La CPI exige l’arrestation immédiate du fils de Kadhafi
La Cour pénale internationale a exprimé dans un communiqué publié ce mercredi 14 juin sa volonté de juger le fils de Mouammar Kadhafi, Seif al-Islam pour crimes contre l’Humanité. En fin de semaine dernière, un groupe armé libyen affirmait l’avoir libéré. Il serait donc activement recherché.
Seif al-Islam serait donc libre depuis le vendredi 9 juin dernier, à en croire la brigade qui le détenait. Cette libération du fils du défunt guide de la révolution libyenne, Mouammar Kadhafi, se situerait dans le cadre d’ « une nouvelle loi d’amnistie édictée par les autorités de l’Est libyen, lesquelles sont soutenues par les Émirats arabes unis et l’Égypte et rivales du gouvernement d’union nationale (GNA) installé à Tripoli ».
Ibrahim Massoud Ali, du bureau du procureur général de Tripoli, Libye a assuré, à la suite de l’annonce de sa libération que Saïf al-Islam était activement recherché par les autorités judiciaires de son pays.
« Aider un fugitif à se soustraire à la justice ne saurait être toléré, et M. Kadhafi doit être remis à la Cour » insiste la procureure de la CPI, ajoutant que les « États et entités concernés » sont invités à transmettre à son bureau « tout renseignement pertinent dont ils disposeraient ». La Cour pénale internationale (CPI) invite donc en des mots très clairs que la Libye, et tous les États compétents, procèdent « immédiatement » à l’arrestation de Kadhafi-fils qu’elle poursuit pour crime contre l’humanité, et ce, « indépendamment de toute prétendue loi d’amnistie » en Libye.
Le mandat d’arrêt de la CPI à l’encontre de Seif al-Islam Kadhafi date de juin 2011, l’accusant d’avoir joué un « rôle-clé dans la mise en œuvre d’un plan » conçu par son père, visant à « réprimer par tous les moyens nécessaires » le soulèvement populaire.
Dans le collimateur de Fatou Bensouda, la procureure de la CPI, Mohamed Khaled Al-Tuhamy, le commandant de la Brigade Abou Bakr al-Sadiq qui détenait le désormais fugitif Seif al-Islam.
Mohamed Khaled Al-Tuhamy est depuis le 24 avril 2017, sous le coup d’un mandat d’arrêt de la CPI et poursuivi pour « crimes contre l’Humanité, d’emprisonnement, torture, persécution et autres actes inhumains, et des crimes de guerre de torture, traitements cruels et atteintes à la dignité de la personne, commis en divers lieux sur le territoire libyen en 2011 », rapporte Jeune Afrique.
Saïf al-Islam Kadhafi avait été condamné à mort par contumace pour crime contre l’humanité par un tribunal de Tripoli, en 2015, à la suite de sa capture un mois après la chute et la mort de son père, en novembre 2011.
Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU Burkina24
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