Couverture médiatique du genre : le NDI attire l’attention des journalistes
Pendant trois jours, du 14 au 16 mai 2013, une cinquantaine de journalistes burkinabè ont appris et échangé leurs expériences en matière de couverture médiatique du genre. Cela grâce à l’Institut national démocratique (NDI) qui a initié ce séminaire, en partenariat avec le Centre global pour le journalisme et la démocratie (GCJD), sur « la responsabilité sociale (du journaliste) et la couverture médiatique du genre » et que la présidente du Conseil supérieur de la communication (CSC) a trouvé bienvenu.
Avec des experts de la question, les journalistes ont appris à donner la parole à toutes les parties prenantes des sujets qui font l’objet de leur attention, notamment aux femmes qui sont le plus souvent oubliées ou mal représentées dans les colonnes des médias. Aminata Faye Cissé, représentante résidente du NDI, revient sur l’enjeu de ce séminaire pendant que deux participants disent ce qu’ils en ont appris.
Aminata Faye Cissé, représentante résidente du NDI
Il y a une confusion. Dès qu’on dit genre, on pense que ce sont les femmes. Alors que l’approche permet de différencier plusieurs sortes de catégories parce qu’elles reçoivent les impacts des politiques de manière différente. Pour nous, que ce soit les couvertures médiatiques ou que ce soit l’analyse des différentes politiques développées par le Burkina, il est important qu’il y ait ces différenciations. Des discriminations et des inégalités, il y en a encore partout, malheureusement !
Michel Nana, Rédacteur en chef à Bendré, participant
Il y a eu quelque chose de spécial que j’ai appris ici. Notamment l’utilisation des mots liés au genre dans la presse. Franchement, je ne prêtais pas attention au choix des mots liés à la question de la femme. Je ne faisais pas attention à la représentativité de la femme dans la surface rédactionnelle. Désormais, dans toutes les questions que nous aborderons, nous penserons à la question genre, parce que c’est une question de justice sociale.
Hortense Zida, journaliste à la RTB, participante
Cette formation, qui vient s’ajouter à d’autres, répond vraiment à nos attentes. Je suis journaliste et femme, l’intérêt était multiple pour moi (…). Je suis persuadée que chacun repart de cette formation imprégné de cette responsabilité qu’il a désormais de prendre en compte tous les groupes sociaux, notamment les femmes. Elles cristallisent le plus les problèmes de la société à travers leur représentativité des groupes vulnérables. (Elles sont) minorisées, non pas par leur nombre, mais par le fait qu’elles ne sont pas prises en compte dans tout ce qui se fait dans la société, à plus forte raison les médias, puisqu’on dit que les médias ne sont que le reflet de la société.
Propos recueillis par Abdou ZOURE
Pour Burkina 24
Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Suivre la chaine
Restez connectés pour toutes les dernières informations !
Restez connectés pour toutes les dernières informations !