15-Octobre : Dr Apollinaire Kyelem de Tambela invite les Burkinabè à méditer sur les paroles contenues dans l’hymne de la révolution
Ce mardi 15 octobre 2024, à l’occasion du 37e triste anniversaire de l’assassinat du président capitaine Thomas Sankara, l’hymne de la révolution a retenti à la Primature du Burkina Faso après la montée du drapeau national en présence du Premier ministre, Dr Apollinaire Kyelem de Tambela qui a invité les Burkinabè à méditer sur les paroles qu’il dit être «profondes».
Une deuxième cérémonie de montée des couleurs nationales en l’espace de deux semaines s’est tenue à la primature du Burkina Faso. Alors que traditionnellement cette activité se tient la première semaine du mois. Ce n’est pas un fait du hasard, c’est en l’honneur du père de la révolution burkinabè, le capitaine Thomas Sankara qui fut assassiné le 15 octobre 1987.
Depuis un certain temps, les montées des couleurs sont connues pour être l’espace privilégié de prise de parole du Premier ministre, Dr Apollinaire Kyelem de Tambela, où il s’adresse aux Burkinabè, crache du feu aux impérialistes et aux «apatrides» qui tentent de déstabiliser le pouvoir en place.
Mais la dernière montée des couleurs (3 octobre 2024) a fait couler beaucoup d’encre et de salive au Burkina Faso. En effet, Me Kyelem avait des propos sur des fétiches, des propos qui n’ont pas été bien accueillies par les garants (chefs coutumiers et traditionnels) de la culture. Mais depuis la Russie où il séjournait à l’occasion des journées économiques du Burkina Faso à Moscou, le chef de l’Exécutif burkinabè a joué balle à terre et a même présenté ses excuses aux Burkinabè en général et aux chefs traditionnels et coutumiers en particulier.
À cette montée des couleurs organisée à l’occasion du 37e anniversaire de l’assassinat du président capitaine Thomas Sankara, le Premier ministre s’est montré devant ses collaborateurs peu bavard. Alors qu’on connaît l’homme pour son franc-parler.
En tout cas aujourd’hui, Dr Kyelem a mis un peu « d’eau dans son vin », il n’a ni parlé en bien ou en mal de quelqu’un, même pas les «impérialistes et apatrides». Mais il a plutôt invité les Burkinabè en général et ses collaborateurs en particulier à méditer sur les mots contenus dans l’hymne de la révolution qui a été entonné juste après la montée du drapeau.
Pour le premier ministre, le 15 octobre 1987, reste marqué comme un jour où les ténèbres ont triomphé sur la lumière au Burkina Faso.«Et malheureusement aussi, le 15 octobre 87, date de la victoire des ténèbres sur la lumière. C’est pour ça que pour cette deuxième phase, nous avons voulu aussi entonner deux hymnes : l’hymne national et l’hymne de la révolution. L’hymne de la révolution a été chanté en présence du camarade président Thomas Sankara par des enfants d’écoles primaires.
Et parmi ces enfants, il y a une personne qui est devenue professeur d’université et qui est actuellement conseiller spécial à la primature. Et c’est cette personne, grâce à son entretien, que nous avons pu reprendre cette chanson de la révolution pour la fredonner aujourd’hui, redonner espoir et montrer que si le 15 octobre, le soleil s’est couché sur le Burkina Faso, si long que soit la nuit, le jour renaît», a-t-il déclaré avant d’ajouter que :
«Et le 30 septembre, (2022 faisant sans doute allusion à la prise de pouvoir par le capitaine Ibrahim Traoré, ndlr) le jour est de nouveau apparu sur le ciel du Burkina Faso pour éclairer le Burkina et le Burkinabè. C’est la signification de cette chanson (hymne de la révolution) aujourd’hui. Donc, nous avons fait renaître cette chanson pour que dorénavant, elle rayonne partout au Burkina Faso, car ces propos sont profonds».
Si lors de la montée des couleurs du 3 octobre 2024, la communauté San était à l’honneur, cette fois-ci c’est une chorale qui a été appelée pour chanter l’hymne national et celui de la révolution. Me Kyelem s’est adressé à ces jeunes choristes :
«Et ce que je vais demander à ces jeunes, comme j’ai eu à vous le dire, parmi l’équipe qui a entonné cela la première fois, il y a une personne qui est devenue Professeur d’université, conseiller à la primature, faite en sorte que demain soit pour vous. Le Burkina Faso de demain est à vous. Quand on dit qu’il faut donner l’espoir aux jeunes, c’est ça. Ne vous laissez pas divertir. Ayez un objectif et tenez-vous à ça et vous réussirez».
Willy SAGBE
Soumaïla MALO (Stagiaire)
Burkina 24
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