Transition : Le corps diplomatique s’informe sur le code électoral

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Les représentants des grandes chancelleries du Burkina Faso se sont réunis ce lundi 13 avril 2015 au ministère des affaires étrangères avec le gouvernement du Burkina pour s’informer sur la modification du code électoral adoptée par le conseil national de transition le 7 avril 2015.

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Le 7 avril dernier, le Conseil national de transition (CNT) a adopté le projet de loi portant révision du code électoral au Burkina. Face à cette modification qui vise à écarter certains de la compétition électorale, les corps diplomatiques, impliqués dans le processus de la transition depuis son début, sont allés aux informations.

« Ce projet de loi a été adopté par 75 voix Pour, 10 voix Contre et 3 abstentions sur un total de 88 votants » a notifié le ministre délégué auprès du ministère des affaires étrangères et de la coopération régionale, chargé de la coopération régionale, Moussa Nébié.

Pour étayer son argumentaire sur la modification, le ministre Nébié a laissé entendre que cette révision s’appuie sur le fait que « le peuple à l’issu de l’insurrection a exprimé sa volonté de ne plus voir les dirigeants de l’ancien régime qui se sont obstinés à modifier l’article 37 de la constitution et l’article 25 alinéa 4 de la charte africaine de la gouvernance qui stipule : les auteurs de changement anticonstitutionnel de gouvernement ne doivent ni participer aux élections organisées pour la restitution de l’ordre démocratique, ni occuper des postes de responsabilité dans les institutions politiques de leur Etat ».


Quelques réactions d’ambassadeurs

Après environ une heure 30 minutes d’horloge d’entretien, ce sont des ambassadeurs souriants et visiblement contents qui se sont présentés aux hommes de médias.

Alain Holleville, représentant de l’Union Européenne au Burkina

« On a tous apprécié que le gouvernement prenne le temps de communiquer avec le corps diplomatique ce qu’il en est après ce vote. Nous, nous sommes des partenaires, ce qui importe, c’est la population. Nous avons mis beaucoup de moyens pour les élections, ce que nous souhaitons, c’est que la transition évolue bien sûr en respectant le calendrier annoncé et le caractère inclusif tout en laissant le soin aux électeurs d’en juger »

Tulinabo Mushingi, l’ambassadeur des USA au Burkina

« Apres tout ce qu’on a entendu et lu dans la presse, il était important et impératif de l’entendre de la bouche des membres du gouvernement. Ils nous ont expliqué comment et pourquoi la loi a été votée et les arrestations. Nous maintenant, nous allons analyser et décider ce qu’on va faire après. Mais comme vous le savez, il y a deux semaines quand j’étais à Washington, quand on m’a posé la question sur la transition, je répondais favorablement.

On m’a aussi posé la question de savoir si les élections allaient bien se passer, j’ai dit Oui, alors, c’est pourquoi nous sommes contents d’entendre les explications de la bouche des ministres. Nous, le principe de base c’est que ça soit coordonné, transparent et inclusif. C’est aux électeurs d’en décider. Mais notre souci se trouve au niveau de l’applicabilité de la loi. Comment ils vont appliquer la loi ? »

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