Lamoussa Kyelem : A Accra comme à Ouaga

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Burkina24 s’est rendu à Accra pour toucher du doigt les réalités de la diaspora burkinabè au pays de John Dramani Mahama. Sur notre parcours, nous avons été séduit par Lamoussa Constant Kyelem, vivant à Accra depuis un peu plus de 10 ans.

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Burkina24 (B24): Parlez-nous des circonstances qui vous ont guidé ici à Accra ?

Lamoussa Constant Kyelem (L.C.K) : Je voudrais déjà dire qu’en 2002, il y avait une grande partie de mes amis qui n’avaient pas hésité en son temps à faire le grand saut vers la France, l’Angleterre et les Etas Unis.

Je travaillais à l’époque et j’avais décidé d’en faire autant. Alors suite à plusieurs tentatives vaines pour avoir le visa anglais, je me suis alors dit qu’il fallait transiter par ici le Ghana pour obtenir ce fameux sésame anglais qui me tenait plus qu’à cœur.

Malheureusement, une fois ici mes démarches pour le visa sont restées sans fruit. C’est ainsi que je me suis dit pourquoi pas rester ici au Ghana, puisque c’est un pays anglophone. J’ai donc renforcé mes acquis en anglais avant de m’inscrire à l’Institut de Journalisme du Ghana, Ghana Institute of Journalism, vu mon intérêt pour ce métier.

A travers différentes conférences, j’ai découvert un certain Kwamé Nkrumah, une véritable icône ici pour les Ghanéens et le leader du panafricanisme.

J’ai finalement décidé de m’installer et pour ce faire, il me fallait créer une entreprise. C’est ce que j’ai fait et j’ai mis sur pied Kyelem Foundation. Depuis lors, la fondation Kyelem publie des journaux, notamment un journal gratuit dénommé ‘’Flash Infos’’.

Toutefois, avant ‘’Flash Infos’’, avec le concours de l’Ambassade de France au Ghana, nous avons lancé un journal appelé le ‘’francophone’’ qui n’a pas connu de succès vu qu’il était payant.

20150120_134022Pour revenir à ‘’Flash info’’, c’est un hebdomadaire que j’ai lancé en 2007 et jusqu’à ce jour se porte bien.

Grâce à ce journal, j’ai pu rencontrer de nombreux francophones et de nombreux Ghanéens. Je peux dire à ce jour que c’est grâce à cet hebdomadaire que j’ai pu m’intégrer dans la société ghanéenne.

En plus de cela, je me suis dit qu’il fallait prêter main forte à tous ceux qui viennent ici au Ghana pour apprendre l’Anglais. J’ai alors édité des livres avec des supports CD pour l’apprentissage de cette langue.

A ce jour, mes livres sont utilisés dans la plupart des universités et centres de langues ici au Ghana.

L’avantage majeur que nous avons ici au Ghana c’est le fait qu’il est aisé de travailler et en même temps poursuivre les études.

Imaginez-vous, j’ai plus que la quarantaine mais parallèlement à mes activités professionnelles, je suis étudiant en années de masters en leadership et gouvernance.

B24 : Vous avez également profité de votre présence ici au Ghana pour vous lancer dans la politique. Dites-nous en davantage sur ce sujet et donnez-nous de partager votre lecture de l’actualité politique dans votre pays.

LKC : Effectivement. Avant le départ de Blaise Compaoré, j’ai été le leader de l’opposition au Ghana. Sur la supervision de la CENI, j’ai été élu au cours d’un vote de plusieurs milliers de Burkinabè au nom d’une dizaine de partis politiques de l’opposition à cette époque.

Pour revenir au second volet de votre question, je dirais que nous faisons parti de cette génération, qui pendant que nous étions encore au pays, avions été bastonnés, rasés avec des tessons de bouteilles et interpellés à plusieurs reprises à la sûreté lorsque nous manifestions contre le pouvoir totalitaire du président déchu.

Il est même arrivé qu’au Conseil de l’entente,  nous ayons été mis dans des sacs mouillés avant d’être frappés. Tout ceci pour dire que la lutte n’a pas commencé aujourd’hui. Ici au Ghana, nous avions pris en otage l’ambassade du Burkina exigeant la démission de Blaise Compaoré. Ce qui fut le cas.

(…) Je profite de cet entretien pour demander l’indulgence du peuple burkinabè sur la gestion des affaires de l’Etat par la transition qui visiblement montre son engagement à changer les choses dans le bon sens. Il ne faudrait pas oublier que le régime de Blaise Compaoré s’est enraciné depuis 27 années et effacer ses traces  ne peut se faire même en un an.

B24 : Quelle est votre opinion sur le vote de la diaspora qui ne sera pas possible pour ces élections d’octobre 2015 ?

L.C.K : En ce qui me concerne, cela ne me pose pas de problème et je souhaite que tous les Burkinabè accompagnent la transition qui travaille dans notre intérêt. S’il faut surseoir au vote de la diaspora en 2015 pour mieux l’organiser en 2020, je pense que cela vaut le coup.

B24 : Votre mot de fin…

L.C.K: Merci à Burkina24 pour cette interview et vive le Burkina Faso dans la Paix et la prospérité.

Interview réalisé par Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

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2 commentaires

  1. Mais vous avez oublier de demander a savoir les conditions de vies des burkinab? du gh?je pense quil fallait aussi pos? cette question pour ……….

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