SNC Bobo 2024 : Marie Gayéri offre l’occasion à la jeune génération d’artistes d’accéder au Grand prix national des arts et des lettres (GPNAL)

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2008, 2016, 2018 et 2023, la cantatrice Marie Gayéri a été couronnée 4 fois lauréate du Grand prix national des arts et des lettres (GPNAL) dans la catégorie musique traditionnelle, de la Semaine nationale de la Culture.  Pour la 21e édition de la biennale culturelle, elle décide de se reposer, pour permettre à d’autres artistes d’accéder au prestigieux titre. Cette icône de la musique traditionnelle gourmantché du Burkina Faso, s’est produite sur le plateau IN du Marché des arts à l’espace culturel des Bambou, le lundi 29 avril 2024 à Bobo-Dioulasso.

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Bobo-Dioulasso, la capitale économique et culturelle du Burkina Faso accueille des milliers de festivalier dans le cadre de la 21e édition de la Semaine Nationale de la Culture (SNC-Bobo-2024). En plus des compétitions du Grand prix national des arts et des lettres (GPNAL), le plateau IN est instauré au Marché des arts à l’espace culturel des Bambou. Cet espace est une aubaine pour permettre aux artistes nationaux de se produire, de se connecter avec des programmateurs, des producteurs, de musiques afin de faire voyager leur art.

Marie Gayéri sur le plateau IN est instauré au Marché des arts à l’espace culturel des Bambou

C’est une sélection avec des crèmes de la musique live du Burkina Faso. Et ce, jusqu’au vendredi 03 mai 2024. Le lundi 29 avril 2024. Marie Gayéri est la tête d’affiche. Cette vedette de la musique traditionnelle gourmantché et burkinabè en général a dans une dizaine de minutes mis d’accord les festivaliers sur la même longueur d’émotion.

Kundé, flute traditionnelle, calebasse, les musiciens de l’artiste s’installent à 19 heures sur le plateau. Les couleurs sont annoncées. Et l’artiste monte sur scène. Sa voie éclatante, ces gestes et pas de danse, s’harmonisent avec le rythme et la cadences des instruments. Et c’est une foule émerveillée qui admire le talent de l’artiste sous des tonnerres d’applaudissement.

« Elle a une très belle voix »

Elle se produit si bien qu’à chaque scène, elle marque les esprits. L’unique et l’intemporelle Marie Gayéri offre une « overthose » de la bonne musique. « Musicalement, c’était entrainant. Je connais déjà ces pas, même si je ne comprends pas ce qu’elle dit, elle a une très belle voix, elle nous embarque avec elle », nous confie une spectatrice en voyage au Burkina Faso à l’occasion de la SNC.

Chose pas surprenante. Le palmarès de l’artiste au compétitions GPNAL parle déjà pour elle. Marie Gayéri est 4 fois lauréate à quatre édition de la Semaine nationale de la Culture dans la catégorie vedette de la musique traditionnelle. Son nom est donc gravé en lettres d’or dans les annales du GPNAL et de la SNC.

Marie Gayéri n’est pas dans la course cette année. Elle a décidé de faire place à d’autres prétendants de la catégorie musique traditionnelle. Elle est là pour donner un coup de pouce à travers l’animation. « Je suis juste venue pour animer, je ne compétis pas. Ce qui a fait que je ne compétis pas lors de cette édition de la SNC est que je veux laisser la place à la jeune génération. Parce que j’ai été lauréate en 2008, 2016, 2018 et 2023 ».

« Marie Gayéri c’est une fierté de la culture de l’Est » 

Au début, Marie Gayéri accompagnait Lankoandé Tipouguimba à la SNC. C’est en 2003 qu’elle fait une participation individuelle en faisant une animation. En 2008, c’est la consécration avec son premier prix. Et depuis lors, elle n’a cessé de se faire remarquer dans cette compétition.

Aujourd’hui elle est auteure de quatre albums. Faite chevalier de l’Ordre de mérite en 2008, en même temps que son premier GPNAL, elle a reçu à l’édition de 2012, le prix spécial de la SONAPOST. Elle est distinguée meilleure artiste traditionnelle au Kundé 2019 et reçoit la même année, le prix spécial Faso Music Awards (FAMA).

Grace à son talent, l’ambassadrice de la musique du Gulmu a beaucoup voyagé à travers la sous-région et en Europe. « J’ai été en Côte d’Ivoire, au Mali et au Niger. En ce qui concerne le territoire burkinabè, je l’ai entièrement parcouru et je suis connue des Burkinabè« .

Pour Koadima Kankoaba Mari Gayéri c’est une fierté de la culture de l’Est

Koadima Kankoaba fait partie du public du marché des arts ce lundi soir. Il ne manque pas d’éloge à l’endroit de l’artiste. « Marie Gayéri c’est une fierté de la culture de l’Est, je veux dire la culture Gourmantché. Je peux dire que c’est une fierté pour toute la culture burkinabè. Au regard de son parcours et de son apport pour le développement de la culture et de l’art au Burkina Faso. 

Son palmarès au niveau de la SNC parle pour elle. Elle n’a rien à démontrer. Malgré qu’elle n’est pas candidate cette année, elle est venue apporter de l’animation. A l’heure actuel elle est une référence pour la musique traditionnelle burkinabè. J’espère voir l’artiste préparer la relève la relève dans la région de l’est », a-t-il apprécié.

« Associer à chaque édition les anciennes gloires encore vivant »

L’artiste se dit impressionnée par la mobilisation des festivaliers à cette fête de la culture. Elle salue l’engagement des organisateurs de 21e édition de la SNC. C’est également le lieu pour l’artiste de donner la voie pour inviter les responsables de la culture à tendre la main aux anciennes gloires de la musique traditionnelle.

Marie Gayéri

« Mon message à l’endroit des organisateurs c’est de les inviter à tout faire pour associer à chaque édition les anciennes gloires de la SNC encore vivantes. C’est une façon de les honorer et montrer qu’elles ne sont pas oubliées et qu’elles peuvent aussi apporter leurs conseils aux jeunes. Imaginez que je ne sois pas venue ici pour l’animation, est-ce que je peux voir ce que j’ai vu ? Donc, qu’ils fassent l’effort de les faire participer aux éditions futures de la SNC », a-t-elle lancé.

Qu’à cela ne tienne, c’est un honneur pour l’artiste de continuer à faire de la musique, en particulier celle traditionnelle son domaine de prédilection. « Je suis très contente d’être là. Je vois qu’il y a assez du monde et cela me réjouit parce que la présence de tout ce monde montre que notre culture ne peut pas disparaître. Cela est bien et nous prions aussi pour que notre culture continue de s’épanouir », a-t-elle fait entendre.

Akim KY

Burkina 24 

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