Les sankaristes ne cesseront donc jamais de se mettre des bâtons dans les roues ?

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Des responsables de partis sankaristes devant la tombe de Thomas Noël Isidore Sankara

 

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Les sankaristes ne s’entendent pas ! C’est un secret de polichinelle. Tout le monde le pense et le dit, eux en premier.

Rappelons que le 13 octobre dernier, un parti politique sankariste avait clairement signifié qu’il ne prendrait pas part à la commémoration du 15 octobre 2011.  L’UPS-MS, puisque c’est de lui qu’il s’agit, parti dirigé par Joseph Ouédraogo, considère que les rassemblements de commémoration « sont devenus un cirque d’hypocrites». En outre il refuse « de bâillonner le combat héroïque et mondial pour l’émancipation des peuples dans la dignité et la démocratisation des sociétés, (…) de cautionner ces rencontres ponctuelles voire spontanées qui n’amorcent aucune lueur d’espoir au stade actuel et dont les objectifs ne rehaussent pas l’honneur du défunt, et n’apaisent point la peine de ses ayants droit ». Même si tout le monde ne le dit pas tout haut, d’aucuns pensent que ces commémorations sont d’un ridicule pesant et «enfoncent le président Thomas sankara dans sa tombe» (NDLR : c’est ce qu’on a entendu d’un observateur sur place au cimetière de Dagnoen.).

Pour les observateurs sankaristes inquiets, c’est les escarmouches, les coups bas que se font les partis sankaristes qui déçoivent. A titre d’exemple, ils notent cette année, au niveau de l’organisation de la commémoration du 15 octobre, qu’il avait été précisé qu’aucun parti ne devrait faire défiler des militants avec des tee-shirts de leur parti et banderoles à Dagnoen. Mais à leur grande surprise, deux formations politiques ont ouvert la boite de pandores. Même si sur place une crise ne fut pas ouverte, il est certain qu’ailleurs, dans des gargotes, des Q.G. politiques, beaucoup de salive a coulé.

Le citoyen lambda a la critique moins arguée. Il a tout simplement remarqué que « les sankaristes ne s’aiment pas entre eux », que « tout le monde veut manger, c’est tout ! ». Du coup, son 15 octobre, il le commémore sans les « politiciens ».  D’autres citoyens trouvent que leur discours est trop engagé, voir guerrier, souvent pas mesuré. Les plus effacés disent qu’ils n’inspirent pas confiance.

Les opposants non sankaristes se sentent de moins en moins concernés, sinon pas du tout, par la cause de Thomas Sankara, puisque les partis sankaristes en font leur chou gras. Et naturellement, le fait que les partis dits sankaristes en font une chasse-gardée pénalise peu ou prou la lutte pour la justice engagée depuis plus de 20 ans.

Quand à la majorité au pouvoir, elle s’en lèche les papilles, profite des divisions quand elle ne divise pas d’avantage, instrumentalise qui et quand elle peut. Dans la foulée, si l’image de Thomas Sankara n’est que rattachée aux partis sankaristes et si ces derniers ne trouvent pas de formules pour s’assurer une meilleure mine, la justice pour le président du CNR est loin d’être gagnée.

 

B24

 

 

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