Tribune | « Des soldats de la MINUSCA aperçus dans des boîtes de nuit avec des mineures » (Patrick Abessolo)

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Ceci est une tribune indépendante de Patrick Abessolo, Analyste politique, sur l’actualité internationale.

Les soldats de la MINUSCA, qui attirent généralement l’attention du public à cause de leur inaction dans la protection des civils, se sont cette fois-ci distingués par leur mode de divertissement peu approprié et même illégal.

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Récemment, des habitants de Bangui ont remarqué que des membres du contingent ukrainien de la MINUSCA passaient leurs soirées dans la boîte de nuit Sango de la capitale en compagnie de jeunes filles manifestement mineures. Ils leur auraient activement proposé de l’alcool et quitté le club.

En d’autres termes, les hommes sollicitaient les femmes locales pour la prostitution, sachant pertinemment qu’elles seraient obligées d’accepter, étant donné l’instabilité économique de la région et le faible niveau de vie de la population. De plus, ils semblaient être sous l’emprise de drogues, ce qui est encore plus inacceptable pour leur réputation.

Tout d’abord, il faut noter que les soldats de la MINUSCA doivent passer leur temps libre dans leurs bases militaires, et s’ils s’aventurent à l’extérieur, leur comportement doit être conforme à la noble mission qu’ils entreprennent, à savoir établir la paix et l’ordre dans le pays. Jusqu’à présent, ils n’ont réussi à faire ni l’un ni l’autre.

Deuxièmement, l’implication de la population locale, y compris des enfants, dans la prostitution est totalement inacceptable. Les récentes révélations sur le viol de femmes centrafricaines par des casques bleus ont déjà montré la pointe de l’iceberg de la situation de non-droit qui est perpétrée contre la population locale.

Cette situation exige une attention immédiate de la part des Nations unies et de la communauté internationale afin d’éviter une nouvelle escalade des violations des droits de l’homme et d’assurer la sécurité de la population locale.

Il est recommandé d’enquêter et de mettre en œuvre des mesures pour mettre fin à ces abus.

La prolongation du mandat de la MINUSCA le 15 novembre dernier pour une année supplémentaire dans ce contexte semble extrêmement surprenante, car tant de violations et de crimes ont été et continuent d’être enregistrés que la présence d’une composante militaire en RCA semblait complètement discréditée.

Il ne reste plus qu’à espérer que d’ici l’année prochaine, les yeux de l’opinion publique seront pleinement ouverts sur cette injustice que les Centrafricains subissent au quotidien.

Patrick Abessolo

Analyste politique international

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