Conflit religieux : Le Burkina joue la carte de la prévention
Dans un environnement mondial marqué par des conflits inter-religieux, le Burkina a décidé de jouer la carte de la prévention. Il n’y a pas péril en la demeure, mais le pays préfère prévenir que guérir.
Le 27 janvier 2015, le gouvernement burkinabè créait par décret l’Observatoire national des faits religieux (ONAFAR). Composé paritairement par les représentants des différentes confessions religieuses du Burkina, sa mission est d’avoir un œil sur les contenus médiatiques à caractère religieux, de suivre les pratiques cultuelles et de promouvoir la tolérance et le dialogue interreligieux.
Pour faire mieux connaître la structure, un atelier se tient depuis le 17 février 2015 à Ouagadougou sur le thème «prévention des conflits religieux au Burkina Faso: quelles synergies d’actions dans un contexte de pluralité religieuse pour un maintien de la coexistence pacifique».
Le Burkina n’est pas encore le foyer de tensions religieuses. « Il faut dire que jusque-là nous avons une coexistence pacifique entre les différentes entités religieuses », reconnaît Lucien Ouédraogo, le chargé de programmes à DIAKONIA-Burkina, l’ONG qui apporte l’appui technique et financier à cet atelier.
L’imam Ousmane Dicko, de même que l’abbé Jean-Baptiste Sanou, président de l’ONAFAR, sont de son avis. Ce dernier évoque des pratiques de tolérance religieuse, citant en exemple les musulmans qui ont appelé des chrétiens à se joindre à eux pour dénoncer, à Bobo-Dioulasso, les caricatures à caractère religieux du journal français Charlie Hebdo.
Toutefois, selon eux, il faut prévenir. « Il y a un risque qu’il y ait conflit religieux, assure l’imam Dicko. Il faut sensibiliser les gens, faire beaucoup d’efforts pour que tout le monde sache que chacun a le droit de choisir la religion qui lui convient. Dieu a dit à son prophète de ne pas forcer les gens ». « Il faut travailler à ce que cette paix perdure, à éviter certaines choses qui vont remettre en cause cette coexistence pacifique », ajoute Lucien Ouédraogo.
Le gouvernement burkinabè est conscient de cela, assure Placide Nikiéma, conseiller technique représentant le ministre en charge des libertés religieuses à la cérémonie d’ouverture de l’atelier, ce 18 février.
D’où un certain nombre d’actions entreprises, dont l’ONAFAR, et ce, en vue de permettre à l’Etat burkinabè de garantir la « liberté de conscience religieuse tout en préservant la tranquillité et l’ordre public » et de « prévenir tout fait religieux qui pourrait être le point de départ de tout conflit religieux ».
Cet atelier permettra de renforcer le dialogue inter-religieux mais aussi assurera une meilleure connaissance des missions de l’ONAFAR. Un plaidoyer est également prévu dans le but de mobiliser les partenaires financiers afin d’assurer son opérationnalisation.
Abdou ZOURE
Burkina24
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salut. bon vent ? l’ONAFAR. que le Seigneur assiste chacun des membres dans cette t?che. surtout beaucoup de pri?re pour le pays.
Et que dites vous des conflits inter ethniques????? C’est la bombe ? retardement du burkina.
Mieux vaut pr?venir que gu?rir. Belle initiative.