Mercure de la semaine : L’article 37 remis au goût du jour ?

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L’une des probables raisons de la non participation de l’ADF/RDA au gouvernement Tiao III, et qui court sur les lèvres au Faso, serait la probable remise au goût du jour du débat sur la révision de l’article 37 de la Constitution.

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Des signes

En effet, certains observateurs croient dur comme fer que la non apparition de Gilbert et de sa suite dans le navire gouvernemental est synonyme de velléité de modification de ce sceau qui limite l’exercice du pouvoir d’Etat à dix ans. Le fait que le maître de l’éléphant ait précisé que « l’offre était juteuse » en ce qui concerne les postes ministériels à lui proposés donne de l’eau à leur moulin. Si l’offre était intéressante, pourquoi alors l’ADF/RDA n’est-elle pas dans le navire ? Sinon une volonté exprimée à Kossyam qui n’entre pas du tout dans le « programme de société » que le parti de l’éléphant soutient ?

A cela, on peut ajouter l’expression non voilée de François Compaoré, désormais député à l’Assemblée nationale, qui n’excluait pas qu’on recourt au référendum afin que le peuple « réel » tranche dans le vif. Si le bras plonge dans un plat de haricot, c’est que la tête n’est pas loin de vouloir goûter à ce haricot !

Il faut souligner également que la candidature de François Compaoré aux législatives n’était autre qu’un test de popularité. Lui élu, pourquoi pas un « oui » massif au référendum sur la modification de l’article 37 ? Et le silence mystérieux du « Blaiso » sur son départ ou non en 2015 et le discours qu’il tient à ce propos, qui n’est sensiblement pas différent de celui qu’il tenait en 2004 alors que la même question se posait à lui, ne clarifie pas plus la situation.

S’il vous plaît, pas touche à l’article 37 !

Comme Blaise Compaoré l’a ironisé à nos confrères  lors d’une interview sui generis en 2004, ce sont les  journalistes qui battent leur tam-tam et dansent en même temps. Qu’à cela ne tienne ! S’il s’avère que d’ici trois ans, cet article n’avait pas d’enjeu, tant mieux !

En attendant, le débat sur ce fameux article ne doit plus être remis au goût du jour. C’est vrai que le Niger ou la Centrafrique n’est pas le Burkina, mais la perdrix n’est pas loin de la poule. Lorsqu’on plume la dernière, la première doit en prendre de la graine.

La phrase prononcée par  Mamadou Tandja, « je veux terminer mes chantiers », ne doit pas être prononcée au Burkina. Paris ne s’est pas construite en une journée, encore moins le Brésil ou le Vénézuela, ces pays dits émergents.

Il y a trop d’avertissements et d’appels de phare pour que le Burkina se permette de se lancer dans cette aventure. Certes, les 80% des Burkinabè peuvent ne rien comprendre ou ne pas trouver d’enjeu à l’alternance. Mais il ne faut pas oublier que ce ne sont pas ces 80 % non plus qui sont aux commandes de l’Etat. Roch Marc Christian Kaboré et Simon Compaoré ont montré la voie. Comme disent les Mossi, le Burkina dans le chaos, ce sont les ennemis qui auront les mâchoires enflées de rire. Faut-il leur donner cette joie ?

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Rédaction B24

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5 commentaires

  1. japprecie bcp la derniere phrase:le burkina dans le chaoc…….. mais dieu a deja beni le faso avec la paix et fraternite . le peuple de faso sen fiche de la pol tans mieux celui ki ns dirrigera demain .

  2. Vivement que Blaise COMPAORE comprenne que, "dans le cadre de l'Etat ainsi institu? par les hommes, nul pouvoir ne peut, sans forfaiture, pr?tendre r?soudre tous les probl?mes des autres, ce qui serait s'?galer ? Dieu. Le pouvoir ne peut se dire illimit?. Il y a donc des bornes au-del? desquelles commence la tyrannie". John Locke

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