Situation nationale : L’Unité d’action syndicale dénonce le non-respect des engagements du président Damiba

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L’Unité d’action syndicale (UAS) a organisé une Assemblée générale le samedi 24 septembre 2022 à Bobo-Dioulasso. Cette rencontre qui a réuni les délégués syndicaux du Grand-Ouest a porté sur la situation délétère du Burkina Faso qui échappe aux promesses de restauration de la sécurité faite par le président Damiba.

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« Situation nationale marquée par les crises sécuritaires et humanitaires, vie chère, atteintes aux libertés individuelles et collectives et divers », ce sont les différents points qui sont passés à la loupe des délégués syndicaux des régions des Hauts-Bassins, des Cascades et du Sud-Ouest au cours de cette Assemblée générale.

« Concernant la situation nationale, le constat qui s’impose, c’est qu’elle est très délétère marquée comme vous le savez par l’aggravation continue de la crise sécuritaire et ses corolaires de crises alimentaire et sécuritaire », regrette le Porte-parole et président du mois de l’UAS Inoussa Nana. Non sans s’offusquer du discours jugé complaisant du bilan des cinq mois de gouvernance présenté par le président Damiba.

L’exclusion de l’UAS sur la fixation des prix des denrées

Pour le Porte-parole de l’UAS, la dégradation de la situation sécuritaire ajoutée à la guerre en Ukraine est à la base des taux d’inflation galopants de 15 à 20% au Burkina Faso. Toutefois, les syndicats précisent qu’ils n’ont nullement été associés aux travaux qui ont abouti à la fixation des prix des produits de grande consommation.

L’UAS qui après avoir décliné l’appel du MPSR avait néanmoins proposé à la Commission technique d’élaboration des projets de textes et de l’agenda de la transition ainsi qu’au Premier ministre, la plateforme de leurs préoccupations portant sur la sécurité, le respect des libertés démocratiques et des engagements pris avec les Organisations syndicales ainsi que la garantie du pourvoir d’achat s’est plutôt vue « délibérément exclue » des rencontres de réflexion sur la fixation des prix des produits de grande consommation.

Militarisation de l’administration

L’UAS déplore également « l’enlisement de la crise sécuritaire » qui s’étend de plus en plus dans la région des Hauts-Bassins. En plus de cette « incapacité » du pouvoir du MPSR à sécuriser la population, les syndicats dénoncent une militarisation de l’administration, des velléités de remises en cause des libertés démocratiques, des acquis de l’insurrection populaire de 2014 et ceux des travailleurs.

Parlant des acquis des travailleurs, l’UAS se référant au Conseil des ministres du 7 septembre 2022 (qui s’est penché sur l’adoption du Projet de relecture du code du travail) note des préoccupations majeures. Notamment l’augmentation du SMIG à 60 000 francs CFA alors que le Patronat estime ne pas pouvoir tenir avec des salaires au-delà de 37 807 francs CFA.

Aminata SANOU

Correspondante de Burkina 24 à Bobo-Dioulasso

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