Salifou Diallo : «Le Burkina ne cèdera ni à la peur ni à l’intimidation »
Les parlementaires burkinabè ont clos, le jeudi 22 décembre 2016, la deuxième session parlementaire ordinaire de l’année 2016, après trois mois « d’intenses » travaux. Ayant lieu dans un contexte marqué par l’attaque de Nassoumbou qui a fait 12 morts, les députés, membres du Gouvernement, représentants de corps diplomatique, ont observé une minute de silence à l’ouverture de la session.
La seule intervention de cette cérémonie de clôture de la deuxième session parlementaire ordinaire de l’année 2016 a été prononcée par le Président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo. Après la minute de silence observée en la mémoire des soldats burkinabè tombés à Nassoumbou le 16 décembre 2016, Salifou Diallo a tenu à réaffirmer « que le Burkina Faso ne cèdera ni à la peur ni à l’intimidation ».
« Notre peuple et nos Forces armées nationales (FAN) apporteront en temps opportun, une riposte cinglante à la hauteur de leur forfait, car nous ne saurions laisser la mort de nos fils impunie », poursuit le président de l’Assemblée nationale tout en invitant le Gouvernement burkinabè à mettre en « place des juridictions spécialisées antiterroristes et des procédures efficaces y afférentes d’une part et d’autre part, à intensifier la coopération sous régionale ».
« La récupération des luttes syndicales par les officines politiques occultes »
De l’ébullition sociale marquée par les multiples grèves de syndicats, Salifou Diallo dit saluer le sens de responsabilité des syndicats « qui mènent un combat légitime pour l’amélioration des conditions de vie et de travail de ses membres », mais tranche par la suite en déplorant les récupérations politiques. « Je déplore et condamne la récupération des luttes syndicales par les officines politiques occultes », affirme-t-il.
Les « conditions indispensables » pour réussir la mise en œuvre du PNDES, selon Salifou Diallo
- Persévérer dans sa détermination à assurer une défense conséquente du territoire, la sécurité intérieure et la paix sociale. Ce sont là des conditions sine qua non pour l’avènement d’un climat propice aux investissements ;
- Prendre toutes les dispositions qui s’imposent, pour hâter la concrétisation des annonces en signant dans les meilleurs délais les conventions y relatives ;
- Mettre en place des structures ou cadres appropriés pour gérer avec célérité et transparence les ressources issues des conventions de financement ;
- Nommer des chefs de projets et programmes compétents et assujettis à l’obligation de résultat. Ils doivent faire l’objet d’une évaluation périodique et être susceptibles de sanction pour manque de résultat.
Salifou Diallo, président de l’Assemblée nationale, le 22 décembre 2016
A l’actif de la présente session qui vient de se clore, les députés ont adopté de vingt-deux (22) résolutions, posé quatre (4) questions d’actualité et trente-trois (33) questions orales dont dix (10) suivies de débat.
Outre cela, trois (03) lois ont également été adoptées. Il s’agit de la loi portant réglementation générale de la commande publique, de la loi portant statut général des forces armées nationales et de la loi portant conditions d’avancement des personnels d’active des Forces armées nationales.
Ignace Ismaël NABOLE
Burkina 24
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