ENSEIGNEMENT A L’UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU : LA RELEVE EST-ELLE ASSUREE ?

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Il est de coutume d’entendre que dans le temple du savoir de Zogona (Université de Ouagadougou), il y a un manque criard d’enseignants. Cela en coûte surtout aux étudiants, dont le nombre va en croissant.

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Logo Université de Ouagadougou
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Des amphithéâtres bondés, des étudiants submergés par le nombre de cours à rattraper à cause du manque de professeurs, et des enseignants qui se plaignent du nombre pléthorique de copies à corriger, tels sont, en partie, les problèmes que connait l’université de Ouagadougou. Cet état des choses pourrait être imputable à l’Etat burkinabè qui n’investirait pas assez pour former des professeurs capables d’assurer la relève. Cependant, selon certaines sources, des professeurs déjà en activité ne faciliteraient pas la tâche aux prétendants aux différents diplômes.

Après de nombreux sacrifices, de jeunes étudiants payent des sommes considérables pour se former. Cependant, ils ne bénéficieraient pas d’un bon suivi. Il leur est parfois difficile de rencontrer leurs directeurs de Mémoire. Même lorsque leur travail est bien ficelé, ils feraient face à des obstacles qui les empêchent d’arriver à l’aboutissement de leurs recherches. Ils seraient obligés de patienter, souvent au moins quatre ans, pour soutenir leur Maîtrise ou leur D.E.A, diplômes qui, en principe, s’obtiennent au bout de  18 mois ou 24 mois de formation. Après une telle traversée du désert, pense-t-on qu’ils continueront leurs études dans les conditions ci-dessus citées ? N’écouteront-ils pas plutôt les trompettes de l’ailleurs qui leur promettent monts et merveilles réels, après leur Thèse ?

Lors de certains de nos voyages, nous avons rencontré des étudiants burkinabé qui nous ont relaté leurs parcours semés de nombreuses embûches que leur auraient posées certains de  ceux qui étaient censés leur assurer les formations adéquates. Ils ne sont donc plus prêts à retourner dans cette université qu’ils jugent criblée de clans qui règnent dans les différentes Unités de Formation et de Recherche (UFR).

Selon les mêmes sources, aucun professeur n’aurait de compte à rendre à personne. Même les directeurs d’UFR n’auraient pas de pouvoir sur ces derniers. Le nombre d’étudiants qui atteignent le niveau de la Maîtrise ou du D.E.A. est tellement insignifiant, qu’organiser une marche ou une fronde pour dénoncer les agissements de ces manitous reviendrait à aller droit dans le mur.

Du fait de ces agissements, les enseignants actuels restent seuls dans leurs domaines. Redoutent-ils la concurrence ? Peuvent-ils se targuer d’être les meilleurs dans leurs domaines s’ils ne forment pas de relèves ? Ne sont-ils pas en train d’édifier des châteaux de cartes que le temps et la grande faucheuse s’empresseront d’emporter ?

 

Rialé

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Rialé est artiste-comédien et résidant a Ouagadougou.

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Un commentaire

  1. En toute sinc?rit? ,nous sommes d??u et nous sommes incapable de prononcer que nous avons une universit?.Or nous avons une c?l?brit? et nous en sommes fi?re,oui mais comment sommes nous devenu c?l?bre?,cela n’a pas d?int?r?t car nous ne sommes pas connu par notre d?veloppement mais par notre classement comme avant dernier et par la popularit? de notre pr?sident.
    Pourquoi donc ne pas construire des universit?s car il semblerait que les pays accueillant les ?tudiants « boursiers »commencent ? serrer l’?tau.Alors r?fl?chissons.

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