Rétrospective 2011-Politique: entre crise et CCRP, les 11 évènements qui ont marqué l’année

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Manifestations sur la voie publique.
Manifestations sur la voie publique.

Incessamment, 2011 fera partie de l’histoire, avec, sur le plan politique, son lot d’évènements, souvent plus médiatisés les uns que les autres. La rédaction de Burkina24 jette un clin d’œil sur une année qui l’aura vu naitre, pour vous permettre de revivre quelques uns des évènements, (une sélection de 11)  qui ont marqués cette année. Une revue subjective mais qu’il nous a paru intéressant d’offrir à nos lecteurs.

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1-     La crise socio-politique, jamais vécue

C’est la plus grave crise jamais vécue par les Burkinabè. Née à la suite du décès le 20 février de l’élève Justin Zongo, elle a gagnée peu à pas toutes les couches sociales et touché tous les domaines de la vie des Burkinabè. Avec les mutineries des militaires, elle a constitué un moment de terreur pour les Burkinabè et de frayeur pour le régime.  (lire la chronologie en bas de page)

2-     Les réformes politiques et la naissance du CCRP

Annoncée dans le discours du président du Faso à la nation à l’occasion du nouvel an 2010, les réformes politiques ont marquée toute l’année 2010, d’un bout à l’autre, faisant couler à flot de l’encre et de la salive. Le projet de réformes s’est précisé au fur et à mesure, avec la naissance le 16 janvier du ministère chargé des Réformes politiques et institutionnelles et le 13 avril 2011 du Conseil Consultatif sur les Réformes Politiques.

3-     La fin pour Tertius

Reconduit le 13 janvier comme premier ministre, Tertius ZONGO fera les frais de la crise qui éclate peu de temps après. Son discours sur la situation de la nation fut reporté à deux reprises et le 15 avril, son gouvernement dissout.

4-     L’arrivée de Luc Adolphe TIAO

Le 18 avril, au moment « chaud » de la crise, Luc Adolphe Tiao est nommé premier, avec pour mission principale la gestion de la crise. Son équipe gouvernementale de 29 membres, compte en sein le président du Faso avec le portefeuille de la Défense. Comme premières mesures, le nouveau premier ministre annonce la suppression de la TDC, la baisse des prix des produits de grande consommation, la suppression du service de sécurité de l’Université de Ouagadougou, la suspension des opérations de lotissement dans les communes.

5-     Le meeting de l’opposition « Blaise dégage »

Le  samedi 30 avril, au cœur de la crise et à la suite des étudiants et commerçants, l’opposition appelait à un meeting pour exiger le départ de Blaise. Cet appel a fait grand bruit et résonnait comme une étape décisive, à l’image de ces manifestations en Tunisie ou en Egypte, dans la crise qui secouait le pays et le régime de Blaise, avant de se solder par une mobilisation « décevante ».

6-     Retour en politique de Ablassé OUEDRAOGO

Le 30 juin, en lançant son mouvement politique « le Faso autrement », Ablassé OUEDRAOGO a signé son retour en politique, à la suite de Zéphirin Diabré en 2010. Celui-ci qui a été ministre des affaires étrangère de Blaise, de 1994 à 1999, dit s’inscrire « contre tout ce qui se fait actuellement » et vouloir « faire autrement »

7-     La fin d’un bras de fer au sujet du PAI

Le 16 juin 2011 le Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité (MATDS) délivré un récépissé au groupe de Philippe OUEDRAOGO, mettant ainsi fin à une bataille juridique qui l’opposait à celui de Soumane TOURE et qui a duré plus d’une décennie.

8-     Le verdict dans l’affaire Justin Zongo

Le 23 août, à l’issu d’un long procès, le verdict dans l’affaire Justin Zongo dont le nom est intimement lié à la plus grave crise, tombait. Ce procès d’un grand enjeu pour les Burkinabè confronté à la crise et peu confiants dans certaines institutions comme la Justice, a été beaucoup suivi et le palais a abrité un grand monde à l’occasion. Des trois policiers inculpés, deux se sont vus condamnés à 10 ans de prison et le troisième à 8 ans.

9-     Au CDP, le couac à la rentrée politique de l’année 

Un incident assez rare pour être qualifié de « couac politique de l’année ». Le dimanche 25 septembre en pleine cérémonie de rentrée politique, à la maison du peuple, le président de l’union nationale des jeunes du CDP, Salifou Sawadogo, a dénoncé « avec véhémence » l’attitude de certains cadres du parti qui s’illustrent par des agissements à des fins de « balkanisation » de la jeunesse du parti et qui ont tenté de le priver de parole. La réplique ne s’est pas fait attendre, de la part du président du parti, Roch Marc Christian.

10-  A la CENI, l’ère Barthélémy Kéré

La CENI est l’une des institutions qui ont dominé médiatiquement le deuxième semestre de l’année 2011. Après une longue période de crise, l’assemblée votait la fin prématurée du mandat des membres de la commission le 05 juillet. Moussa Michel Tapsoba qui présidait cette institution s’en est allé brutalement dans la nuit du 13 au 14 juillet 2011. La nouvelle CENI mise en place élit Me Barthélémy Kéré à sa tête le 1er aout, ouvrant ainsi une nouvelle page pleine d’ambitions et de défis.

11-  Côte d’Ivoire-Burkina : le sommet porteur d’espoir

L’actualité politique et des relations entre le Burkina et les autres pays, au cours de l’année 2011 a été marquée par la conférence au sommet entre les gouvernements burkinabè et ivoiriens, tenue à Ouagadougou le 18 novembre. Un rendez-vous qui s’inscrit dans le cadre du Traité d’Amitié et de Coopération entre les deux Etats et dont il a résulté 17 décisions, saluées par le président du Faso comme porteuses d’espoir pour le développement des deux pays.

Quelques dates phares de la crise inoubliables

– 20 février : Décès suspect de l’élève Justin Zongo du lycée Guesta Kaboré à Koudougou.

– 23 février : Poursuite des manifestations à Koudougou. Le gouvernorat est brûlé. Les affrontements entre forces de l’ordre et manifestants causent la mort de deux autres élèves.

– 2 mars : Le conseil des ministres annonce la mise aux arrêts des policiers impliqués dans l’affaire et l’ouverture d’enquêtes.

– 20 mars : Premières auditions dans l’affaire Justin Zongo.

– 22 mars : Condamnation d’un sous-officier et de quatre militaires par le Tribunal de grande instance de Ouagadougou.

– 22 au 23 mars : Tirs de militaires dans les quartiers ouest, sud et centre de la ville de  Ouagadougou. Des commerces et des boutiques sont  pillés. Les militaires libèrent leurs camarades emprisonnés à la MACO.

– 24 mars : Les magistrats suspendent les activités judiciaires et réclament la réintégration immédiate des militaires  à la MACO. La hiérarchie militaire rencontre les commerçants pillés. Un comité d’indemnisation est en vue.

– 28 mars : Les militaires du Régiment blindé tirent à Fada N’Gourma et libèrent un militaire de la Maison d’arrêt de correction de Fada. A Koudougou, les élèves manifestent et décrètent une grève de 72 heures.

– 29 mars : Une roquette est tirée sur le Palais de justice de Fada.

– 29 au 30 mars : Mutineries des militaires à Ouagadougou. Le maire de Ouagadougou, Simon  Compaoré est molesté et le domicile du chef d’Etat major saccagé.

– 30 mars : Le président du Faso s’adresse à la Nation pour demander le calme. Un couvre-feu est instauré de 21 heures à 6 heures.

– 31 mars : Le président du Faso rencontre les militaires du rang de toutes les garnisons du Burkina Faso au palais de Kosyam. Les soldats promettent l’accalmie. Mais à Tenkodogo les élèves incendient et saccagent des édifices publics.

– 1er avril : Le président du Faso assure que « la crise est terminée ».

– 14 au 15 avril : Une mutinerie  éclate à la caserne du Régiment de sécurité présidentielle. Le Président du Faso quitte le palais de Kosyam et revient dans la matinée du 15 avril. Deux camps militaires prennent le relais et installent la terreur dans la ville de Ouagadougou.

– 15 avril : Le gouvernement de Tertius Zongo est dissout. Au même moment, du côté de l’armée, de nouveaux chefs militaires sont nommés.

– 16 avril : Les commerçants  manifestent à Ouagadougou et mettent le feu au siège du CDP. Le colonel-major Honoré Nabéré Traoré est nommé Général de Brigade et chef d’Etat major général  des armées. Des chefs d’Etat major par intérim sont nommés.

– 18 avril : Luc Adolphe Tiao, alors ambassadeur à Paris, est nommé Premier ministre.

– 21 avril : Un nouveau gouvernement est constitué et composé de 29 membres. Le président du Faso s’octroie le portefeuille de ministre de la Défense.

– 26 avril : Me Bénéwendé Sankara réclame le départ du Président du Faso pour « vacance du pouvoir ».

– 28 avril : Le Premier ministre annonce une batterie de mesures visant à atténuer la vie chère, touchant à la sécurité, la justice et la bonne gouvernance dont les plus importantes sont : la suppression de la TDC, l’annonce de la baisse des prix des produits de grande consommation, la suppression du service de sécurité de l’Université de Ouagadougou, suspension des opérations de lotissement dans les communes.

– 31 mai au 1er juin : Mutineries à Bob-Dioulasso. Les mutins saccagent les commerces et les boutiques.

– 1er au 2 juin : Répression de la mutinerie par l’armée. Bilan officiel : 7 morts. Mais des sources diverses assurent que le nombre de décès est plus élevé.

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Un commentaire

  1. Bilan fid?le mais certains ?v?nements ne me semble pas fortuits. Je pense qu’on en a profiter faire le m?nage ? certains niveaux.

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