Le Réseau burkinabè pour la défense des droits humains soutient la transition

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Ceci est une déclaration du Réseau burkinabè pour la défense des droits humains sur la situation au Burkina Faso.

Depuis mercredi 16 septembre 2015, des éléments du Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP) ont fait irruption dans la salle de conseil des ministres au palais de Kosyam et ont pris en otage le Président de la Transition, son Premier ministre et des ministres.

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Le 17 septembre nous avons finalement appris l’annonce de la prise de pouvoir, par le conseil national de la démocratie (CND) avec à sa tête le général Gilbert DIENDIERE. Un communiqué lu par un Lt colonel déclare la démission du Président de la Transition, la dissolution du gouvernement, la fermeture des frontières terrestres et aériennes et l’instauration d’un couvre-feu. Depuis lors ces forces du mal dispersent les populations en tirant à balles réelles sur les manifestants provoquant ainsi des morts et des blessés dans la population civile.

En réaction à cette forfaiture, le peuple burkinabé debout comme un seul homme se mobilisent pour dire non cette dictature, non à cette imposture, non à cette forfaiture qui n’aura que pour conséquences le recul de notre démocratie et le bradage des acquis de l’insurrection des 30 et 31 octobre acquis chèrement au pris parfois du sacrifice suprême. Cette pratique aux antipodes des valeurs démocratiques et constitutionnelles ne saurait être tolérée. Ces agissements constituent des atteintes graves aux droits de l’homme. C’est pourquoi nous défenseurs des droits humains condamnons avec la dernière énergie cette prise d’otage, cette interruption de l’ordre légal et ces atteintes graves des droits humains, surtout à trois semaines de la tenue des élections présidentielles et législatives.

Nous apportons notre plein soutien au Président de la Transition Michel Kafando, au Premier Ministre Yacouba Isaac Zida et au gouvernement. Nous exigeons leur libération immédiate et sans condition et le rétablissement de l’ordre constitutionnel.

Nous tenons à préciser qu’aucune autorité établie dans la violence ne pourra imposer aux peuples Burkinabé sa volonté.

Que Dieu bénisse le Burkina

Ouagadougou, le 17 septembre 2015

Ont signé

Le Coordonnateur général

OUEDRAOGO Fousseni, président du MBDC et 52 autres structures associatives

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