Le Premier ministre au SYNTSHA : « Nous ne plierons pas »

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Luc Adolphe Tiao a parlé deux heures durant devant le ... Parlement (Ph : B24)
Luc Adolphe Tiao a parlé deux heures durant devant le … Parlement (Ph : B24)

Le Premier ministre Luc Adolphe Tiao (LAT) s’est présenté  à l’Assemblée nationale ce 4 avril 2013 pour parler état de santé de la nation. A propos justement de santé, LAT a indiqué  aux députés que le gouvernement ne pliera pas devant la grève entamée par le Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) depuis le 2 avril. Pour lui, il y a d’autres recours que de priver les populations de soins de santé.

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Entre autres questions d’actualité sur lesquelles était attendu le Premier ministre Luc Adolphe Tiao  lors de son intervention à l’hémicycle sur la situation de la nation, il y avait la situation à l’Université de Ouagadougou et la grève de 96 heures qui paralyse le secteur de la santé.

« Défiance à l’autorité »

Sur ce dernier point, le Premier ministre a « regretté » la grève, qui, en rappel (cliquez ici pour revenir sur les motifs du SYNTSHA), demande la réintégration d’un agent de santé licencié en Conseil des ministres pour n’avoir pas assisté une patiente. Pour Luc Adolphe Tiao, le refus de la réquisition d’une autorité par Nonguesanga Kaboré est « une défiance à l’autorité administrative » et il juge que la traduction de l’agent en justice est « justifiée et conforme » car constituant une faute professionnelle « grave » au regard de l’article 139 de la Loi  N°13/98/AN. Reconnaissant la liberté syndicale, le chef du gouvernement estime cependant qu’elle doit être exercée dans « un esprit pacifique et de légalité ».

« Pour l’heure, nous ne plierons pas »

Il déplore également que le SYNTSHA ne tienne pas compte des « multiples efforts et sacrifices » du gouvernement pour l’amélioration des conditions de travail du secteur. Néanmoins, il en a appelé à la responsabilité des responsables du SYNTSHA. Il a notamment suggéré qu’il  « y a d’autres voies de recours pour régler  cette situation » que cette grève qui prive les populations des soins de santé. Il fait en l’occurrence allusion aux voies de recours judiciaires. Le Premier ministre  a toutefois déclaré que le gouvernement reste toujours ouvert au dialogue. « Mais pour l’heure, nous ne plierons pas », a-t-il martelé.

Les députés se sont montrés sages durant ce long discours (Ph: B24)
Les députés se sont montrés sages durant ce long discours (Ph: B24)

L’année blanche coûte 710 millions de F CFA

L’autre question d’actualité d’importance est la situation de l’Université de Ouagadougou. Le Premier ministre a définitivement consacré le blanchiment technique pour rattraper le grand retard au campus, qui sera matérialisé par un décret. Il signifie que l’année 2011-2012 ne sera pas comptabilisée dans le cursus universitaire, que les résultats académiques enregistrés en termes d’acquis pédagogiques seront conservés et le bénéfice financier (bourse, aide ou prêt FONER) de l’année blanchie sera maintenu (cela coûte au contribuable 710 millions de F CFA qui sont déjà débloqués, a assuré le Premier ministre).

Des états généraux de l’enseignement supérieur en mai

Mais Luc Adolphe Tiao reconnaît que cette seule mesure ne pourra pas « permettre de revenir à un déroulement normal des années universitaires ». Voilà pourquoi d’autres mesures ont été proposées par LAT : parachever tous les chantiers de construction d’infrastructures en cours, faire le bilan de l’application du système LMD (Licence Master Doctorat), organiser les états généraux de l’enseignement supérieur en mai prochain et recruter 85 nouveaux enseignants.

Quid des présumés corrompus ?

Une question importante a également été celle de l’état des lieux de l’exécution des promesses faites par le Premier ministre à l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat pour donner du poil de la bête à la lutte contre la corruption, le 13 septembre 2012. LAT a informé que 367  personnes sont concernées par les rapports de l’ASCE et leurs dossiers sont entre les mains du ministre de la Justice qui les transmettra « sans délais » à la Justice. Parmi ces personnes, 142 se sont acquittées de ce que l’Etat leur réclamait,  33 sont en instance et 92 contestent ce qui leur est reproché.

Délestages…

La question de l’énergie est également revenue  et Luc Adolphe Tiao a évoqué les projets d’interconnexion Bolgatanga (Ghana) à Ouagadougou et Han (Ghana) à Ouagadougou  qui sont en cours de finalisation. De son aveu, la  première phase de la Centrale thermique de Komsilga a redémarré depuis la semaine dernière et la seconde phase fonctionne depuis juin 2012. Il a également parlé de l’extension de la Centrale de Bobo 2 dont la passation de marché est effective et les contrats approuvés. Mais le Premier ministre ne s’étendra pas plus sur les délestages que connaît le pays.

Luc Adolphe Tiao à l'Assemblée nationale : "« le Burkina avance lentement, mais sûrement vers le progrès » (Ph : B24)
Luc Adolphe Tiao à l’Assemblée nationale : « Le Burkina avance lentement, mais sûrement vers le progrès » (Ph : B24)

Rêver d’un Burkina meilleur

En somme, c’était un discours très détaillé qui  a passé en revue la majorité des secteurs importants du Burkina en fonction des grands axes du programme quinquennal du président Blaise Compaoré. En définitive, il tire le diagnostic que « le Burkina avance lentement, mais sûrement vers le progrès ». Il a rappelé aux Burkinabè que le gouvernement seul ne fera pas le développement du Faso. Convaincu avec Eleanor épouse Franklin Roosevelt  que « le futur appartient à ceux qui croient à la beauté de leurs rêves », Luc Adolphe Tiao  a appelé ses compatriotes à rêver d’un « Pays des Hommes intègres » prospère.

Abdou ZOURE

Pour Burkina 24

Pour lire l’intégralité du discours, cliquez ici.

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Abdou ZOURE

Abdou Zouré, journaliste à Burkina24 de 2011 à 2021. Rédacteur en chef de Burkina24 de 2014 à 2021.

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9 commentaires

  1. Comment peut on appr?cier l’attitude d’un syndicat qui a revendiqu? dans sa plate forme une augmentation de 25% des salaires arrive au bout du compte ? obtenir apr?s de nombreuses manifestations et rencontres d’?changes une proposition de 10%?
    pensez vous que c’est un ?chec ou un signe de faiblesse?
    le fait d’?tre all? de zero ? 10% c’est d?j? un acquis qu’il faut capitaliser.
    C’est comme cela l’esprit de la lutte.

  2. Ce que vous ne comprenez pas ou avez du mal ? comprendre c’est que diriger c’est un art qui est perm?able aux compromis car il faut savoir mettre de l’eau dans son vin quand cela est necessaire.

  3. Ce mr me decoit finalement il n’a rien a dire. Router le camp now.

  4. Mr le pm quand on na rien a dire devant son peuple on se taire srtt face a la greve du SYNSTHA .

  5. Dans ce cas, nous les autres corps de service allons aller en gr?ve pour soutenir les agents de sant?. Leur leutte est fond?e. Si d’ici ce soir il n y a pas de solution, on declenche la gr?ve generale avec les ?l?ves, ?tudiants, tout le monde. On ne va pas vous suivre pour mourir cadeau. Vous avez les moyens pour vous soigner ? l’exterieur.

  6. Face aux revendications du SYNTSHA , DJ TIAO dit que son " gouvernement ne pliera pas ". C'est certainement pas l'aveu d'un homme de dialogue, mais l'expression g?n?tique d'un dictateur impitoyable ! Des malades soufrent dans leur chaire et dans leur ?me , d'autres tr?passent par manque de personnels de sant?.Aucun gouvernement responsable et soucieux du bonheur de son peuple n?accepterait une telle situation ! Aujourd'hui comme il a toujours ?t? on perd toute sa dignit? humaine quand on est admis aux urgences traumatologiques du CHUYO ! Mon Dieu, quand on d?ifie l'argent et le pouvoir , on ne peut qu'?tre qu'un non ?tre !

  7. Discours toujours fleuve sans substance. J'ai toujours soutenu depuis la nomination de ce PM, que rien de concret ne lui sera attribu?. C'est parce que au Burkina Faso la population ne mange pas ? sa faim que les mouvements populaires de r?volte ne durent pas. C'est ce que le pouvoir en place de 1987 a compris, et qu'il exploite ? sa guise. On ne r?sout rien dans ce pays. On laisse la faim, la soif d?canter la situation et ramener les gens ? s'asseoir. C'est pourquoi, les probl?mes s'accumulent sans cesse. Mais ? toute chose, il y a une fin.

  8. Ah oui.  »le gouvernement ne pliera pas ». Autrement dit, comme vous vous soignez pas ici les populations peuvent mourir.Je crois que si vous aviez un peu de respect pour ce peuple qui vous a ?lu, vous ne parlerez pas ainsi. Mais soit, tout peuple m?rite ses dirigeants. tant qu’on va voter des gens qui ne pensent qu’? eux m?me ?a sera comme cela. Bon courage au SYNTSHA et l’avenir nous dira qui pliera. tchrrrr!!!

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