Macron au Burkina : « Une marque d’attention et nous en sommes fiers » (Alpha Barry)
Les autorités burkinabè ont fait le point des préparatifs de la visite du président français Emmanuel Macron le vendredi 24 novembre 2017. Le président français séjournera 72 heures au Burkina à compter du 27 novembre 2017, un fait qualifié par le ministre burkinabè des affaires étrangères, Alpha Barry, « d’inédit ».
Alpha Barry en commentant cette visite a estimé que c’est « une marque d’attention au Burkina Faso et nous en sommes fiers ». Pour lui, c’est un clin d’œil fait à la jeunesse burkinabè et africaine parce que Macron a décidé de s’adresser à la jeunesse africaine à partir de Ouagadougou. « Il y aura ce qu’on peut appeler le discours de Ouagadougou », s’est réjoui le chef de la diplomatie burkinabè.
« Nous avons la chance d’accueillir un hôte de marque qui est jeune (…) Comme nos traditions nous l’enseignent, quand on accueille un hôte de marque, on doit se mobiliser pour lui accorder un bon accueil », a-t-il souhaité. Sur ce point, plusieurs organisations de la société civile prévoient manifester pour mettre en exergue leur sentiment « anti-impérialisme ».
A ce propos, Alpha Barry répond : « Le Burkina est un pays de liberté, les gens peuvent s’exprimer comme ils veulent, mais il y a nos traditions. J’aimerais savoir dans laquelle de nos traditions il faut sortir boycotter l’arrivée d’un étranger ? ». En développement, le ministre Barry fait remarquer que le président du Faso, Roch Kaboré a effectué des visites en France et « tout s’est bien passé ». Dans la même veine, il souhaite qu’idem en soit pour la visite du président Macron. « Il est de notre devoir », ajoute-t-il.
Poursuivant, le ministre Barry rappelle qu’il y a eu un président français qui a visité le Burkina du temps de Thomas Sankara, « il n’a pas été rejeté. Il a été bien accueilli et nous sommes dans la même tradition africaine et burkinabè ».
Et au ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Remis Dandjinou de poursuivre : « Nous avons une pratique culturelle et une pratique de réception de nos hôtes, ça n’a pas empêché le Président Thomas Sankara d’avoir un discours extrêmement dur à l’encontre de (François) Mitterrand. Mais il a été reçu avec tous les égards et je pense qu’aucun de nous ici ne peut se vanter d’être plus révolutionnaire que (Thomas) Sankara ».
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Revenant sur l’épisode de la seule question à poser, le ministre de la communication a expliqué que des discutions se poursuivent pour trouver un créneau pour plus d’échanges entre la presse burkinabè et le président français. Pour l’heure, la formule retenue est : « La presse française posera une question au président du Faso et la presse burkinabè posera une question au président français ».
Ignace Ismaël NABOLE
Burkina 24
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