Grève de 48 heures à l’Université de Ouagadougou : « Le gouvernement de transition peut et doit régler les difficultés »

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L’Association Nationale des Etudiants Burkinabè (ANEB) a initié un mouvement de grève de 48 heures qui a débuté le 25 février. Ce 26 février, alors que la grève tire vers sa fin, l’association a tenu une conférence de presse afin de faire le bilan de cette « grève d’avertissement ».

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Plan économique et pédagogique. En tête des revendications figure « la suspension du système LMD jusqu’à réunir les conditions nécessaires de son application ». Un système qui selon le président de l’ANEB Ramdé Yves a produit « les taux d’échec les plus élevés ».

A titre d’exemple, il cite le cas de l’UFR/SVT qui a enregistré «35 admis pour environ 1 880 étudiants » pour la promotion 2011-2012. Il précise toujours que « l’ANEB n’est pas contre le LMD en tant que système », mais contre la façon dont il est appliqué à l’université de Ouagadougou. Sur le même plan, l’association exige le « recrutement d’enseignants de qualité et en nombre suffisant ».

Plan social. Aussi l’ANEB souhaite-il voir une « augmentation de la capacité d’accueil des restaurants universitaires et amélioration de la qualité des plats servis », ainsi que la « protection sanitaire des étudiants »

Plan des libertés. Se souvenant de l’étudiant Dabo Boukary assassiné en mai 1990, l’ANEB exige l’indication de sa tombe, « jugement et châtiment des assassins et commanditaires ».

Rappelons qu’une rencontre avec le ministre des enseignements secondaire et supérieur a eu lieu le 12 février 2015. Selon le président de l’ANEB Ouaga, la réponse du ministre était insatisfaisante : « aucune enveloppe n’est prévue pour répondre aux revendications des étudiants et qu’il serait important de nous contenter des conditions dont nous disposons ».

C’est suite à cette réponse qui n’a rien résolu que le 19 février, en Assemblée Générale extraordinaire, l’association a décidé d’une « grève d’avertissement » car elle demeure convaincue que « le gouvernement de transition peut et doit régler les difficultés ».

La suite. « Le mot d’ordre de grève a été respecté à 100% » selon le président. La grève prend fin ce 26 février 2015 et l’ « avertissement » n’a pas fait bouger les lignes, coté autorité.

Ramdé Yves, a alors invité les étudiants à se tenir « prêts à toute action que la situation viendrait à commander ». Pour la suite donc, il prévient : « toute dégradation au campus relèvera de la responsabilités entière et exclusive de nos autorités ».

Issouf NASSA

Burkina24

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