Recherche universitaire : Arzouma Ouédraogo soutient avec brio sa thèse de doctorat unique en Histoire africaine

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Arzouma Ouédraogo a soutenu sa thèse de doctorat unique en Histoire africaine ce lundi 26 février 2024 à l’université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou. « La lutte contre la corruption au Burkina Faso de 1983 à 2015 » est le thème défendu par l’impétrant. Des résultats jugés satisfaisants et sanctionnés par la mention très honorable du jury.

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Pour l’obtention du grade de docteur des universités, le candidat Arzouma Ouédraogo a défendu les résultats de ses recherches devant un jury de quatre membres à l’université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou. Des recherches qui ont été menées sur le thème « La lutte contre la corruption au Burkina Faso de 1985 à 2015 ».

L’objectif de ce thème est d’examiner les actions entreprises dans la lutte contre la corruption au Burkina Faso de 1983 à 2015. Il s’agit d’analyser la situation de la corruption au Burkina Faso et les actions entreprises, analyser l’évolution de la lutte contre la corruption de la chute du régime de CNR à la création du REN-LAC en 1997 et analyser les stratégies de lutte contre la corruption de la création du REN-LAC à l’adoption de la loi portant prévention et répression de la corruption au Burkina Faso.

Arzouma Ouédraogo, l’impétrant

L’impétrant précise que la corruption est une réalité au Burkina Faso depuis la première République. Aujourd’hui, dans les résultats de ses enquêtes, sur 100 personnes enquêtées, plus de 50% reconnaissent l’existence du phénomène. Et parmi les treize (13) régions du Burkina ; le plateau central vient en première position où sévit le phénomène de la corruption et celle du Centre-sud vient en dernière position.

« La corruption est une réalité au Burkina Faso. Presque toute les grandes villes, les chefs lieu de région connaissent le phénomène de la corruption. Que ce soit les rapports du REN-LAC ou du PNUD, et les résultats de mes enquêtes ; le phénomène de la corruption a atteint un niveau préoccupant au Burkina Faso », a indiqué Arzouma Ouédraogo, l’impétrant.

De 1983 à 2015, le phénomène a évolué de même que la stratégie de lutte avec la création du REN-LAC en 1997. Mais la lutte va connaître une tournure à 2015 avec l’adoption de la loi portant prévention et répression de la corruption. Une loi adoptée pour faire face au phénomène de la corruption au Burkina Faso.

Sagado Nacanabo, Secrétaire exécutif du REN-LAC (Réseau National de la lutte anti-corruption),

Selon Sagado Nacanabo, Secrétaire exécutif du REN-LAC (Réseau National de la lutte anti-corruption), venu assister à cette soutenance, la lutte contre la corruption est à un niveau acceptable au Burkina Faso de nos jours. Il précise que les résultats de ces recherches vont permettre aux acteurs de la lutte contre la corruption de faire une introspection afin de bien lutter contre le phénomène.

 « La lutte contre la corruption au Burkina Faso se porte assez bien mais la lutte doit progresser au fur et à mesure que les gens qui commettent la corruption avancent. De ce point de vue une telle recherche est un apport capital parce que ça permet de faire une rétrospective assez complète de la lutte et des réalités de la corruption pratiquement depuis 1960 à nos jours », a-t-il indiqué.

Arzouma Ouédraogo est un professeur certifié des lycées et collèges au lycée de Pabré dans la région du Centre.

Amidou OUEDRAOGO (Stagiaire) 

Burkina 24 

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