11-Décembre 2014 : Le message à la nation du Président Michel Kafando

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Le Président de la transition, Michel Kafando, a délivré un message à la Nation à l’occasion de la célébration du 54e anniversaire de l’indépendance du Burkina. Nous vous proposons l’intégralité du discours. 

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Ecoutez le discours

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Mes chers compatriotes, 

Chers amis résidant au Burkina,

La fête Nationale a toujours été un temps fort et privilégié pour en appeler à l’unité et à la concorde nationale ainsi qu’à l’effort de tous pour bâtir et développer notre pays dans la paix et la stabilité.

Cette année, vous le savez, la commémoration prend un aspect tout particulier, en raison des graves évènements qui ont endeuillé notre pays.

Mais malgré tout, le mouvement insurrectionnel du 30 octobre, par-delà l’immense douleur qui nous affecte, par-delà les meurtrissures et les séquelles à jamais indélébiles, nous donne aussi un enseignement : c’est dans l’unité que nous sommes forts. C’est dans la solidarité et dans les épreuves que nous avons une claire perception de notre commune destinée, de notre vouloir vivre ensemble.

C’est dans la liberté que nous pouvons fédérer nos volontés pour construire une nation forte, digne et prospère.

Au nom de cette liberté et de la démocratie, le peuple s’est mis debout, comme un seul homme, pour revendiquer son droit à une vie plus digne, plus juste, plus respectable.

Cette liberté si chère et tant recherchée qui est, comme le dit Patrice Lumumba, « l’idéal pour lequel des hommes de tout le temps et à travers les siècles, ont su lutter et mourir ».

Et voilà que pour conforter cette vérité, le 54ème anniversaire de notre fête nationale se déroule dans cette partie du Burkina où s’illustrèrent les formes les plus achevées de la lutte pour la liberté, de la résistance anticoloniale.

C’est ici, au Mouhoun que les peuples bwaba, samo, marka, san, ko,  dafing unirent leurs forces pour contenir la pénétration coloniale.

Les fresques du « Crépuscule des temps anciens » de Nazi Boni, ont rapporté amplement ces hauts faits d’armes.

C’est ici aussi, à Dédougou, que s’organisèrent, autour des luttes politiques de l’après-Loi-cadre, avec Nazi Boni,

Joseph Ki-Zerbo, Hamadoun Dicko, le refus de la communauté franco-africaine et la revendication sans condition de l’indépendance immédiate, à l’instar des autres grands résistants africains que furent Sékou Touré de la Guinée, Bakary Djibo du Niger, Ruben Um Nyobe du Cameroun, et j’en passe.

Parlant du Mouhoun, je ne puis oublier d’évoquer d’autres grandes figures historiques du terroir, tels que Idrissa Bernard Boni, Charles Tamini, Mathias Konaté.

Qu’ils nous inspirent toujours ces intrépides devanciers, qu’ils nous inspirent et qu’ils nous guident pour que leur expression singulière d’amour de la patrie, nous serve à jamais de leçon et de référence pour consolider notre unité et notre indépendance nationale.

Après les évènements terribles  que vient de traverser notre pays, nous saisissons mieux, plus qu’auparavant, quelle importance revêt pour notre cher Burkina, comme pour chacun de nous et la génération montante, la nécessité de demeurer unis et solidaires.

L’engagement pris par notre gouvernement d’être le ferment de cette cohésion nationale ne se démentira pas.

Au contraire, il nous encourage à persévérer et à poursuivre notre politique avec détermination.

De ce point de vue, les résultats déjà acquis sont réconfortants, car :

  • après avoir stabilisé les institutions avec la mise en place du Conseil National de la Transition, le Corps législatif,
  • après avoir donné un repos décent à nos martyrs auxquels, pour perpétuer leur mémoire, nous rendrons un hommage national d’ici peu,
  • après avoir défendu la justesse de notre cause auprès de nos partenaires et pays amis, lesquels nous ont tous compris, je dis bien tous compris, et accordé leur plein appui, principalement financier pour notre redressement économique,
  •  après avoir apaisé les cœurs,
  • nous allons maintenant, dès le début de la nouvelle année, nous atteler aux autres dossiers capitaux dont, je le sais, tout le monde attend impatiemment le dénouement.

Par ailleurs, nous organiserons incessamment les états généraux de la justice, dans l’optique de concevoir des réformes hardies et appropriées, pour régler l’ensemble du contentieux, soit en attente, soit déjà enrôlé.

Bien évidemment, pour poursuivre notre politique de redressement, nous avons besoin de votre confiance, de toute votre confiance.

 Si nous sommes sûrs de votre soutien et de votre adhésion, comme vous nous l’avez amplement démontré jusqu’à présent, la transition est certaine de relever les défis et de parvenir, dans le délai imparti, à l’objectif visé : à savoir, bâtir le nouveau Burkina, sur un socle solide et inébranlable, à partir d’institutions fortes et viables, avec comme finalité, l’instauration d’une société plus juste et plus démocratique.

A tous, je souhaite une très joyeuse fête et que la divine providence continue toujours de guider le Burkina Faso.

Vive le Burkina Faso dans la paix, la fraternité et la concorde nationale.

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Rédaction B24

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6 commentaires

  1. Ne pas voir seulement les fonctionnaires mais … tout le monde. J ‘ai cru comprendre que Mgr Paul -dont le nom est bien gat? ? Bobo – avait lui aussi un dossier en justice. Il faudra voir cela aussi

  2. Les nominations du Conseil des Ministres sont justes et compr?hensibles, mais il faut que la purge de la Compaorose continue. J'appelle ?galement le Ministre de la Fonction Publique ? se pencher sur le cas des Fonctionnaires.

  3. -Tr?s Joyeux et Bon 54 anniversaire ? notre cher FASO, le BURKINA.
    -Nous sommes de c?ur avec tous ceux qui sont ? D?dougou, car ils agissent au nom de tous les burkinab?.
    -Continuons de soutenir notre pays par les pri?res et les changements de comportement.
    -On ne d?cr?te pas le d?veloppement, on le construit.Et pour cela il y a
    des dispositions ? prendre ? tous les niveaux de la vie de tous les
    jours.
    Ah ! Si seulement nous pouvions imiter les fourmis…
    Bonne f?te de l’Ind?pendance, ? toutes, ? tous.
    Vive le Burkina Faso.

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