Sénégal : Manifestation de soutien à l’opposant Ousmane Sonko avant son procès

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Sénégal – Plusieurs milliers de partisans de l’opposition sénégalaise se sont rassemblés ce mardi 14 mars 2023 à Dakar, la capitale pour la première étape d’une série de marches en soutien à l’opposant Ousmane Sonko. Ce Mercredi 15 mars 2023, tout le pays est censé être en branle, 24 heures avant son procès

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Les dossiers judiciaires ouverts contre l’opposant Ousmane Sonko et l’hypothèque qu’ils font peser sur sa candidature à la présidentielle sont sources de crispations, tout comme le doute que le président Macky Sall entretient sur un éventuel troisième mandat.

Le rassemblement de ce mardi 14 mars visait à faire cesser « l’instrumentalisation » de la justice ainsi que les arrestations « arbitraires », selon les organisateurs. « En 2024, personne ne pourra nous empêcher de prendre ce pays (pour le diriger)« , a déclaré Ousmane Sonko à une foule en liesse.

« Le 14, le 15 et le 16, autorisation ou pas, nous ferons face à Macky Sall, à sa police et sa gendarmerie », a-t-il affirmé, appelant ses soutiens à venir massivement le soutenir au tribunal jeudi 16 mars prochain. « Moi, je ne crois pas aux institutions de Macky Sall » parce que lui-même ne les respecte pas, a-t-il déclaré.

Ousmane Sonko bénéficie d’un soutien massif des populations sénégalaises. Il est mis en cause dans une affaire de viols présumés sur une masseuse qui officiait dans un cabinet d’esthétique à Dakar. Cette accusation avait contribué en mars 2021 à déclencher des émeutes qui avaient fait au moins une douzaine de morts. Ousmane Sonko crie au complot visant à l’éliminer politiquement.

Dans une autre affaire, il est poursuivi par le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang, un responsable du parti présidentiel, pour « diffamation, injures et faux ». Et c’est ce procès qui se tiendra ce jeudi 16 mars prochain.

En tout état de cause, ces deux procédures pourraient sceller sa candidature à la présidentielle de 2024, les textes prévoyant une radiation des listes électorales, et donc une inéligibilité, dans certains cas de condamnation.

Ousmane Sonko, 48 ans, tient un discours à la fois souverainiste, panafricaniste et social, pourfendant les élites et la corruption. Il pilonne l’emprise économique et politique exercée selon lui par l’ancienne puissance coloniale française et les multinationales.

Pour le parti au pouvoir, Ousmane Sonko et ses partisans s’inscrivent dans une « logique insurrectionnelle », indiquant que « c’est par la violence que Pastef et son leader tentent de se soustraire à la justice ».

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU 

Burkina24 

Source : Africanews 

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