PAFPA-Dual/BF : Les bénéficiaires de la Boucle du Mouhoun, du Centre-ouest et du Centre souhaitent sa reconduction

publicite

Sur recommandation du comité de revue du programme budgétaire formation professionnelle, le Programme d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage : approche duale adaptée au Burkina Faso (PAFPA-Dual), accompagné de ses partenaires dont le Conseil national du patronat burkinabè (CNPB), a effectué, du 13 au 16 décembre 2022, une mission de suivi et de supervision des bénéficiaires du programme dans les zones d’intervention de la Boucle du Mouhoun, du Centre-ouest et quelque peu dans le Centre, notamment à Tanghin-Dassouri.

La suite après cette publicité

Afin d’assurer le suivi et la supervision des réalisations du Programme d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage : approche duale adaptée au Burkina Faso (PAFPA-Dual), une visite terrain s’est imposée.

Il s’est agi pour des membres du Conseil national du patronat burkinabè (CNPB), de la direction générale et régionale de la formation professionnelle du ministère des sports, de la jeunesse et de l’emploi, entre autres, répartis sur trois (03) axes, de visiter les entreprises formatrices et centres de formation partenaires du programme ; d’apprécier la réalité des appuis accordés aux apprenants bénéficiaires de formation et des kits d’installation ; de visiter les apprenants en situation d’insertion (auto emploi ou employés) et d’échanger avec les bénéficiaires directs des appuis du programme.

L’axe 2 a concerné la Boucle du Mouhoun, le Centre-ouest et une commune de la région du Centre (Tanghin-Dassouri). Dans la première région, la mission s’est premièrement rendue à l’entreprise NAN-DIA, spécialisée dans la transformation des produits céréaliers, dans la ville de Dédougou.

Oumou Sabo
Oumou Sabo, représentante de la responsable de l’entreprise NAN-DIA.

« Nous transformons des produits forestiers non-ligneux et des produits agricoles. Il y a par exemple le Zamanin qu’on transforme en Zamanin précuit ; des chenilles qu’on transforme en chenille précuite et grillée », a fait savoir Oumou Sabo, représentante de la responsable de l’entreprise NAN-DIA.

Elle dit avoir bénéficié du financement du PAFPA pour la construction d’un magasin afin de stocker leurs produits bruts. Avec donc cet appui, elle a laissé entendre que la procédure de transformation de leurs produits a changé ainsi que leur chiffre d’affaires. Toutefois, elle dit vouloir recevoir encore du soutien de sorte à leur permettre d’accueillir d’autres femmes au sein de l’entreprise.

A la suite de l’entreprise NAN-DIA, la mission a mis le cap sur le village de Souri, à 13 Km de Dédougou afin de retrouver Daniel Illy, maraîcherculteur. « Je suis formateur en maraicher-culture. C’est le PAFPA qui nous a formés. Et grâce au PAFPA, je forme des gens. La formation est pratique. 

Dans le champs de M. Illy, à Souri, village situé à 13 Km de Dédougou.

On les forme d’abord à maîtriser l’usage de la motopompe jusqu’à l’entretien avant de leur montrer les techniques en maraicher-culture. Grâce au PAFPA et l’APIPAC (un porteur de projet), on a pu former 120 personnes cette année », a indiqué M. Illy. Il dit cependant regretter le temps assez court de la formation, 3 mois, qu’il aurait souhaité à 6 ou 9 mois. « Nous sommes contents de l’appui du PAFPA. Ça nous aide beaucoup. Merci au PAFPA », a-t-il tout de même dit.

Dans le garage mécanique de Moulirou Drabo, formateur-mécanique, à Dédougou.

De là-bas, nous sommes revenus au grand marché de Dédougou, dans « le garage mécanique du Mouhoun » de Moulirou Drabo, formateur-mécanique. « Le PAFPA Dual nous a beaucoup apporté. Il permet aux apprenants de suivre la formation théorique et de la pratiquer sur place en assistant et participant à la réparation des engins que nous recevons au garage », a-t-il confié.

Mahamadi Sawadogo, de la direction générale de la formation professionnelle du ministère des sports, de la jeunesse et de l’emploi, est revenu sur le principe de l’approche Duale. « Le Dual, c’est 20% de théorie et 80% de pratique », a-t-il expliqué.                                               

 Région du Centre-ouest

Dans la région du Centre-ouest, la mission a visité le site de maraîcher-culture de Aimé Bazié, sis à Goundi, village de la province du Boulkiemdé. Son histoire toute particulière, a retenu l’attention de la mission. En effet, il dit s’être rendu à Ouagadougou en quête d’un mieux être. Toujours confronté à des difficultés financières, malgré l’obtention d’un emploi dans la capitale, il a pris la décision de revenir à Goundi pour « travailler la terre ».

Aimé Bazié, dans son champs, fait part de sa success story.

Décision qu’il dit ne pas regretter aujourd’hui, surtout après les formations et l’appui financier dont il a bénéficié du PAFPA. En effet, grâce au forage solaire, obtenu en grande partie par le biais du programme, il dit avoir fait, en 2021, un chiffre d’affaires de plus de 4 millions F CFA. Il a également pu former 12 jeunes dont certains sont aujourd’hui installés à leur propre compte.

C’est le cas d’Elibié Kanko qui, après sa formation avec M. Bazié, a bénéficié d’un kit d’installation de la part du PAFPA. « M. Bazié m’a appris à faire le compost…pour la culture d’oignons, de choux, d’aubergines et de poivrons. La formation m’a beaucoup aidé, parce qu’avant, je n’arrivais pas à avoir de grosses bulles.

Elibié Kanko
Elibié Kanko, une bénéficiaire de Goundi.

A la fin de la formation, j’ai reçu du PAFPA, un grillage, une motopompe, des tuyaux, un pulvérisateur, deux charrues et une charrette », a-t-elle témoigné en signifiant avoir fait l’année passée un chiffre d’affaires de près d’un million de F CFA. Son souhait aujourd’hui, que le programme continue de sorte à lui permettre de bénéficier d’un forage. 

Adama Kabré, formateur et propriétaire d’une ferme à Sabou.

Adama Kabré, résidant à Sabou, est aussi un bénéficiaire du programme. Formé par le PAFPA, il est aujourd’hui formateur. Il dit avoir pu former à ce jour, 37 femmes et hommes en aviculture, en compost, embouche bovine et ovine. Le PAFPA lui a également permis d’avoir une pompe à motricité humaine.

                   Centres de formation professionnelle

La région du Centre-ouest abrite également des centres de formation qui ont bénéficié de financement et d’accompagnement du PAFPA. Il s’agit du Centre atelier de mécanique expérience moto (CAMEM) du promoteur Mahamadi Kabré, basé à Koudougou, dans la province du Boulkiemdé, qui a été réhabilité grâce à une contribution de 4 millions de F CFA du PAFPA.

Le Centre professionnel Anne Marie Brübach de Koudougou forme en Bâtiment travaux public (BTP), peinture, etc. Il a accueilli des jeunes de 18 communes de la région du Centre-ouest. Du PAFPA, il a reçu 9 millions FCFA pour, entre autres, la réhabilitation de ses infrastructures. Le Centre de formation et de production agro-mécanique « Wend-Panga » (CFPAM-WP) de Sakoinsé, dirigé par Bila Abdoulaye Sawadogo, a bénéficié d’un appui de 4 000 000 de F CFA du PAFPA pour la construction d’une salle de formation de près de 50 places et de 2 000 000 F CFA pour acquérir du matériel.

Promoteurs, responsables de ces centres de formation ont tous exprimé leur joie pour ce que le PAFPA a pu leur permettre de réaliser. Ils ont donc espéré que le programme se poursuive au grand bonheur de jeunes qui demandent beaucoup plus la formation de type duale.

« Nous avons besoin de la formation professionnelle au Burkina Faso. Si le programme allait continuer et que la formation allait être subventionnée, je pense que le PAFPA n’allait pas pouvoir contenir le monde. A travers le centre, je peux déjà dire merci. Nous pensons étendre le centre dans les différentes localités. C’est donc ce cri de cœur que nous lançons afin que le programme soit reconduit », a fait savoir M. Kabré, promoteur du centre « CAMEM ».

Bilan satisfaisant

Hermann Compaoré
Hermann Compaoré, chargé de programme ingénierie de la formation professionnelle au PAFPA.

« Nous avons pu visiter à peu près 11 acteurs au niveau de la région du Centre-ouest et 4 autres au niveau de la région de la Boucle du Mouhoun… Nous avons une certaine satisfaction par rapport aux réalisations que nous avons pu voir. Quant aux doléances formulées, nous allons les transmettre à qui de droit. Espérons également que le programme aura une suite parce que la demande est restée très forte malgré qu’on ait dépassé la cible initiale », a indiqué Hermann Compaoré, chargé de programme ingénierie de la formation professionnelle au PAFPA au terme de la mission.

Alix Kientéga, du service de communication du Conseil national du patronat burkinabè (CNPB), dit avoir rencontré sur le terrain des jeunes déterminés, qui veulent travailler. « Ces trois jours de mission nous ont permis de toucher du doigt les réalisations du PAFPA sur le terrain. Ce sont quatre années de travail qui sont en train de se conclure, et à travers les acteurs que nous avons visités, les fruits sont assez intéressants, les acteurs lancent un cri de cœur ; on se rend compte qu’ils ne veulent pas que le programme prenne fin et je pense qu’il faudrait qu’on œuvre dans ce sens. On se rend également compte sur le terrain qu’on a des jeunes qui sont déterminés, qui veulent travailler. Je pense qu’on doit les accompagner », a-t-elle déclaré.

Le PAFPA Dual a été initié par le Conseil national du patronat burkinabè (CNPB) et s’inscrit dans le cadre d’un partenariat public-privé dans lequel le secteur privé burkinabè avec l’aval du gouvernement burkinabè apporte son expertise en matière de formation, de qualification et d’insertion des jeunes. La coopération suisse y apporte son expertise technique et un appui financier à la mise en œuvre du programme. Il intervient dans six régions du Burkina (les Cascades, les Hauts-Bassins, la Boucle du Mouhoun, le Centre-ouest, le Centre-sud et le Centre).

Son objectif, contribuer à la création d’emplois et de revenus durables assurant l’épanouissement, la sécurité financière et l’expression citoyenne des jeunes hommes et des femmes grâce à des formations qualifiantes. A ce jour, selon le chargé de programme ingénierie de la formation professionnelle au PAFPA, 8 042 jeunes ont pu être formés dans les six zones d’intervention du programme.

Officiellement lancé en février 2019, le PAFPA Dual a prévu contribuer à la formation de 8 000 jeunes et femmes dans les métiers de l’agrosylvopastoral, les métiers émergents et à la formation de 1000 formateurs. Le budget global du programme a été estimé à plus de 3 milliards de F CFA.

Tambi Serge Pacôme ZONGO

Burkina 24

❤️ Invitation

Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Burkina 24 Suivre la chaine


Restez connectés pour toutes les dernières informations !

publicite


publicite

Serge Pacome ZONGO

Tambi Serge Pacome ZONGO, journaliste s'intéressant aux questions politiques et de développement durable.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
×