Biens mal acquis : Le REN-LAC appelle au respect de l’esprit de l’insurrection populaire

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A la faveur de l’insurrection populaire qu’a traversée le Burkina, le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) avait interpellé les autorités de la transition à faire valoir le droit à restitution du peuple burkinabé. A ce jour, il estime qu’il reste encore des démarches à entamer, d’où l’organisation d’une conférence de presse ce 26 février 2014 à Ouagadougou.

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Bien que des audits aient été réalisés dans les différents ministères, le REN-LAC estime que l’attente du peuple demeure presqu’entière en ce qui concerne les actions de la transition dans le sens du recouvrement des avoirs et des biens qui lui ont été spoliés. Encore faudra-t-il que ces audits aboutissent à des poursuites judiciaires à l’encontre des fautifs.

«Les tergiversations et la lenteur dans l’action, ont sans aucun doute permis la volatilisation des avoirs illicites, et la remise en cause de quelques actes pour des questions de procédure», s’est inquiété Sagado Nacanabo, secrétaire exécutif adjoint du REN-LAC.

Il a néanmoins émis la possibilité d’initier des actions fortes avec le concours des institutions financières et l’obligation de procéder à l’identification des biens immobiliers mal acquis en vue de leur confiscation.

Bien que les instruments juridiques internationaux facilitent la tache à l’Etat, le REN-LAC souligne l’inaction de la transition pour le recouvrement des avoirs et biens mal acquis à l’étranger, alors que le pays est déclaré être en situation difficile par les autorités de la transition.

Sagado Nacanabo, secrétaire exécutif adjoint du REN-LAC
Sagado Nacanabo, secrétaire exécutif adjoint du REN-LAC

«Si rien n’est fait pour recouvrer ces biens, il sera demandé au peuple de serrer la ceinture pour permettre aux voleurs des deniers publics de se la couler douce», a prévenu Sagado Nacanabo, comme c’est le cas pour la SONABHY qui clame son impossibilité à baisser substantiellement les prix de carburant. Pour lui, le recouvrement de ces avoirs et biens illicites pourrait combler ce déficit.

Le REN-LAC considère alors que la transition gagnerait à ne pas s’écarter des véritables attentes du peuple, pour ne voir que les élections, afin d’assurer des lendemains meilleurs.

Il a donc envoyé une lettre interpellation au conseil constitutionnel sur la nécessité d’assurer l’effectivité de l’obligation de déclaration du patrimoine dont il est le garant et d’entamer des investigations pour établir le patrimoine de toutes les personnalités assujetties à l’obligation.

En attendant les résultats de la collecte d’informations qu’il a engagée dans ce sens, le REN-LAC a constaté que tous les membres du Conseil national de transition n’ont pas déclaré leurs biens auprès du conseil constitutionnel, alors que la charte de la transition les y oblige.

De même, les patrimoines des membres du gouvernement déclarés auprès du conseil constitutionnel n’ont jusque là pas été déclarés au journal officiel. Raison pour laquelle, le REN-LAC a rappelé la nécessité de «donner corps à l’esprit de insurrection populaire(…) afin que plus rien ne soit comme avant».

Mouniratou LOUGUE

Burkina24

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4 commentaires

  1. Et que pensez-vous du c?t? des « mogos puissants », ces persuad?s du « Demi tour », peut-?tre m?me dr?lement plus nantis que ceux que vous suspectez ? Tout pr?s n’est pas loin, dit-on. Hummm ! Surtout pas une pseudo justice de vainqueurs, une justice ? deux vitesses. On vous observe. Montrez patte blanche pour para?tre de bonne foi !

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