Tribune | « FESPACO 2023 : Une fin en apothéose » (Bernard Kaboré)

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Ceci est une chronique d’un citoyen Bernard Kaboré, sur l’organisation du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO 2023).

Donc c’est fini et bien fini : le rideau vient de tomber sur le FESPACO, 28e édition. Assurément l’édition du défi et au finish, l’édition du succès. C’est vrai inutile de nous chatouiller nous-mêmes pour rire faux et jaune, car c’est connu : le cinéma burkinabè est souffreteux de mille et une maladies.

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Un parc de salles rétréci comme peau de chagrin tant et si bien que même Bobo, ville culturelle par excellence n’en a plus de salle, tarissement des sources de financement, avec comme conséquence le système D pour la jeune génération pourtant non moins talentueuse que la précédente, des comédiens célèbres végétant dans une pitoyable clochardisation, le doute sinon même l’assurance que Ouaga capitale du cinéma africain n’est plus qu’un slogan consolateur en ce qu’il rappelle un passé effectivement admirable.

Le coté business du FESPACO infructueux même si l’on pouvait objectivement s’y attendre, vu le moral et l’état des poches des Burkinabè et j’en passe ! Et pourtant succès ! Succès quand même, ne serait-ce que par le seul fait d’avoir pu tenir le festival comme prévu ; comme par le passé, rassembler dans notre capitale dix mille personnes accourues des 4 coins du monde ; 700 films retenus sur 1700 proposés, 1300 envoyés spéciaux de la presse, ces multiples jurys aux compositions si diversifiées, aux membres à la crédibilité au-dessus de tout soupçon.

Cette véritable armée de l’ombre que constituent les membres du comité d’organisation à la discrétion, à la vigilance et à l’efficacité une fois de plus confirmée, un palmarès appelant sous les projecteurs des lauréats originaires des quatre coins du continent, et des cérémonies de clôture et d’ouverture qui ont fait rêver avec son concepteur le talentueux Serges Alain Coulibaly, Bref oui !

Ce FESPACO-là fut celui d’un challenge brillamment relevé, un rendez-vous qui fut l’occasion du resserrement des liens fraternels avec les frères maliens, tous deux face à la même adversité, tout comme d’ailleurs avec bien d’autres pays et d’autres institutions représentés à Ouaga au plus niveau.

Quant au débat en cours concernant la princesse décidément capricieuse qui, une fois de plus a posé un lapin aux Burkinabè, il ne s’agit là de mon humble avis  que d’une tempête dans un verre d’eau. Pour ma part, depuis le début, j’ai toujours pensé qu’il fallait résister à ce mouvement national de foule tendant à vouloir s’auto-octroyer le trophée. On n’organise pas la CAN ou la coupe du monde de football pour forcément remporter la coupe.

Notre grandeur, notre crédibilité viennent justement du fait de rassembler tout ce beau monde ; avec  succès et de façon désintéressée, quant à notre amazone nationale Apolline Traoré, est-il besoin de dire qu’elle joue déjà dans la cour des grands cinéastes depuis son film « Moi Zaphira », puis ensuite Desrances et maintenant Sira.

Quand on pense que ce film vient de rentrer de Berlin avec le prix du public, quand on a vu les bousculades des cinéphiles tenant coute que coute à voir Sira, quand on repense aux allées et venues de l’héroïne du film, remplissant sa gibecière de tant de prix spéciaux, quand  on se dit que finalement si on était au concours miss Burkina, si Apolline  n’a pas été sacrée Miss, elle est la première dauphine, on peut le dire. Ce FESPACO-là c’est son FESPACO à elle ! Quant à l’Étalon d’or, c’est sûr, elle l’aura… Un de ces jours !

Bernard Kaboré

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