Dossier Thomas Sankara : « La procédure suit son cours » (Me Bénéwendé Sankara)
Les résultats de la contre-expertise en recherche d’ADN sur les treize restes supposés appartenir aux 13 personnes tuées le 15 octobre 1987 effectuée par le laboratoire de l’Université de Santiago en Espagne ont confirmé ceux obtenus par le laboratoire de la police de Marseille. Il n’y a pas de traces d’ADN sur les dépouilles supposées du Président Thomas Sankara et de ses 12 compagnons exhumées au cimetière de Dagnoën en mai 2015.
Secret de l’instruction oblige, Me Bénéwendé Sankara, l’un des avocats de la famille du Président Thomas Sankara, n’a pas donné de détails sur les résultats de la contre-expertise ADN transmis à la famille en provenance de l’Espagne. Néanmoins, il a précisé que les résultats ne sont pas différents de ceux obtenus en 2015.
« Les résultats se sont avérés négatifs, à savoir que le laboratoire de l’Université de Santiago a conclu exactement comme celui du laboratoire de police de Marseille, à savoir qu’on n’a pas pu identifier l’ADN sur l’ensemble des restes qui ont été remis au laboratoire. Sur l’ensemble des treize victimes, on n’a pas pu identifier l’ADN. Cela confirme les conclusions de 2015 », a-t-il confié à Burkina24.
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Faut-il conclure qu’il ne s’agissait pas des dépouilles de Thomas Sankara et de ses 12 compagnons d’infortune qui reposaient au cimetière de Dagnoën ? Me Bénéwendé Sankara ne répond pas par l’affirmative. Il indique que ce n’est pas le seul examen qui a été pratiqué sur les restes.
Il rappelle que des rapports balistiques et d’autopsie avaient fourni des éléments qui tendaient à affirmer qu’il s’agissait bien des restes de ces 13 personnes qui sont recherchées depuis maintenant 30 ans. Des objets ont été trouvés dans les tombes qui appartenaient aux intéressés et des familles des victimes avaient reconnu certains de ces objets. Me Sankara ajoute qu’une des familles avait jugé qu’il n’était pas nécessaire de procéder à une expertise ADN.
Conclusion ? « D’un point de vue scientifique et au regard de la recherche infructueuse de l’ADN, on peut émettre un doute. Mais d’un point de vue de l’autopsie et de l’analyse balistique, ce qui est clair et évident, les personnes supposées sont celles qui ont été assassinées le 15 octobre », répond Me Sankara.
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Mais qu’en est-il de l’impact de ces résultats sur la suite de la procédure ? « La procédure suit son cours. Elle n’était pas arrêtée », indique l’avocat qui révèle que le juge d’instruction continuait son travail à travers des auditions et que des commissions rogatoires ont été instaurées.
Du reste, la balle est dans le camp du juge d’instruction qui est le maître du dossier. Il entreprendra les actions qu’il jugera nécessaires, conclut Me Bénéwendé Sankara.
Burkina24
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