’avènement du MPSR I jusqu’à son départ. Et à cet effet, il sera question de proposer des pistes afin de défendre la liberté d’expression et de la presse et interpeller des défenseurs de cette cause à plus de vigilance.

« En tout état de cause, il est illusoire de croire que la libre expression des opinions est antinomique d’avec la lutte contre le terrorisme. Le black-out et la voix unique imposés par les gouvernants dans la lutte contre le terrorisme sont loin de constituer une réponse appropriée à l’obscurantisme et à la barbarie promus par les terroristes. La promotion et la protection des libertés ont bien leur place dans notre contexte », a mentionné Guézouma Sanogo.

Il a informé qu’au regard de la situation, le Centre national de presse Norbert Zongo a mis en place un mécanisme d’alerte dans les chefs-lieux des 13 régions du pays pour signaler des atteintes à la liberté d’expression et de la presse dans ces zones.

« En plus des atteintes à la liberté d’expression et de la presse constatées depuis l’avènement du MPSR, il sied d’interpeller les nouvelles autorités sur la léthargie voulue et orchestrée au sein du Conseil supérieur de la communication (CSC). Cela fait plusieurs mois maintenant que l’instance de régulation n’arrive plus à jouer son rôle, faute de décret nommant son président qui avait pourtant été élu au préalable par ses collègues conseillers », a-t-il dit.

Par ailleurs, le rapport 2021 de l’état de la liberté de presse a été présenté. La deuxième partie de cette étude consacrée à la crise humanitaire mentionne que les médias burkinabè ne se réinventent pas pour accorder à la crise un regard spécifique mais l’intègre dans le registre des événements ordinaires ne méritant qu’un traitement ordinaire dominé par un journalisme de compte rendu.

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