Commémoration du 15 :Thomas Sankara n’est peut-être pas dans la tombe profanée

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Une prière, une communion, quelques larmes pour le père de la Révolution burkinabé

Plus d’un millier de sankaristes et fans de Thomas Sankara ont fait le déplacement du cimetière de Dagnoen ce Samedi 15 octobre 2011. Un rendez-vous coutumier, puisque c’est la 24eme rencontre du genre où les sankaristes de tous les bords défient les épitaphes, les fantômes et la poussière pour rendre hommage à l’illustre disparu.

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24 années se sont écoulées depuis la mort de Thomas Sankara. Le cimetière de Dagnoen, tristement célèbre depuis qu’en catastrophe le président du CNR y a été enterré, n’a pas désempli ce samedi 15 octobre. Militants de partis sankaristes, leaders sankaristes et autres fans de Thomas Sankara ont fait le déplacement pour rendre hommage au président et à ses compagnons «tombés sous des balles assassines» (NDLR : pour reprendre une expression de Sankara lui-même) 24 ans auparavant.

Au programme de cette manifestation : poses de gerbes de fleurs sur les 13 tertres et discours des officiels présents. Et avant, pendant et après toutes ces étapes, il y a les slogans sankaristes qui ont électrisé régulièrement la foule. Après le Discours harangueur du président du Comité d’organisation, le député Yamba Malick Sawadogo, ce fut au tour de Mme Toé Nadine de dire le discours de la veuve Sankara ; un texte d’une vingtaine de lignes, qui mêle émotions, forces et espoir. On retient que Mme Mariam Sankara condamne l’acte de profanation de la tombe de son époux, bien qu’elle doute sur le fait que son défunt mari y soit. Elle, sa famille et tous les partisans de la cause « attendent toujours qu’il soit prouvé que Thomas Sankara est réellement dans cette tombe, que son assassinat soit élucidé, que justice lui soit rendue et qu’il soit enfin réhabilité à la hauteur de son rang et de ses actions ».

Norbert Tiendrébéogo, ci-devant, président du Front des Forces Sociale (FFS), a improvisé un discours de combattant. Un discours par lequel on retrouve les grands slogans de la période révolutionnaire. 10 à 15 minutes d’échos contre l’impérialisme, les valets locaux, la mauvaise gouvernance, la colonisation, la néo-colonisation,…

Me Sankara, président de l’UNIR/PS, a fustigié dans son discours «les attaques régulières et systématiques ainsi que le dénigrement» que subissent les sankaristes à chaque fois qu’approche le 15 octobre. La profanation de la tombe du défunt Président en serait une parfaite illustration. Pour l’avocat, Thomas Sankara est plus grand mort que vivant et le sankarisme, comme le vin, se bonifie avec le temps. Par ailleurs il a invité les spectateurs du jour à se comporter comme Thomas Sankara, qui a vécu pour l’amour de son peuple dans la dignité et l’intégrité.

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