Sénégal : Le bracelet électronique en vigueur pour certaines condamnations

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Sénégal – Les juges peuvent désormais placer certains condamnés ou inculpés sous bracelet électronique plutôt qu’en prison. Le gouvernement sénégalais vient d’inaugurer le mardi 15 Novembre 2022 le centre en charge de leur surveillance. 

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Ce dispositif judiciaire annoncé de longue date entrera pleinement en vigueur « dès qu’on aura une décision de justice dans ce sens », a dit à l’AFP sous le couvert de l’anonymat un responsable du centre de surveillance électronique.

Le gouvernement sénégalais a présenté ce centre situé à Dakar, la capitale, comme le premier en Afrique de l’Ouest. Il est capable de suivre la trace d’un individu sous bracelet électronique partout dans le monde à un mètre près.

Selon le ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall, s’exprimant lors de la cérémonie d’inauguration, les magistrats sont invités à « s’approprier ce nouveau dispositif », le bracelet électronique et ils ne devraient opter pour la privation de liberté « que lorsqu’elle s’avère strictement nécessaire », a-t-il dit.

Il est indiqué que les personnes condamnées pour viol, pédophilie et trafic de drogue sont exclues du champ d’application. L’Etat sénégalais voit à travers l’adoption de cette technologie, une alternative à la prison.

Bien qu’approuvée en juillet 2020 par les députés, elle a suscité des réticences parmi les professionnels de la justice ou les défenseurs des droits. Les réserves portent sur la capacité du système judiciaire à appliquer la mesure, sur l’accès inégal aux moyens de communication permettant de la mettre en œuvre ou sur l’équité entre justiciables qui en bénéficieraient ou pas.

Les objections visent aussi l’éventuelle inadéquation aux mentalités sénégalaises. Des défenseurs des droits disent en outre que le bracelet ne doit pas devenir la solution au problème de fond d’un recours disproportionné au mandat de dépôt.

Les défenseurs des droits humains dénoncent régulièrement les conditions de détention et la surpopulation carcérale au Sénégal, le recours quasiment systématique au placement sous mandat de dépôt et la durée des détentions provisoires.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Burkina24

Source : RFI

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