Population et développement au Burkina : Des progrès, mais surtout des défis !
La Journée mondiale de la population a été célébrée ce mardi 30 juillet 2019 à Ouagadougou. L’évènement a été présidé par la Ministre déléguée en charge de l’aménagement du territoire, Pauline Zouré. Cette commémoration était placée sous le prisme du bilan et des perspectives de la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD). Les jeunes ont répondu massivement à l’appel.
La commémoration de la journée mondiale de la population 2019 à Ouagadougou a connu une forte mobilisation des acteurs du développement notamment des jeunes. L’occasion faisant le larron, la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) a été passée au peigne fin. Un bilan a été dressé.
Le terrain a également été balisé pour le prochain sommet sur la CIPD qui se tiendra à Nairobi au Kenya du 12 au 14 novembre 2019. 25 ans après, que retenir de la CIPD ? C’est la principale question qui était au cœur des interventions. A en croire la Ministre déléguée en charge de l’aménagement du territoire, Pauline Zouré, la CIPD a, en tout cas, changé positivement le visage du Burkina.
« Au Burkina Faso, les actions entreprises dans le cadre du Programme d’actions de la CIPD ont permis de réaliser des progrès considérables dans plusieurs domaines. Dont la prise en compte des questions de population dans les politiques de développement notamment dans le PNDES à travers l’axe 2 « Développer le capital humain » et l’objectif stratégique 2.1 « Améliorer la santé des populations et accélérer la transition démographique », a-t-elle expliqué.
Des avancées, certes, mais surtout des défis…
Ce positionnement de la CIPD, selon la Ministre déléguée, a contribué à faire évoluer les indicateurs sociaux dans le pays. Le Représentant de l’UNFPA, Auguste Kpognon, se veut beaucoup plus optimiste. La couleur du tableau, d’après ses propos, n’est ni rouge ni verte. Mais des améliorations restent à faire. « Au Burkina, en effet, on note beaucoup d’engagements et d’initiatives qui sont en droite ligne avec le Programme d’action de la CIPD », a-t-il indiqué.
En 2050, le nombre d’habitants en Afrique subsaharienne sera multiplié par dix par rapport à 1960 https://t.co/DM7vObsctR #dataviz #démographie pic.twitter.com/oPwVwoMGxI
— Banque mondiale (@Banquemondiale) July 31, 2019
Selon les données officielles, la mortalité maternelle a baissé de 41,7% dans le pays. Le taux de prévalence contraceptive moderne a été multiplié par cinq, passant de quatre à 22,5%. Malgré ces progrès, plusieurs défis demeurent. Pour combler le vide, les acteurs proposent que les programmes ciblant les populations soient davantage renforcés.
Un accent particulier devrait être mis sur la promotion de l’utilisation des méthodes contraceptives modernes et sur l’éradication des grossesses non désirées, des accouchements à risques et des violences basées sur le genre. Le Burkina Faso, qui a compris ce principe depuis belle lurette, tente de capturer le dividende démographique et d’en tirer profit.
En rappel, selon la Banque Mondiale, plusieurs pays du continent sont toujours à la traine. Si rien n’est fait, « en 2050, le nombre d’habitants en Afrique subsaharienne sera multiplié par dix par rapport à 1960 », prévient-t-elle.
Noufou KINDO
Burkina 24
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