Le Burkina Faso dispose désormais d’une usine de traitement des résidus miniers

publicite

A l’issue de la pose de la première pierre de l’usine de raffinerie d’or le 23 novembre 2023, le chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré, a procédé au lancement des activités de l’usine de traitement des résidus miniers de l’entreprise Golden Hand SA à Kossodo à Ouagadougou, ce mardi 23 janvier 2024. 

La suite après cette publicité

Yacouba Zabré Gouba, ministre en charge des mines, a lu le discours du président de la Transition. Il a rappelé qu’au 31 décembre 2022, le Burkina Faso enregistrait 13 mines industrielles d’or en production avec une production de plus de 57 tonnes d’or.

« En dépit de l’essor de l’industrie extractive dans notre pays, force est de constater qu’il manque certains maillions essentiels dans la chaine des valeurs. En effet, pendant que ces sociétés minières génèrent plusieurs tonnes de résidus, le constat est qu’aucune entreprise spécialisée dans l’extraction des métaux précieux contenus dans ces résidus miniers n’existe sur le territoire national. Ces résidus sont alors exportés et traités hors de notre pays, ce qui n’est pas sans risque quant à la préservation des intérêts de l’État », a-t-il précisé.

lancement des activités de l'usine de traitement des résidus miniers de l'entreprise Golden Hand SA
Lancement des activités de l’usine de traitement des résidus miniers de l’entreprise Golden Hand SA

Le capitaine Ibrahim Traoré a martelé que c’est une révolution dans le traitement minier au Burkina Faso. « Ce que vous avez constaté ce matin, c’est une révolution. Des machines ont été entièrement construites ici. Le Burkina Faso est le deuxième pays en Afrique à développer cette technologie. 

C’est une technologie qui ne s’importe pas, ça se développe. Ce ne sont pas des machines payées ailleurs et rassemblées ici. C’est cette ingéniosité de nos ingénieurs burkinabè que je suis venu pour saluer. C’est une évolution positive du contexte de souveraineté et de prise en main de nos ressources », a-t-il insisté.

Lire également 👉« A travers la construction de cette usine de raffinerie d’or, nous voulons réduire notre dépendance vis-à-vis de l’extérieur » (Capitaine Ibrahim Traoré)

La nouvelle usine de traitement des résidus miniers est de l’entreprise Golden Hand SA située dans la zone industrielle de Kossodo à Ouagadougou. Emmanuel Tapsoba, promoteur de l’entreprise, a souligné que l’idée de mettre cette structure date de plus de 10 ans. A l’écouter, c’est avec l’arrivée des nouvelles autorités qu’il a pu obtenir les différentes autorisations qui étaient rejetées.

« Pour la première fois au Burkina Faso et dans la sous-région ouest africaine, un agrément de traitement des résidus miniers est accordé à une entreprise de droit privé, et ce en date du 13 septembre 2023, consacrant le démarrage effectif des activités de la Société GOLDEN HAND SA. 

Le matériel de l’unité, sans exception aucune, a été entièrement conçu et fabriqué par des artisans burkinabè pour extraire les substances précieuses issues des résidus miniers. Aucune machine ici n’a été importée », a-t-il dit.

Également, il a laissé entendre que GOLDEN HAND SA est une société d’économie mixte au capital social de 10 millions de F CFA dont l’Etat burkinabè, par voie de cession, détient 40% d’actions. Emmanuel Tapsoba a fait savoir que l’entreprise emploie actuellement 70 femmes et 54 jeunes hommes.

Emmaneul Tapsoba promoteur de l'entreprise Golden Hand SA
Emmanuel Tapsoba promoteur de l’entreprise Golden Hand SA

« Je salue particulièrement la Société minière de SEMAFO BURKINA FASO SA du Groupe ENDEAVOUR MINING avec qui nous avons signé notre premier contrat le 13 décembre 2023, portant sur 392 tonnes de charbon fin. A terme, ces 392 tonnes devraient permettre de dégager 5 304 onces d’or, soit environ 165 kg d’or. 

Des tests concluants ont été également faits avec la société RIVESTONE KARMA SA filiale de la société NERE MINING. La finalisation du contrat interviendra dans les prochains jours. Nous invitons instamment les autres sociétés minières à emboiter les pas aux premières citées pour une meilleure valorisation de leurs résidus », a-t-il déclaré. Le promoteur a souligné qu’un autre site est en cours développement avec une grande capacité.

Écouter l’article
❤️ Invitation

Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Burkina 24 Suivre la chaine


Restez connectés pour toutes les dernières informations !

publicite


publicite

Articles similaires

Un commentaire

  1. Je vous remercie pour cet article, cependant je le trouve incomplet. Il aurait pu nous informer sur les capacités réelles de traitement de l’usine, le potentiel national en terne de résidu de minerais. Aussi, cela aurait été intéressant de savoir ce que cette nouvelle usine représente pour l’économie nationale en terme création d’emploi (vous avez parlez effectivement des femmes et des jeunes mais j’aurais aimé voir le nombre total d’emplois créé), recette fiscale, etc.
    Juste une contribution pour rechercher une amélioration. Chaque fois que je vous lis, j’ai l’impression que quelque chose manque dans l’article. Toutes mes excuses si mon commentaire venait à vous frustrer.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
×