La critique face aux enjeux culturels: Les journalistes outillés par l’OIF

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Sous l’égide de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), une vingtaine de journalistes de la sous-région ont été réunis à Dakar  du 11 au 16 décembre 2017 pour un partage d’expérience et un renforcement de capacité  afin de contribuer à l’amélioration et à la compréhension des enjeux culturels.

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Les enjeux culturels sous-entendant cette interaction entre culture et développement, diversité et mondialisation culturelle, le poids des industries cultuelles et leur importance comme vecteurs d’influence et de rayonnement international, ils doivent plus que jamais être compris par les décideurs publics et les populations.

De ce fait, dira Toussaint Tiendrebeogo, chef de programme à l’OIF lors de son discours à l’ouverture de l’atelier, le journaliste culturel, celui-là même qui fait de son combat quotidien la promotion de la culture, reste un acteur incontournable, un médiateur entre la culture et les politiques et les populations.

Car ajoute-t-il, « le journaliste culturel, décrypteur du travail des artistes ou des manifestations culturelles, par son regard, son analyse, peut avoir une influence (positive ou négative) plus ou moins importante sur l’accueil que recevra un projet artistique ou un évènement culturel auprès du public », fait-il comprendre.

C’est pour cela que ce dernier doit avoir les outils pour une analyse ou une critique objective de l’œuvre d’art.

Venus de 9 pays d’Afrique de l’ouest à savoir, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Togo et le Sénégal, ces journalistes ont été initiés aux outils d’analyse des œuvres culturelles.

Des spécificités de la culture ont à cet effet été passées au crible de façon théorique et pratique sous la direction de trois formateurs venus de la France, notamment Thierno Dia, professeur de critique cinématographique à Bordeaux, Raphael Lucas, universitaire et spécialiste de la littérature et Gaëlle Borgia, journaliste correspondante de France 24 à Madagascar.

Un aperçu des journalistes participants à l’atelier

Par ailleurs, le métier de journaliste devenu encore complexe avec l’avènement des nouvelles technologies de l’information, ces journalistes ont expérimenté  le traitement de l’information en multimédia (écriture, son et image).

Ce sont des journalistes on ne peut plus aguerris qui retournent dans leurs pays respectifs.

Pour Ganiath Bello, une  journaliste du Bénin qui participe pour la première fois à une telle formation, c’est une expérience importante qui aura répondu à toutes ses attentes, même si les uns et les autres ont déploré le temps imparti à la formation au vue du contenu chargé .

« Certes, on peut regretter le programme très chargé. Ce qui n’a pas permis d’aller en profondeur au niveau des thèmes abordés », a laissé  entendre Fofana Ali, journaliste au Quotidien L’Expression de la Côte d’Ivoire. Mais pour lui,  il appartient à chaque journaliste de poursuivre cette formation dans son pays et surtout de maintenir le contact avec les formateurs et les participants afin de poursuivre cette transmission des outils d’analyse critique d’œuvres culturelles.

Revelyn SOME

Burkina24

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