Nadège Ouédraogo, Top Model: « Je suis fière de voir le Canada s’intéresser de plus près à mon pays’ »

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Nadège Daisy OUEDRAOGO est un Top Model burkinabè vivant au Canada. Au fil des années cette transfuge de l’école internationale de l’amitié de Ouagadougou, s’impose comme un visage incontournable pour les plus grandes marques au Canada. Moins connue au Faso, elle se dévoile dans cette interview.

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Burkina24: Qui est Nadège OUEDRAOGO pour les lecteurs de Burkina24 ?

Nadège Daisy OUEDRAOGO: Je tiens tout d’abord à vous remercier pour l’intérêt que vous portez  à mon travail de Top Model et de me donner l’opportunité de m’exprimer aujourd’hui dans le plus grand organe de presse en ligne de mon pays, Burkina24. Cela  signifie beaucoup pour moi.

Nadège Ouédraogo

Je suis une jeune Burkinabè  qui a fait un bac littéraire à l’école internationale de l’amitié à Ouagadougou.

Je me suis installée par la suite au Canada pour continuer mes études en sciences politiques avec succès. Je suis issue d’une famille de cinq filles et j’ai des parents vraiment extraordinaires qui m’ont toujours soutenue et encouragée à aller au bout de mes rêves.

Burkina24: Racontez-nous les circonstances de votre rencontre avec le monde de la mode.

Nadège Daisy OUEDRAOGO: Il y a 4 ans, j’ai été contactée par un photographe  qui a vu mon profil Facebook, il aimait ce que je dégageais sur les photos. Je dirais au passage que c’était de simples photos prises par des amis lors de certaines vacances. Il avait estimé que je ferais une bonne model-photo.

A l’époque, j’ignorais complètement ce qu’était une  model-photo. Je me suis mise à rire et j’ai répondu que je n’étais pas assez grande et que j’étais trop timide.  Il a dit comprendre mes doutes mais que mon potentiel était réel. Nous nous sommes alors rencontrés pour une séance photo et c’est là que tout est parti.

Par la suite, j’ai continué, j’ai acquis  plus d’assurance, et j’ai découvert que le Modling était une bonne thérapie pour ma timidité. Une fois devant les cameras, je devenais une autre personne et j’aimais cela.

Nadège Ouédraogo recevant son trophée lors du concours Atlantic Canada's Top Model & Actor en juin 2014 (DR)
Nadège Ouédraogo recevant son trophée lors du concours Atlantic Canada’s Top Model & Actor en juin 2014 (DR)

Après j’ai participé à des concours notamment à Miss Canada 2013 où j’ai été élue Miss populaire grâce au soutien de ma communauté ici au Canada.

Grâce à Dieu j’ai remporté de nombreux concours de beauté. J’ai eu la chance de côtoyer plusieurs personnalités et d’obtenir des contrats commerciaux. J’ai été repérée  par Orange modèle management, l’une des plus importantes agences de Modling à Toronto qui m’a fait venir dans cette ville (Toronto)  pour travailler avec eux.

Burkina24: Quel est votre regard sur la mode en Afrique en général et particulièrement la mode au Burkina Faso, votre pays d’origine ?

Nadège Daisy OUEDRAOGO: Je dois avouer que mon plus grand regret jusqu’à ce jour est de n’avoir pas eu la chance de défiler ou faire des publicités pour les créateurs de chez moi, le Burkina Faso.

Mais Dieu faisant toujours bien les choses, j’ai été repérée par un grand créateur, mon compatriote Salif‘C, qui croit beaucoup en moi (rires) et j’espère vraiment que ce sera le début d’une grande collaboration, car je crois que l’Afrique a beaucoup à offrir dans le monde de la mode.

Notre plus grande force est notre capacité à mixer tradition et modernité. Je pense, d’ailleurs, à des créateurs comme Salif’C ou  Clara, et  beaucoup d’autres dont les créations sont absolument fantastiques.

Mon rêve serait, alors de porter et mettre en valeur les créations africaines.

Burkina24: Quels sont, à ce jour, vos plus beaux mais aussi pires souvenirs de votre carrière de Top Model ?

Nadège Daisy OUEDRAOGO: Mon plus beau souvenir fût le jour ou j’ai remporté le concours  Atlantic Canada’s top model and Actor. J’ai porté ce jour-là le maillot du Burkina Faso et j’ai été fière de voir le Canada s’intéresser de plus près à mon pays.  J’étais la seule noire et la seule Africaine. J’ai dédié chaque trophée à mon pays et à mon continent.

Par contre, mon pire souvenir a été ma première séance photo en maillot de bain. J’étais terrifiée par ce que les autres penseraient. Heureusement, à la sortie des photos, j’ai reçu de très bonnes critiques, mais aussi de mauvaises critiques. Non pas sur la beauté des images, mais plus sur le faite que j’étais africaine,  burkinabè en maillot de bain.

J’étais, toutefois, en paix avec moi-même, car j’ai fait des photos exemptes de reproches et tout au long de ma carrière, j’ai essayé de rester moi-même, fidèle à mes principes et valeurs.

J’ai été agréablement surprise, car après ma deuxième séance de photos pour les maillots de bain H&M, ces mêmes personnes m’ont réécrit pour me féliciter pour mon travail, pour ma persévérance dans le milieu de la mode. ‘’Tout est bien qui finit bien’’, je pouvais dire.

Burkina24: Avez-vous des conseils à prodiguer à toutes celles, au Faso comme ailleurs, qui rêvent d’embrasser comme vous une carrière de Top Model ?

"Mon rêve est de porter et mettre en valeur les créations africaines"
« Mon rêve est de porter et mettre en valeur les créations africaines » (DR)

Nadège Daisy OUEDRAOGO: J’aimerais beaucoup voir des filles africaines surtout burkinabè réussir dans ce milieu, car les filles noires, il y en a pas assez et elles se trouvent du côté des Etats-Unis.

J’aimerais dire à toutes celles qui rêvent de faire ce métier, d’être courageuses et de se battre. Je ne dis pas que ce sera  facile, loin de-là !

Il y a encore beaucoup de préjugés, mais justement c’est à nous de faire évoluer les choses. Gardez les pieds sur terre c’est vraiment important.

Le milieu de la mode est un milieu où vous vous  faites complimenter beaucoup et vous pouvez prendre facilement la grosse tête (rire).

Entourez-vous de bonnes personnes, gardez la foi surtout et frapper aux portes sans hésitations.

Burkina24: Avez-vous de bonnes connexions avec des créateurs styliste-modéliste à travers le monde?

Nadège Daisy OUEDRAOGO: Oui absolument. La plupart jusqu’à présent  de mes connexions étaient canadiennes.

J’ai eu la chance de défiler lors des Fashions week ici. Mais c’est récemment que j’ai commencé à défiler pour Salif’C créateur burkinabè au Sénégal  et deux autres créateurs du Gabon et de la Cote d’Ivoire. J’espère vraiment que ce sera le début d’une  grande collaboration avec les créateurs africains.

Burkina24: A quoi se résume votre actualité et quels sont vos projets?

Nadège Daisy OUEDRAOGO: J’ai une vie tout à fait ordinaire (rire). Je m’intéresse beaucoup à la politique alors j’essaie toujours de m’informer le matin. Je vais à mes cours.  J’ai commencé des cours de droit civil. Je prends des cours d’anglais également, et lorsque mon agence m’appelle pour des castings ou des séances photos, je m’y rends. J’aime le sport.  C’est un milieu épuisant, alors il faut avoir une bonne hygiène de vie.

J’ai des projets que j’aimerai réaliser au Burkina dans le monde de la mode,  bien sûr, mais en dehors également. J’y travaille et je le révèlerai au moment venu.

Burkina24: Votre mot de fin

Nadège Daisy OUEDRAOGO: Tous mes remerciements vont à l’endroit de l’équipe de Burkina24. Mon souhait est de rentrer au bercail bientôt pour quelques mois, revoir mon pays, ma famille et de rencontrer pourquoi pas les futurs visages du monde de la mode.

Interview réalisée par Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

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