Burkina Faso : L’ABBEF tient sa 27ème assemblée générale
L’Association Burkinabè pour le Bien-Etre Familial (ABBEF) tient sa 27ème assemblée générale du 4 au 5 décembre 2020. Une occasion pour cette association qui œuvre pour la promotion du planning familial de faire le bilan de ses activités et se pencher sur les politiques et programmes des années à venir. Il sera question également de renouveler le bureau exécutif national.
« Gratuité de la planification familiale au Burkina : quelle contribution de l’ABBEF ? », c’est sous ce thème que se tient la 27ème assemblée générale de l’ABBEF. Pour la présidente nationale de l’association, Windyam Kaboré, « la tenue des assemblées générales répond aux dispositions des textes qui organisent notre structure et permet d’évaluer la marche de notre association à travers les actions du bureau national, de formuler des recommandations et motions en vue de mieux faire ».
Une rencontre qui offre l’opportunité à l’association d’évaluer ses progrès par rapport à ses objectifs. Le bilan du bureau exécutif sera également visité. « Nous avons pu faire ce que nous pouvons. Nous sommes passés de 79 personnes agents à plus de 100 personnes. Aussi, nous avons pu exécuter plus de 9 projets et mobiliser plus d’un milliard de ressources », a indiqué la présidente sortante de l’association Windyam Kaboré.
Pour le ministère de la santé, l’ABBEF est un partenaire « sérieux » dans l’atteinte de ses résultats. « Le champ d’action de l’ABBEF c’est principalement la planification familiale. Et vous savez qu’il est établi qu’une bonne planification familiale diminue considérablement la mortalité maternelle et infantile. Donc pour nous, en soutenant l’ABBEF, c’est contribuer d’une manière ou d’une autre à ce que le taux de mortalité maternelle et infantile recule », a laissé entendre Emmanuel Sorgho, le directeur de cabinet du ministre de la santé.
Fourniture de plus de 3 millions de services de santé
Cependant, les chiffres ne sont pas aussi reluisants comme le voudraient les premières autorités du ministère. En 2010, la mortalité maternelle était de 330 pour 100 000 naissances. Pour la même année, la mortalité infantile était de 28 pour 1 000 naissances. Pour la prévalence contraceptive, elle était de 28% en 2019. Dans la même lancée, l’OMS a soutenu que 30% des cas de mortalité maternelle sont évitables grâce à un renforcement des services de planification familiale.
Mais les autorités entendent continuer la lutte afin d’arriver à des résultats probants. « L’opérationnalisation de la gratuité de la planification familiale, l’élaboration d’un plan de passage à l’échelle de la délégation des tâches et la révision des politiques. Autant de décisions fortes qui témoignent de la volonté du gouvernement d’œuvrer à un plus grand accès des femmes aux services de santé de la reproduction », a ajouté Emmanuel Sorgho.
Dans cette dynamique, le directeur de cabinet a salué la tenue de la 27ème assemblée de l’ABBEF. Pour lui, le thème choisi interpelle l’association afin qu’elle joue pleinement son rôle. Néanmoins, il a reconnu l’apport de l’association dans l’atteinte d’un bon nombre de résultats. On peut citer, entre autres, la fourniture de plus de 3 millions de service de santé à plus de 1 millions 400 milles personnes entre 2018 et 2020 et l’atteinte de 260 508 couples.
Durant ces 48 heures, en plus de l’examen du bilan, les délégués venus des différentes sections vont s’atteler à renouveler le bureau exécutif sortant de l’ABBEF. Il faut aussi retenir que des attestations de reconnaissance ont été remises à des volontaires pour le travail abattu pour l’atteinte des objectifs de l’association.
Basile SAMA
Burkina 24
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